jeudi 13 août 2009

où l'on se laisse un peu aller (un tout petit peu)

I know, I know...

histoire de me défendre - mais je me sens pas du tout en tort : voilà mon premier jour de congé depuis 2 semaines. si, si.

2 focking semaines, comme on dit.

super beau temps, super rempli de vacanciers, type record de fréquentation battu tous les soirs. on en est arrivé à 83 couverts. pour une cuisine composés d'un chef et d'un apprenti, je trouve qu'on gère de la banane.
faut dire que le service est excellent...

bon, en vrai, ce soir là, j'ai en gros géré 75 couverts à moi toute seule, et laissez-moi vous dire que le sourire était un poil figé. c'est pas très drole de ne pas pouvoir s'occuper du péquin comme on le souhaite, lui demander si tout va bien, faire la petite remarque sans importance qui fait qu'on se sent accueilli... bon. on a fait de notre mieux, et c'était franchement pas si mal.

sinon, je me dévergonde, il fallait s'y attendre. je joue avec des pianistes inconnus, je discute avec des touristes inconnus comme si c'était des potes à ma soeur, alors je finis pas chanter dans un bar avec des inconnus, dormir chez un barman un peu mieux connu et meme, fumer un demi joint avec lui. oh la oh la, je sens déjà la levée de bouclier. alors j'en rajoute une couche : nous avions bu copieusement, et les autres encore plus que moi. et le coucher eut lieu vers 6h30. environ. après des discussions interminables, plus ou moins philosophiquement profondes, au gré des hallucinations alcoolo-weedesques.

et le bougre reste un charmant paysage, meme au réveil. passons.

bon, donc je sors, je chante et je djembe avec des plus ou moins inconnus. on me propose d'enregistrer quelques titres. parce qu'on aime ce que je fais. on me propose de revenir, de toutes façons.

alors oui, je flirte avec le pianiste, je bois des shooter et je tire quelques lattes sur un joint mais ici, c'est légal. il n'est ni aussi beau que le quart de surinamois-autrichien de mon coeur, ni aussi mystérieux que le demi italien-batave de mon cul, mais il est là. il est drole, il joue bien du piano, et il a pris la peine de venir me voir.
je m'adapte, quoi. je colle quelques focking par-ci par-là, j'envole une gamme au milieu de haarlem à 4h du mat, je fais écouter mes vieilles compos à mon chef, et ma foi. je ne m'en porte que mieux.

il parait que j'ai le droit de m'amuser. j'ai suffisamment travaillé jusqu'ici. on va laisser le surmoi au placard, j'ai meme trouvé un semblant de baillon ( les menottes, ça reste le plus sympa) et vogue la galère.

et pourtant, Pie Jesu reste un super beau morceau.

( aaaaah, le surinamoisetc revient samedi... mon coeur, mon coeur, ne t'emballe pas, fais comme si tu ne savais pas... que jasper, est revenu... mon coeur, arrete de brinqueballer, souviens toi comme il t'a déchiré, le jasper, qu'est revenu... vous mes mains, ne vous ouvrez pas, vous mes bras ne vous tendez pas, maudit jasper, puisque te voilà)

gosh, on a jamais vu de post plus structuré.

moralité, je ne dors pas, je bois, je fume, et je baise.
ou presque.
je ne prends pas de nouvelles de mes amis, je n'appelle pas ma famille. je me suis mis au KickFun, et je descend tous les connards qui ont osé poser leurs sales pattes sur moi alors que je ne leur avait pas donné l'autorisation. je boxe toute la galaxie : papa, maman, papi, mamie, les gentils, les méchants : j'en ai rien à foutre, je les boxe tous.

pis là, je vais me doucher.

merde.



pseudo-sérieusement : j'ai signé mon contrat de location, j'ai les clés de mon appart et j'ai retrouvé ma carte d'identité. ah, je vous avais pas dit que je l'avais égarée ? ...