lundi 31 janvier 2011

le grand Rien

je suis désolée
j'ai l'oeil mou
la plume pâteuse
j'arrive à rien, ces temps.
rien d'écrit, en tous cas
et pourtant j'ai les ongles en arc en ciel, mais rien n'y fait.
pardon...

dimanche 30 janvier 2011

où, euh

Baudelaire et moi, on est super copains.
Ceci dit, avec Harry Potter aussi on est trop potes,
de même qu'avec Marie-Claire Spécial Grosses alors ne criez pas au miracle. Mais va essayer de le traduire en hollandais, le père Baudelo, pour que ta pianiste fraîchement cueillie comprenne de quoi parle le schmilblic... et là du coup du préfèrerai presque que Debussy ait mis Marie-Claire Spécial Grosses en musique, au lieu du Spleen de paris.

Et pardon si je fais des fautes, mais je trouve que le français devient chaque jour une langue plus étrange, et surtout à l'écrit. C'est ennuyeux, parce que c'est pas parce que je perds mon français que je gagne en hollandais. Bientôt je ne parlerai plus qu'une langue connue de moi seule, vaguement associée à des sonorités latino-germanique.

Ça va être sympa, tiens...

samedi 29 janvier 2011

soyez rondes, qu'y disaient

quand même, c´est hilarant
les magazines surfent sur la grande vague du "Big is Beautiful"
avec encore une fois top model Crystal Renn en première page
qui décidément se paye tous les numéros spécial grosses (la pauvresse fait un petit 42...)
et Red ne nous épargne pas
avec une énième interview de la belle (sont un peu à la bourre chez Red) racontant son bouquin (sorti ya deux ans quand même)
et le plus drôle, c'est que sur la couverture
nous avons en article secondaire
Fiona qui a perdu 40 kilos
qui depuis, revit.

y sont drôles...

jeudi 27 janvier 2011

appelez-moi Bocuse

qu'on se le dise, j'ai retrouvé le goût, et avec le goût, la gastronomie !
ça fait plaisir... que ses vacances aux bahamas, là, quand même elle étaient longues.
et la preuve que je l'ai retrouvée, ma gastronomie : j'ai fait des lentilles aux épices aujourd'hui, même qu'elles étaient tellement bonnes que le chat des voisins a fini mon bol. ouais.
je vous dirai pas comment, c'est long et inintéressant. mais le fait est là. j'ai réussit à faire bouffer à un carnivore de chez carnivore un bol de lentilles. vertes. du berry.  mon papa serait fier de moi.
et je l'ai même pas forcée, la bête. c'était pas dans mes intentions, d'ailleurs. ils se sont croisés sur mon bureau, le chat, le bol, ça a été l'amour fou. consommé direct, si je puis dire.

et ceci sans parler de ma soupe carotte-coco-curry, délices des dieux s'il en faut.

puis j'ai découvert en plus des flageolets chéris, chez l'arabe qui l'est tout autant, une nouvelle sorte de pâte. je ne crois pas qu'elle soit tellement nouvelle, mais je la connaissais pas.
c'est le macaroni qui n'a pas été coupé en morceaux. donc c'est un mélange entre le spaghetti et le macaroni. un spaghettoni, quoi. ou un magharoni. moi qui adore les macaroni, je ne fus que joie et excitation. jusqu'au moment où il fallut les manger. parce que là, il me manquait le mode d'emploi.
ça s'enroule pas autour de la fourchette. ça les fait juste se jetter par terre. (suicidaire, le magharoni)
si tu pique dedans, tu peux le manger comme un hareng. en mettant la tête en dessous, quoi. sauf que c'est trop long, on peut pas en faire qu'un bouchée. du coup la sauce vient se nicher dans ton cou, c'est mignon comme tout. 
la solution, je vous la donne :  faut les couper.
c'est nul. on se retrouve avec des macaronis.où est le point, je vous prie ?

conseil shopping du jour, catégorie fashion :
éviter l'achat de magheroni.

mardi 25 janvier 2011

la poilade du jour

#3505128 (69)
merci d'avoir validé ! (48770) - tu l'as bien mérité (8659)
Le 04/11/2010 à 18:43 - enfants - par Anonyme (femme)

trouvé sur Vie de merde

pleurez, Pierrots, poètes et chats noirs

cette fois c'est définitif.
La seule raison qui me faisait douter de la perfectitude de la Hollande par rapport à la France, c'était l'absence de flageolets. et bien, amis, pleurez, je les ai trouvés. dans une petite épicerie arabe, la fameuse avec l'épicier tellement qu'il est trop beau. en plus il vend des flageolets : je l'aime déjà d'amour.
j'ai signé mon CDI : je suis une hollandaise.

lundi 24 janvier 2011

le blouson végétarien

c'est les soldes
on est avance ici
(décidément, qu'est-ce que c'est bien la Hollande...)
et ça tombe bien : j'ai envie besoin d'acheter plein de trucs
il me reste un seul pantalon et il devient transparent à certains endroits que je ne nommerai pas
mon manteau vert adoré se fait vieux
ça fait 2 ans que ma môman le grogne, et cette fois ça y est, je suis d'accord.
alors j'ai acheté un blouson
avec de la vraie fourrure dessus
dans la capuche.
alors certes, y parait que c'est des restes de fourrure.

traduction : on n'a pas tué de bestiau pour mon manteau, mais pour un autre
et on a récupéré les restes pour mettre sur le mien.
ouf, ça me rassure.
pis il se trouve qu'il est chaud comme jamais.
il est trop fort.
il fait des choses du genre : tu l'enfile, tu mets les mains dans les poches et dedans il fait déjà chaud.
c'est quand même incroyable la technologie.

ben il s'avère que la technologie c'est du duvet de canard.
la classe...

hmm, ben je vais me faire un ptit tofu grillé, moi.

dimanche 23 janvier 2011

où yen a marre des où

c'est vrai quoi merde
pis même que j'ai perdu mon vélo
c'est la faute à la société
tout ça à cause d'un parking souterrain en construction depuis à peu près 400 ans sur la place de la gare
à vélo, le parking

mon vélo 
je m'en sers pas très souvent
(je refuserai d'en parler au passé)
il est bleu
ou gris
enfin un peu vert noir quoi
une couleur qu'en est pas vraiment une
ou bien je sais plus
peut-être c'est parce que je m'en sers pas très souvent
pis il a les pédales qui ont les pieds en dedans
rapport que c'est un rescapé de la fourrière du vélo qui l'avait volé à un pauvre inconnu à Amsterdam
et que le pauvre inconnu l'a jamais réclamé
rapport qu'il a du croire qu'on lui avait piqué
le vol de vélo étant le sport national ici
et donc je l'ai racheté pour 50 petit euros
avec les cicatrices du temps de la fourrière
ça fait mal la fourrière, ça te marque un vélo je te dis pas
peut être que ça joue sur le fait que je m'en sers pas très souvent
pis il a une dynamo avec une lampe devant une lampe derrière qui ne fonctionnent pas
un panier alu devant que j'ai mis moi-même, alors qui participe dans les virages
à droite
à gauche
et une béquille super pratique qui le laisse se ramasser par terre quand je l'utilise

mon vélo c'est un Batavia
enfin je crois
ou bien serait-ce un Gazelle ?
non, un Batavia, j'en suis presque sûre
ce qui me fait me rendre compte là maintenant qu'en fait il a un nom de salade
et ce qui participe peut-être inconsciemment au fait que je l'utilise pas très très souvent

mon vélo je l'utilise jamais
 surtout parce que je peux tout faire à pied 
qu'il pèse 118 kilos tout mouillé
(je devrai lui présenter Zermati)
puis que le garage à vélo municipal dans lequel il repose
(municipal !)
il est trop loin sa mère
(50m)
alors autant aller à pied
même jusqu'à la gare

sauf cette fois-là.
parce que j'avais rendez-vous. alors j'ai pris mon vélo pour aller à la gare.
le 15 janvier si vous voulez savoir.
et je l'ai hissé sur l'étage du haut du garage à vélo
parce que tous ces flemmards d'hollandais avaient déjà pris toutes les places d'en bas
me laisser hisser mon vélo à moi, française, 1m63
vélo de 118 kilo je le rappelle
je trouve ça un peu abusé
mais c'est pas le sujet.
y avait même des affichettes partout avec marqué
le 17-01-11 on enlève le haut
et c'était pas une pub de playboy
mais une info concernant l'imminente fin des travaux dudit parking souterrain en construction depuis 400 ans
et du coup l'évacuation de tout le dessus du parking
réservé à présent aux bus

et alors?  me dis-je.
demain, je le récupère, ya pas de souci.

c'était sans compter les bonnes habitudes
quand le jour d'après je suis rentrée de la gare 
à pied 
gentiment
par la gauche
laissant mon vélo par la droite
tout en haut de son gratte-ciel

et c'est une bonne semaine plus tard
qu'un matin, je me présente à mon garage à vélo municipal, pour constater l'absence de mon ustensile.
j'ai mis 4 jours à me rappeler où j'avais bien pu le laisser
et est-ce que oui ou non j'étais rentrée en vélo ce jour-là.
et maintenant il est à Schalkwijk
la banlieue
la fourrière
je suis sûre qu'il va plus jamais vouloir que je lui grimpe dessus
en admettant que j'ose aller le récupérer
et qu'il soit encore en une seule pièce
...

wâaaaahâaaaaaaaaa

si je l'avait laissé avec ses petits copains du camping parking municipal y serait jamais rien arrivé

vendredi 21 janvier 2011

où ça tourne au contenu pour adultes

Les gros mots de tous les jours 
et leur interprétation psychologique en regard de leur analogues français

Sachez messieurs dames, qu'en pays d'Hollanderie, lorsque l'on discute, on ne se raconte pas des histoires, on "vieille-pute". 
- Donc si ça te dit on peut aller prendre un café chez A&M et vieille-puter un peu
(celà suppute que la conversation reste assez peu philosophique, mais quand même, c'est du langage plus que courant)

De la même manière, nous avons "parler", version dire des âneries, qui s'exprime ici par le verbe suivant : "biter". 
- Mais qu'est ce que tu me bites encore, toi..

Et enfin, le petit frère dudit "biter", c'est le "gateau de bite", qui signifie donc ânerie.

Bien sûr, nous connaissons  l'appellation courante de l'ímbécile (le "con"de chez nous), ici sous forme de "gland" soit de "bite", au choix.
Ce qui témoigne assurément de la galanterie du batave en général qui utilise comme sobriquet critique les parties mâles et non femelles. Ceci dit, c'est avec regret que depuis quelques années nous avons vu apparaitre le "con" qui se fait de plus en plus populaire, puisque l'interjection résonne régulièrement dans les chaumières et les cafés. équivalent de notre "putain" et "putain de" (qu'ils trouvent désopilant, d'ailleurs)

Bien sûr, nous avons aussi l'international "shit" (qui curieusement, n'est pas utilisé en langue locale. ça ne vient à l'idée de personne de s'exclamer "poep!" au moment de râter son train.)

sur ces jolies paroles, je vous laisse, moi je vais voir Harry Potter au cinéma.

jeudi 20 janvier 2011

où décidement

plus je lis les blogs de mamans, et plus j'ai envie de me faire ligaturer
-j'allais dire nonne, mais faut pas pousser non plus-
(hinhin, "pousser"...)


parce que je sais déjà que, si ma soeur et ma chère maman ont réussi à être plus belles que jamais, enceintes, avec la peau de rêve, des cheveux magnifiques, un ventre de pomme et puis finalement à finir plus mince après qu'avant bébé, ben moi du coup je suis sûre que je me taperai probablement les 4 mois à rester les pieds en l'air pour que le schmillblick reste bien là-bas dedans, les pieds qui prennent trois taille de flotte, les vergetures jusque sur les coudes, les boutons d'acné, les nichons qui deviennent plus gros que la tête pis les 32 kilos de plus que de ma vie j'arriverai plus à perdre, et le baby blues de 6 mois environ pour ceriser le gâteau.


faut bien que y en ait une qui paye pour tout ce bonheur, quand même.


sans compter qu'après toutes ces réjouissances, tu te retrouves avec un bébé.
quelle arnaque. 
j'ai lu quelque part que le créateur avait bien fait son boulot en ajoutant le plaisir au manger et à la procréation (2 activités fort nécessaires à la survie de l'espèce), pour être sûr qu'on se tienne bien à nos obligations. sur le coup, j'avais trouvé ça amusant comme réflexion. mais depuis que je me suis tapée la grossesse détaillée de Caro, (désolée Caro, c'est pas ta faute) ben moi je trouve que c'est l'arnaque du siècle. tout innocents que nous sommes, on se laisse aller à quelques galipettes et siestes crapuleuses, et hop, on se retrouve avec toute la liste qui nous tombe dessus.
comme dit le proverbe "life is hard, said the queen of Spain, five minutes pleasure, nine month pain." d'ailleur je pense qu'on peut tranquille en faire un "nineteen years pain."
déjà que je trouvais ça nul avant, mais là c'est pire ! et tous les récits extatiques post traumatiques racontant les délices de la maternité n'y feront rien. ya toute les chances que mes gènes se perdent avec moi-même.


et qu'on me dise pas encore une fois "oui oui, on en reparlera quand ton horloge biologique elle te fera coucou, moi aussi de mon temps..."


je suis et resterai anti bébé jusqu'à la fin de mes jours.
c'est dit.


et si jamais je change d'avis (puisque je suis femme, ne l'oublions pas)
ben vous serez les premiers à vous réjouir, non ?



mercredi 19 janvier 2011

où on est possédée par l'esprit de Barbie

Je me suis fait des ongles en acrylique.
Je sais.
C'est la faute à ma belle-arrière-cousine.
(la nouvelle flamme de mon arrière cousin, quoi.)
(on a pas une famille compliquée)


    Ben je l'ai vue dimanche, et elle avait des ongles magnifiques, que je lui ai demandé si c'était des vrais. parce que les faux ongles, pardon, mais moi j'associe ça à du cheap de chez cheap, avec un bonne couche de vulgos par dessus. mais sur elle : classe. pas trop long, naturel, et juste parfaits.
   C'est de l'acrylique, qu'elle me dit. Ils les façonnent avec une pâte qu'ils collent dessus, c'est pas un ongle qu'on colle, quoi, c'est de la sculpture sur ongle. pis on te poli tout ça et voilà le résultat. pis elle me dit qu'elle avait fait ça dans la Cronjestraat (bouhou, la zone quoi) et que ça lui avait économisé 20 euros.
Effectivement, dans le centre, c'est 50 à 60 euros le set.
(!!!!)
ils sont fous ces hollandais.
bon.
   Quand même elle m'avait fait vachement envie, l'autre greluche avec ses ongles. en même temps, elle a pas des petites mains boudinées genre celle de bibi. que diable, me dis-je, un peu de féminitude, ça peut que les arranger, non ?
comment ça non ?


    Moi j'ai décidé que si. soyons fous. j'ai vu qu'il y avait un salon pas loin, qui avait l'air cheap sa mère, je vais leur demander combien que ça coûte. Je passe devant, et voilà t'y pas que ya une action spéciale, ces temps : 5 euros de réduc sur les acryl ! 25 le tout.
   C'est un signe, se dit barbie. et elle entre.
   Là, je tombe en pâmoison asphyxiée par les gaz d'ongles. dans mon délire chimique, je vois approcher une toute petite femme asiatique de 75 ans habillée en Pimkie.
Je lui demande en retenant ma respiration si c'est bien pour un nouveau set, l'action, là, dehors. (en espérant que je ne parle pas à une créature de mon imagination)
  - ientsin, elle me répond.
  - ouiii ?
elle confirme : i atri ientsin !
  - ah ben c'est parfait alors, je répond.
ça dure 45mn, et j'ai un paquet à mettre à la poste, mais ça devrait le faire, je serai sortie avant six heure
   Donc c'est parti, elle me refile son arrière petite fille qui doit avoir 19 ans à tout casser, et je me mets en mode Barbie.
  Elle : c'est la première fois ?
  Barbie : oui, hihi, ça se voit, non ?
  Elle : silence
  Barbie fée du logis : non mais sérieux, ya des filles qui les portent les ongles de 12 cm, là avec des fleurs dessus ? parce que elles arrivent encore à faire quoi que ce soit avec leurs mains?
  Elle : oui, j'imagine qu'elles se débrouillent
(pas très causante, l'arrière petite fille)
  Barbie bio :  et ça doit pas être bien bon pour la santé de respirer tous ces produits toute la journée, si ?
  Elle : pas du tout, je m'en rends même plus compte, je sens plus rien
(tu m'étonnes)
Puis l'arrière décide de se venger :
  - T'as vachement beaucoup de cuticules quand même, la petite peau, là
  Barbie  vexée:  hin hin, ben, pff ah bon ?
  Elle: t'as quel âge en fait ?
  Barbie princesse étoile : hihi, 23
  Elle : Sérieux? J'aurais vraiment dit moins.
  Barbie fait la tronche. Dis donc l'embryon, là...

    Et voilà que l'embryon sort une boite avec des ongles en plastoc dedans.
Comment ça des ongles en plastoc, je croyais qu'on te collait rien dessus avec l'acryl ? Je me suis fait eue ou quoi ? Évidemment, Barbie se tait, parce qu'elle veut pas faire chier. en plus c'est des ongles de sorcière complètement courbés vers le bas. L'horreur.
  Elle, essayant plusieurs modèles : T´as vraiment des tout ptits ongles !
  Barbie vexée : non mais j'ai payé pour qu'on se fout de le gueule de mes doigts ou quoi ? colle et tais-toi. oui c'est vrai y sont minus

  Elle (knip, knap): ça va la longueur, là ?
  Barbie (avec ongles nouveaux de 170m) : ben, je crois... 
   Pis l'embryon dégaine un truc qui ressemble fort à la Dremel chérie de mon enfance : une mini ponceuse avec laquelle elle se décide à me martyriser les doigts, les cuticules, les ongles, les dessous d'ongles... on se croirait chez le dentiste. Qu'on se le dise, la manucure, c'est pas la partie de plaisir. 


  Elle : vous risquez d'avoir au début des soucis pour écrire les sms, tout ça.
qué sms, me dis-je ? mais je m'abstiens


    Une heure et 170 m plus tard, c'est fini. ouf, je vais pouvoir reprendre ma respiration. 
Pas de paiements par carte bleue? Ouuh, ça sent le black à plein nez leur affaire. Bon, ben je vais au distributeur, alors. Je galère à taper mon code avec ces ongles à la con, mais je me sens très Barbie à la plage. Jusqu'au moment où le distributeur avale ma carte. 
       "Veuillez prendre contact avec votre banque"
   Super. top. La cerise sur le doigt de pied. Je dégaine mon autre carte, et je prends le distributeur d'à côté, puisque celui-là est visiblement défaillant.
grrr. Je retourne payer, et évidemment il est trop tard pour la Poste, puisque je dois passer chez mon banquier. qui me propose gentiment la (seule) alternative suivante : faire opposition et commander un nouveau passe avec un nouveau code. génial, déjà que je me mélange avec l'autre...
    - Alors on fait comme ça? me demande-t-il ingénument.
ben ouii, les chéquiers ça existe pas dans ce pays. je vais pas passer à la banque chaque fois que je veux m'acheter un bout de pain, idiot. j'ai bien envie de le griffer, tiens, pour lui montrer.


   Je rentre à la maison, j'admire le travail... et c'est trop long. Définitivement trop long. Alors je passe 35 minutes à tout retailler (qu'on se le dise, les faux ongles c'est grave plus dur que les vrais) je les peints avec du rouge, pis finalement avec du vert, et j'en mets autant sur l'ongle qu'à côté.
   Maintenant j'arrive plus à enfiler mon pantalon sans laisser les boutons ouverts, quand je joue du piano ça fait tic tic à tous les étages, mais c'est idéal pour se gratter le nez et Barbie  est très contente.


Je crois que je vais aller la ranger dans la boite et la mettre bien au fond du placard.

mardi 18 janvier 2011

où ma théière c'est une twingo

Quand même il faut que je vous parle de ma nouvelle théière : elle est magique.
D'abord tu la regardes et tu te demandes si tu vas pouvoir y mettre plus qu'une demie tasse d'eau sans qu'elle se mette à déborder de partout, puis finalement, c'est comme le sac d'Hermione, on peut y mettre 12 paires de godasses, 3 baguettes magiques de qualité, un épée vintage, 2 tentes, 4 traités de magie moderne et une robe de soirée (au cas où on  ne sait jamais). bref, c'est la théière dont tout le monde rêve. (ah,pas toi?)
   Pis elle a pas l'air comme ça, mais en fait elle est high tech : ya un filtre amovible intégré dedans son intérieur. fini les goyasserie avec les boules à thé qui s'éventrent, les touillettes qui passent pas le col et autre.
   Mais en plus elle est designée de telle sorte que quand tu verses, au lieu de baver comme une sénile ou de fuir par le couvercle (suivez mon regard), elle verse vers le haut. ça t'en bouche un coin, là...
hop, ça fait une petite courbe en l'air comme si elle se la jouait tuyau d'arrosage. résultat : rien sur la nappe, tout dans ton bol.
   Et last but not least, le couvercle reste bien sagement dans son panier même quand tu lui vide la dernière goutte de ses entrailles. sans compter qu'elle est verte avec des pustules : on dirait un peu un batracien....
Je suis au pinâcle de la béatitude.
Vive les japonais.

lundi 17 janvier 2011

où l'hollanderie est un pays dangereux

Ici, ya de tout dans les vitrines
des fringues
des machines à café
des montres
des chaussures
des filles aussi, des fois
mais surtout des chats
(ceux des vitriniers)
et puis des fois des lapins
(plutôt dans les animaleries, c'est vrai)
mais genre pas du lapin comme tu crois
pas du gentil lapin aux grandes oreille tout doux tout mignon que tu l'appellerai Calinou
non, du lapin de 4 kilo 5 
que s'il te regarde pendant qu'il mâche sa salade ben tu te tais
on ne veut pas le fâcher le Lapin

et ben le plus terrifiant, c'est quand la Chose se met en tête de procréer
et saute sur sa collègue en lapineries
(700g au compteur)
sous tes yeux ébahis
je te jure que tu trembles de tous tes membres
et tu fais comme moi : des cauchemars pendant 4 jours.

dimanche 16 janvier 2011

où on zermatise

c'est la faute à Caro, tout ça c'est la faute à Caro.
1. j'ai un mal de crâne terrible à cause que j'ai lu son blog jusqu'à 3 h cette nuit (encore une fois)
2. c'est un joyeux bordel chez moi depuis une semaine à cause que je ne fais que lire son blog
3. il fait un temps formidable et je ne suis pas sortie de chez moi sauf pour acheter du pain depuis mardi dernier à cause que je lis son blog
4. j'ai des boutons partout sur le côté gauche de la face (ok ptête c'est pas sa faute à elle)
5. je me suis ruinée pour acheter sur amazon France le bouquin de Zermati que c'est elle qu'elle me l'a présenté et qui explique pourquoi en fait ça fait 2 semaine que c'est le bordel a la maison


Zermati, c'est devenu ma flamme, mon âme, ma paix, ma joie, mon Graal, que dis-je mon Graal, ma Bible.


d'où je me rends compte que j'ai réussi à assimiler que lire, ben c'est comme manger, donc c'est culpabilisant, donc il faut pas le faire trop souvent, donc si jamais je me lâche, aller, je dois finir la tablette le bouquin d'un coup comme ça on en parle plus. Résultat : orgie pendant 5 jours, jusqu'à ce que j'ai les yeux en choux fleur, le dos en compte et que je sois toute étonnée qu'il y ait un monde là dehors de mon lit.


Zermati, Philippe de son ptit nom, c'est un gars qui a fait des études de médecine, nutritionniste de son état, et qui fraîchement diplômé, a passé quelques années à fièrement prescrire des régimes à tour de bras. Avant de se rendre compte que quand même, y avait un truc qui cloche. alors il s'est penché encore un peu plus près de ses patients, il les a écouté raconter leurs histoires, et il a été terrassé par le souffrance des gens qui se sentent gros.
du coup, il a complété sa formation par quelques années de psychothérapeuthie, et il a réfléchit à tout ça. 
Sa conclusion c'est que le régime, c'est le Mal. (bon, rien de nouveau sous le soleil, et que je peux attester, sans en avoir 79, que le régime ça sert à rien, sauf à te rendre encore plus malheureuse). N'empêche que pour un nutritionniste de son état, je trouve ça osé. Mais pas seulement. Il raconte aussi que l'idée du fameux repas équilibré aussi c'est le Mal. (idée nouvelle en ce qui me concerne)


Attendez, ne partez pas tout de suite. je ne suis pas entrain de vous faire un syndrome de la fausse maigre, et patincouffin. je suis pas en dépression de surpoids, en mon IMC se porte bien, même s'il est plutôt bien en haut de la barre. Puis mes dernières expérimentations avec force de mini jupe, bas affriolants, plus ma nouvelle coupe de cheveux de la mort qui tue, sans compter les aides extérieures que j'en parle pas parce que j'ai trop honte, ben ça va, je suis contente de moi. je suis plutôt aware dans ma skin, et en témoigne les exclamations sur mon rayonnage et ma forme (idable) à noël, j'en déduis que le dedans se voit de l'extérieur.
(pfff, c'est laborieux)


n'empêche.
Caro en a parlé,et bien,  alors j'achète. c'est comme ça.
et là ou je me suis reconnue, c'est dans tout, en fait. mais dans tout ce que personne ne dit.
parce qu'il s'attaque à 2 type de gens, dans son bouquin, docteur Z. les gros qui se sentent gros, et les moins gros qui se sentent gros quand même. parce que c'est le même combat. l'idée c'est que la maladie, c'est pas le kilo en trop, mais c'est l'état dans lequel on se met, comment on pense à la nourriture à grands coups d'aliments interdit, de petits déjeuners de rois et de repas de gueux, de 5 fruits et légumes par jour avec 2 litres d'eau, à tel point qu'on se tourneboule le système pour de bon.


J'aurait bien du mal à vous résumer tout ça en une demi page sans horriblement caricaturer l'ouvrage, fruit de longues années d'étude et de pratique.
Mais je peux vous dire une chose : c'est rafraîchissant, c'est limite indécent de bon sens quand ça raconte comment l'autre bon sens a pris le dessus sournoisement sans qu'on s'en rende compte.  et ça marche. j'ai perdu un kilo depuis une semaine en mangeant de la pizza, du chocolat et des tartines de beurre. me demandez pas j'y comprends plus rien.
encore une fois, c'est pas l'objectif, c'est plutôt un délicieux dommage collatéral.
mais je fais la paix avec ma bouffe. et ça, y a pas de prix.


si ça vous intéresse, j'en parle plus dans un autre post. sinon, tant pis pour vous.


Le livre, c'est Maigrir sans régime. ok, c'est pas le titre de l'année, surtout si tu penses que en fait, c'est à peine le sujet du bouquin. mais avouons-le, sinon, je pense que les trois-quarts de son lectorat de "gros" ne l'aurait pas ouvert.
et le lien vers chez Caro et ses aventures zermatiennes, c'est par

samedi 15 janvier 2011

où ça sent le roussi

je reviens des latrines et j'ai le cheveu qui sent la clope.
est-ce que quelqu'un peut m'expliquer le pourquoi du comment ?
d'abord, quel genre d'hurluberlu va fumer aux chiottes, je vous le demande ?
c'est la nostalgie du collège et de ses fumeries en cachettes ?
puis qui c'est qui allume sa clope en posant un bronze, franchement.
c'est parce que c'est le réflexe quand y prend le journal, ou bien
c'est un test de nouvelle technique super efficace de désodorisant ?
bon, ma coloc (celle qui fume pas comme de bien entendu)
m'a expliqué que, en fait, non, c'est plutôt un phénomène type :
"je suis entrain de fumer"
"tiens j'ai envie d'aller aux chiottes"
"oh, j'ai pas fini ma clope"
"ben c'est pas grave, aller hop je l'emmène"
certes.
ça fait un peu moins psychopathe que celui/celle qui allume une clope pendant qu'elle est sur le trône
n'empêche
on a déjà collé un panneau officiel "non fumeur" sur la porte des wawas
c'est dégueulasse quand même
ça témoigne d'un mépris total de la communauté
d'ailleurs j'organise une manifestation pour protester
rendez-vous mardi prochain à 13h sur la Grosse Marché à Haarlem
venez nombreux, apportez des banderoles
après on ira se torcher la gueule dans un salon de thé et dire du mal de nos voisins
ce sera cool

vendredi 14 janvier 2011

où on a la peau du ventre bien tendue

   Il ne faut jamais se vanter d'avoir résisté à quelque épidémie que ce soit. tout le monde le sait. et quand hier ma collègue m'a raconté dans les détails les symptômes de sa semaine d'enfer au lit pour cause que elle avait choppé une maladie dont elle n'a osé me dire le nom (la gastro), j'ai su qu'elle venait de me la prêter. la gastro. rapport au mal de bide que j'ai depuis hier, un truc de ouf. c'est le grand huit des intestins, on se croirait au parc astérix.
   Sauf que pour le reste, nada. pas de "je perds 6 kilos en 2 jours rapport au fait que rien ne veut séjourner en mon est-ce-thomas plus de 18 minutes", pas de délire fiévreux sur le thème de "achevez-moi par pitié". rien. non. nous on se contente des crampes de la mort.
vous me direz, de quoi elle se plaint, ya pire quand même ?
   Oui, mais j'ai aussi vu la brochure de promo du Bachkoor et sur la photo là en couverture ben j'ai l'air d'être enceinte de 6 mois.

Que personne ne me dise que ya pas de rapport, je le sais très bien. ça arrange pas le schmilblic

jeudi 13 janvier 2011

où c'est la guerre des boutons

Il existe une conspiration secrète entre mes boutons de manchette et mon nécessaire à couture. Depuis que le dernier à emménagé, tous mes boutons se font la malle.
je n'ai que deux explications.
- mes boutons, épuisés, se sont accrochés jusqu'au bout, puis ayant reconnu le cri du Nécessaire À Couture (que nous appellerons NAC) et se sont dit, soulagés, que ça y est, c'était bon, ils pouvaient lâcher prise sans risque de me laisser toute dépourvue quand la bise serait venue.
- personne ne le sait, mais tous les boutons de manchette sont raides dingues de Mister dé à coudre et feignent l'évanouissement à répétition juste pour le plaisir exquis de l'effleurer un instant
- Dieu veut que j'améliore mes talents de couturière (il aurait raison. ya du boulot)

sinon je vois pas

(comment ça, ça fait 3 ?)

mercredi 12 janvier 2011

où juste un instant on s'est prise pour Callas

parfaitement.
La Scala n'a qu'à bien se tenir. Je suis au Met* la saison prochaine. on me l'a prédit.
hier messieurs-dames, on s'est arraché ma personne, ma voix, mon charme, ma musicalité, ma prononciation parfaite, mon expressivité et j'en passe. bienvenue dans le monde de l'art, et dans la caresserie dans le sens du poil.

j'étais dans un conservatoire renommé (oui bon, relativement) que peut être j'envisage, parce que je suis femme et que rien n'est plus changeant que. bon
   surtout parce que je veux être sûre d'avoir vraiment vraiment le sentiment d'avoir tout essayé avant d'abandonner lâchement, au risque de me lamenter pour le reste de mes jours pour cette peut être occasion râtée. arf. bon.

donc j'étais à l'autre bout du pays (3h de train, les enfants), dans une ville charmante, un peu bourgeoise, mais étudiante quand même, à c'qu'y parait (hm) et je rencontris 2 professeurs.
   l'un, qui avait répondu à mes interrogations par mail, en me proposant de venir pour qu'il puisse plus facilement me conseiller
   l'autre, parce que les investigations de mon bien-aimé prof de chant (super impliqué, d'un coup)
l'avaient mené vers ce (d'après ses contacts) unique bon prof dans cet endroit.
c'est difficile de choisir, laissez-moi vous dire.
un prof de chant, pff, c'est comme  de choisir un psy, mais qui serait aussi ton coiffeur et ton gynéco.
parce qu'il est déterminant dans ta progression vocale, bien entendu. mais aussi parce qu'il peut très facilement être trop gourmand et te faire attraper un technique non durable, sous prétexte de vouloir te faire chanter plus fort, plus large, plus gros, plus lourd, tout ça.
(genre tu te retrouves affublée de polypes et leurs amis nodules en no-time)
(ou bien juste la fatigue vocale que tu comprends pas d'où elle vient, voire même tu perds ta voix, en tous cas, tu l'abîmes.)
bref. la joie.
soit il peut être trop précautionneux, et que en 10 ans tu apprends ce que tu aurais pu faire en 6 mois. sans compter que le chanteur est un animal très sensible, et que chaque critique un peu pas trop fine peut te le fissurer en plusieurs morceaux.  sans compter que c'est important qu'il y ait un semblant de clic personnel entre les deux, parce que sinon c'est quand même dur. évidemment trouver quelqu'un qui fera grave tout son meilleur pour développer ta Voix, celle que nulle part ailleurs dedans le monde existe. pis pour finir, éviter le chanteur trop connu, parce que son ego peut prendre la place de ton évolution, et que la personne est toujours en déplacements, rapport à sa gloire, et que du coup tu te payes les assistants fébriles.

et là, je ne parle que du prof.
sauf que dans l'idée du conservatoire, ya aussi :
- la qualité des autres cours (théorie surtout ou bien pratique d'abord ?)
- la qualité de la pédagogie générale (est-ce qu'on promotionne la compétition ou bien est-ce qu'on entretien un climat généreux ?)
- la qualité de la préparation au milieu professionnel (comment gérer la petite entreprise que tu deviendras, comment choisir ses rôles, comment se vendre un peu, tout ça...)
- la qualité du réseau de contacts qu'entretient l'établissement avec les professionnels du spectacle, te permettant ou non de te faire entendre/connaitre et de démarrer

donc on est pas sortis de l'auberge.
pis accessoirement, en admettant qu'on a trouvé tout ça au même endroit, ben faut être admis, hein.

ceci dit, je ne devrais pas avoir de souci.
puisque les deux bonshommes que j'ai essayé hier à Maastricht (voilà c'est dit) ben ils ont été grave enthousiastes, quitte à me descendre tous les conso des environs et à m'encenser en haut du podium pour être bien sûr que je ferai ma prochaine saison au Met conso de Maastricht.

l'un d'eux m'a même confié sous le manteau que, bien sûr il avait pas le droit de me le dire, mais que j'étais grave prise à Maastricht, quoi qu'il arrive, et que même si j'avais des problèmes de sous, on pouvait me faire passer direct en 3ème année de Licence.
-c'est une sombre histoire rapport que je suis surdiplômée pour eux-
nan, en fait, le ministre batave a eu la bonne idée de trouver que une sessions d'études, ça va, mais plus, bonjour les dégâts. après, on devient un "studie stapelaar", soit un grand vilain méchant empileur d'études sup'. en bref, démerde-toi Huguette, t'as déjà un diplôme, ben on ne subventionne plus un centime et tu te payes tout tout tout comme une grande, fallait mieux choisir avant. soit la modique somme de 7000€ par an. et des brouettes. pis le budget quotidien on en parle même pas.
hin.

j'espère que le fait que ma surdiplômerie ce soit passée en France et n'ait pas coûté un centime au Ministre batave va pencher en ma faveur. sinon, je suis un peu dans le pâté. Enfin juste pour un an. puisque j'ai eu la présence d'esprit de ne pas souffrir le Master à la fac, donc que le Master à Maastricht, ça c'est subventionné. ya que ma Licence qui serait un vilain empilement.
vous suivez un peu ?

bon, tout ça pour dire que ben, ça fait plaisir quand même tout ça. l'un m'a interdit de faire autre chose et m'a promis encore une fois sous le manteau que ouioui, ne pas oublier que des sopranes on en a à la pelletée, mais que d'après lui, presque sûr que moi y aurait pas de souci. puis il a ajouté que les allemands ne savaient pas ce à quoi ils avaient dit non en 2009. et l'autre était intarrissable sur toutes mes perfections, que j'avais pas à avoir honte de quoi que ce soit à 23 ans, et que un peu plus de volume et on y était.

alors même si ces choses font plaisir à entendre, je me laisse pas trop amadouer non plus. parce que quand même, un type qui dit ça après m'avoir entendu un petit quart d'heure, ben je trouve ça louche. même s'il me dit qu'il en a vu d'autre et tout et tout.
je garde en mémoire que mon cher professeur m'a dit (potins lyriques) que ce cher monsieur était un peu en dégringolade d'élèves et qu'il allait probablement essayer de me recruter à mort.
(il a quand même été assez fin pour ne pas me dire : "avec moi, c'est la gloire assurée", mais juste que ailleurs que Maastricht, bah pfff il me conseillait de ne pas m'infliger ça, quoi.)

bon. donc c'est la gloire, cette fois c'est sûr. bientôt je vous rendrais visite en hélico, où que vous soyez.
enfin en attendant, j'essaie de faire ma déclaration d'impôts 2009, (oui, je sais, 2009, mais c'est pas ma faute, je l'ai remplie presqu'à temps-6 mois plus tard- pis ils m'ont renvoyé 6 mois après un papier pour me dire que non non, qu'est-ce que je croyais, que j'allais remplir les même paperasse que tous les hollandais pure souche, que nenni. c'est ce petit feuillait de 54 pages qui était fait pour moi.)
sauf que le nouveau papier en question est encore plus compliqué que le premier, en hollandais ça va de soi, et j'y comprend que couic. mais peut être ça me permettra de ramasser quelques euros trop payés. alors bon...

voilà, c'était long, mais cette fois c'est fini !

* le Met, c'est le Metropolitan Opera de  New York bien sûr, hein

mardi 11 janvier 2011

où on s'enrichit en restant sur son cul

j'ai reçu un mail important de la banque de Hollande
m'expliquant les nouveaux tarifs de l'année
-on est bien contents-
et la nouvelle rente
comment on appelle ça en français
les intérêts sur mon compte épargne
zut
comment ça s'appelle déjà
le taux de...
bon.
vous savez de quoi je parle.
de 1,20% à 1,30%
quel formidable avancée
du coup, je suis allée voir quelle somme faramineuse j'avais ramassé

et pour l'année 2010, mes chers enfants
sachez que je suis plus riche
de 0,78€ !
oui !


lundi 10 janvier 2011

où on n'a plus le goût à rien

Je suis allée voire une fée du Shiatsu la semaine dernière
c'était ma première fois, uhu
et soyez jaloux, ici on est remboursés...

et la dame me posa mille questions
allant de la qualité de mon sommeil à la texture de mon caca
(quand je serai grande, je serai fée du Shiatsu)
et elle a posé une question que je trouvi fort bizarre :
est-ce que je goûte correctement ou bien est-ce que je mange fade ces derniers temps ?
pffffff
ben, j'ai pensé à ma soupe au mille parfums au goût de rien
au pain acheté hier absolument sans goût, mais bio alors bon
ceci explique celà
à ma cuisine de manière générale qui laisse grave à désirer, ces temps
mais en même temps, quand j'y ai mis le sel que je considère comme suffisant
ben j'en rajoute pas après
alors j'ai dit
ben pfff, nan, je crois que c'est normal, c'est une question difficile
(imagine qu'on demande à quelqu'un qui n'y voit pas très bien s'il y voit bien : comment il peut savoir s'il a jamais vu mieux ?)
et le soir même, j'ai mangé de la mangue séchée
un met de choix
et je l'ai trouvée bizarre
pâteuse
farineuse
sans acidité
et pourtant, dieu sait si des fois elle est trop acide
j'ai pas relevé, et j'ai incombé ça à mon mangeage inconscient pendant que je lisais un bouquin

mais maintentant que j'y repense, j'avais pas mangé de la journée, et d'habitude, le premier truc que tu te mets dans la bouche à ce moment-là c'est la disco party du palais

et maintenant que j'y fais attention
je me rends compte que je ne goûte plus rien ! 
c'est affreux !
j'ai fait des topinambours
y z'avaient le goût de rien c'était terrible
j'ai mangé un bout de tarte à la carotte
(pas faite maison, alors pas de sarcasmes)
elle avait le goût de rien
j'ai trempé mon doigt dans la confiture de cerise :
elle avait le goût de rien !
je suis devenue une handicapée du goût !
c'est horrible, je vous jure, c'est affreux.
tout est fadasse
même les consistances prennent une autre couleur, puisque je les goûte plus

j'espère que ça va passer
que c'est juste provisoire
qu'elle m'a un peu trop redressé les méridiens, la sorcière du shiatsu
parce que sinon c'est la fin des haricots
vraiment

où est la bonne nouvelle ?
ben c'est que je ne suis peut-être pas devenue la pire cuisinière des Etats-Unis
comme ça, du jour au lendemain
(je me suis pas vraiment arrangée non plus)
et que je ne serai pas forcément obligée de participer à une émission avec Oprah 
où on nous apprend à beurrer des toast
mais juste, tout ce que je mange est dégueu
sans exception pour mes créations.

qu'est-ce qu'on va devenir ?

donc peut-être en fait que mes super recettes sont des super recettes !

mais qu'est-ce qu'on va devenir ?

samedi 8 janvier 2011

où ça nous apprendra

parce que je suis/fus en période marée basse économique
(t'as qu'à travailler plus, flemmarde)
(mais heureusement le papa noël fut fort généreux)
j'ai essayé de réduire les dégâts en gérant un peu le quotidien
supprimer le superflu
tout ça
pour me sentir frustrée à mort évidemment
c'est comme la bouffe ce truc là
d'ailleurs je vous en reparlerait une autre fois
mais c'est un sujet formidable, le zermatisme
donc je disais
je me restreignis
et j'ai arrêté de donner aux bonnes oeuvres.
dans les dents, les bonnes oeuvres
on va d'abord s'occuper de notre cas.
donc le petit virement par mois : au trou.
bien sûr je leur manque à mort
même s'ils me remercient du fond du coeur pour tout ce que j'ai participé
avec force de détails sur les lieux d'action
et tout et tout.
bon.
pas que j'étais trop fière de moi
surtout qu'on parle de 6€ par mois, quand même
mais à la longue...
bon.
donc c'est en état de culpabilité que je monte dans le bus à Amsterdam
(pourquoi j'étais à Amsterdam déjà ? aucune idée.)
et là je vois cette grande affiche
"Aids machin-chose - envoyez un sms et vaccinez un enfant"
bon, me dis-je
(encore?!)
allons pour un sms
c'est pas beaucoup un sms
pis si ça peut vacciner un enfant alors...
et moi d'envoyer le sms.
- aussitôt se réveille en moi le virus du "tous des pourris"
avec force de doutes sur le thème de "à qui profite le crime"
et "quel est le salopiaud se remplit les poches avec mon sms
puis à tous les coups je l'ai pas envoyé au bon numéro" -
quand je reçois une confirmation
"félicitation madame vous avez sauvé un enfant."
bien.


c'était ya un gros mois et demi je dirai, ç't'affaire
pis hier soir, je reçois un coup de fil
chez moi
sur mon portable
à 18h43
de Aids machin-chose
pour me "remercier de mon sms"
"qui a déjà fait tant de choses formidables"
"et si j'ai pas quelques euros minutes à leur consacrer"
non.
merde quoi.
on travaille à s'affirmer en ce moment
savoir dire non, tout ça
oser tenir ses positions
défendre ses opinions :
quel occasion rêvée !
"désolée, pas le temps."
raccrochement.


mais quelle ne fut pas ma surprise
lorsque ce matin, mon téléphone sonna.
Aids machin-chose merci de mon sms et si j'ai pas quelque euros minutes à leur accorder
bon.
s'ils appellent tous les jours, autant en finir une bonne fois pour toutes.
allez-y Albert, étonnez-moi.
cette fois c'est un bonhomme
qui lit laborieusement tout ce qu'il y a de marqué sur son petit écran quelque part
et je comprends un mot sur deux
donc je réponds "11h23" quand il me demande combien de victime il y a dans le monde
puis je le coupe en lui disant que oui, je préfère le vert même si j'aime bien le rouge aussi, mais que non merci, là ça va,
mais je suis déjà une grande généreuse devant l'éternel
et je donne déjà à d'autreS(!) causes

il insiste
(y se fait pas avoir par le coup du "on peut pas donner à tout le monde", Albert) 
y dégaine un si je veux bien les aider beaucoup avec juste un petit peu de moi-même
(5€ par mois)

stoppable immédiatement, bien entendu
si je peux stopper quand je veux alors
autant stopper tout de suite, moi je me dis
mais il insiste un ptit peu
en disant qu'il ne savait pas que "madame" donnait déjà
et là je bredouille ouioui, ben Oxfam Novib...
(ça existe je vous ferai dire.)
(juste on vient de se séparer, c'est mieux pour le moment)
finalement
j'ai gagné
je lui ai dit bravo, merci, bonne journée, et ADIEU


et surtout jamais
jamais plus on ne me reprendra à envoyer des sms pour la bonne cause


peut être je pourrai essayer pour la StarAc'
imagine que Nikos me téléphone de bon matin
si je ne veux pas sponsoriser TF1...
trop dommage
TF1 n'est plus qu'un rêve lointain depuis mon émigration
(des fois c'est bon de se le rappeler)

où ouiiiiiiii

vous ne devinerez jamais
mais je vous jure que c'est vrai
c'est enfin arrivé
je ne me sens plus de joie
c'est l'extase, 
que dis-je l'extase
le paroxysme de la joie ultime


j'ai terminé la farine de maïs

vendredi 7 janvier 2011

où ya pas de titre, faites-moi pas chier

quand même c'est fou ça
comme c'est facile de blablater sur des idioties
et comme dès qu'on veut parler d'un truc un peu
tu vois quoi
quèk chose que c'est pas juste des idiotismes ambiants
c'est soit la sèche
soi la laborite aigüe
(je passe mille heures sur un papier à chier que je finis par déchirer en quatre cent soixante-sept tout petits morceaux)

c'est nul

c'est cool

ça veut dire que je ne serai jamais théoricienne de l'évolution de la poule d'eau

ni docteur en physique quantique (de noël)

yen a qui en doutaient encore ?

jeudi 6 janvier 2011

où on perd la main


je pourrais vous faire un long déambulatoire
ou bien encore du moyen-long efficace
ou au moins un court et percussif
mais j'ai rien qui se pointe
j'ai la plume ailleurs
je rêvasse non escriptiquement
sans papier
alors je vous laisse seuls 
abandonnés
c'est scandaleux
moi si j'étais vous je me ferais un procès.

mardi 4 janvier 2011

où on vous sert la soupe nouvelle


La Soupe aux mille parfums 
au bon goût de rien

Lisez une recette quelque part à propos d'une soupe de topinambour au tofumé, et trouvez là l'occasion idéale de vous débarrasser de ce vieux morceau de tofumé périmé demain.
   J'aime les topinambours. le tofumé, moins. ya des gens qui disent "les topinambours, ça fait pêter", et bien ils ont raison. Mais on ne recule pas devant si peu dans la famille. 
    Je pourrais écrire une ode au topinambour. ma prochaine création musicale, pourquoi pas, un opéra, sera en honneur au topinambour.
que c'est bon, oh si bon que c'est bon, le topi le topi le tooopiiiiiiiiiiiiiinambour

mais revenons à nos tubercules. Nous en étions à la soupe au mille parfums.

   Donc faites cuire quelque topinambours, et commencez pas à m'agacer avec des question du genre combien, parce que sinon j'arrête. Quelques topinambours. Comme ça plof dans l'eau, et laissez les cuire tranquille sans les faire chier. L'eau va devenir jaune poison, c'est normal. (enfin j'espère)
Piquez 50 fois dans le plus gros pour voir si c'est cuit (faut pas les faire cuire trop). ça les énerve, après ils font des blagues, du genre dès que vous avez le dos tourné, les plus petits en profitent pour éclater, ces petits sacripants. Égouttez-les en soupirant et enlevez-y la peau (ça part tout seul, c'est rigolo).

  Ah oui, j'ai oublié, pendant ce temps, rappelez les oignons et dites-leur de revenir immédiatement dans une gamelle bien chaude parce sinon ça va chauffer.
Ajoutez-y le kilo de tofumé pour leur faire de la compagnie.
   Puis quand vous avez fini de desquamer les topinambours, mettez-y avec le reste de la famille, ajoutez-y de l'eau et mixez-y avec le mixeur de votre prof de chant (c'est important).
   Constatez que la greluche qui vous a raconté que c'était une bonne idée de mettre du tofu dans la soupe s'est bien foutu de votre gueule, et tentez pour la millième fois de réduire en bouillie la mixture. ça restera plus proche du couscous, résignez-vous.

   Ensuite, goûtez. demandez-vous si vous n'avez pas oublié les topinambours, et versez une larme pour ces vies perdues par une cause si vaine. 
   Devant le grand vide gustatif, ajoutez-y un peu de bouillon de légumes. regoûtez. hm
   Du coup, ajoutez un peu de fromage blanc. Puis un peu de farine de maïs (un jour vous arriverez à la finir). et devant le grand abîme de goût, ajoutez-y un peu de sauce soja. hm. du sel et du poivre, alors. hm. en désespoir de cause essayez la pâte d'amandes blanches. puis abandonnez.
   Évaluez la taille de la gamelle, et soyez heureux de constater que vous en avez pour 3 régiments.


Conseil du chef : mangez-là avec un tartine de pain complet au pesto, histoire d'avoir l'impression de manger quelque chose.