jeudi 14 janvier 2010

où l'on en sait rien

puisque je vous dis que je sais pas, j'ai rien entendu, et j'ai aucune idée de quand je le saurai. "au plus vite" qu'y-z-ont dit. au plus vite. moi je trouve que ça pourrait étre plus vite que ça, mais bon. ça compte pas, hein.

ceci dit, je peux vous raconter comment ça c'est passé. à savoir, j'étais plus enrhumée, mais quand même tout juste sortie de la période malade, alors pas vraiment avec un sentiment de top de la forme. bref. toujours la meme histoire avec les chanteurs...c'était à 13h20, et mon gentil ronald avait proposé de me faire cours juste avant, comme ça je serai bien chauffée, et ça me paraissair idéal. sauf que l'audition que je croyais étre à 14h20 était à 13h20. donc pas possible, donc à moi de me chauffer toute seule comme une grande. berk. à 11h30, toujours pas un son audible qui est sorti de là, un espèce de truc-collant-vieux-reste-de-la-nuit qui s'accroche à mes cordes vocales... bwaaa. je me dis que c'était peut-être pas une bonne idée de reprendre le sport la veille au soir. j'ai des courbatures, et je me demande si le monstre glaireux qui dort au fond de ma gorge n'est pas un produit de ma soudaine activité cardio-pulmonaire.
chiotte.
est-ce que je vais assurer sur ce choeur que j'ai que depuis une semaine ? et ce récitatif dont j'oublie encore les putains de paroles? je hais l' italien...
rha, puis j'ai rien de correct à me mettre. entre mon jean avec un truc qui ne laisse rien secret de ma nanatomie, et une robe... usée. va pour la robe.
je me démène une dernière fois sur Louise Attaque, puis je sors à 11h15, pour chopper le train de 11h35, qui m'emmènera d'abord à Amsterdam, puis à Bussum. 1h de trajet en tout.
il fait un froid de canard et je regrette déjà mon jean et le gros pull en laine qui trainent dans mon placard.
puis j'ai choisi LE parking à vélos qui déconne et je m'escrime encore 5 minutes dans la glace à essayer de le faire monter sur les autres, alors qu'une maudite roulette a décidé de rouler à coté du rail. un bonhomme vient faire semblant de m'aider. très efficace : je trouve aussitot toute seule la solution. vade retro l'ancètre, chuis pas d'humeur.

bon, j'attrape le bon train, sur le bon quai, puis re le bon train sur le re le bon quai. à l'heure, et tout. même pas de ligne annulée ou restreinte pour cause de neige... bon. ben nous y voilà. je réussi même à trouver direct l'église, sans plan, juste avec ma petite mémoire de ce que j'avais vu sur googlemaps.
il fait aussi un froid de canard dans la salle de chauffe. c'est dróle, non ?
j'apprécie que, curieusement, on soit 4 à attendre, et chacun d'un pupitre différent. donc au moins, on est pas de la concurrence les uns pour les autres.
ils ont une demi heure de retard, parce que les tous premiers étaient coincés à amsterdam le matin. comme quoi...
on échange quelques mots avec les autres. on attend. le ténor a choisi un air mais n'a que la version de basse avec lui. alors que la pianiste a la version de soprane. ça va. je suis contente d'avoir limité les éléments de stress type : oublier sa partition, arriver à la bourre, ne pas trouver le lieu...
ça se décime petit à petit. il ne reste plus que la mezzo et moi.
il parait qu'il fait chaud dans l'église. puis que ça sonne bien.
elle est pas bien sûre d'elle en ce qui concerne cette audition. chez bach, ya pas de mezzo. ya bachsopran ou alt. et elle est entre les deux. mais elle trouve que je c'est magnifique ce que je fais. je la remercie puis je fais encore ma tronche d'étonnée, parce que je sais pas quoi faire d'autre quand on me complimente. puis parce que je sais jamais si c'est sincère. alors. bon.
c'est l'heure, alors. on y va.
je ne quitte pas mon pull, c'était bien la peine que je mette un robe. j'ai trop peur d'avoir froid. je garde mon pull.
ils sont 3 au jury, plus la pianiste, Gerrie, que je connais. toujours aussi rayonnante, elle me fait un sourire éclatant.
le chef qui est tout nouveau, jeune, puis un vieux bonhomme, le directeur artistique je crois, puis la responsable du casting. genre. quelque chose comme ça. l'administration, quoi. ils sont amicaux tous les 4. le chef se lève pour me serrer la main. groumpf. merde. je sais jamais s'il faut juste les saluer ou bien se présenter, serrer la main... mais de toute èvidence, j'aurai préféré qu'il ne quitte pas sa place pour venir me dire bonjour.
bon.
arrête.
je dois me présenter.
je bafouille que ça fait 4 ans, que j'ai fait mes études en france et que là j'ai juste des cours privés, que j'ai pas eu les concours en allemagne. euh. oui. puis mes diplômes universitaires. glorieux CV.
il me demande où en france, si j'ai essayé les concours en hollande. non. bon. curieux parcours. étrange.
jamais chanté la passion selon st matthieu ? c'est drôle, apparemment. c'est un incontournable ici. elle est chantée par tout le monde, tous les ans pour pâques. chaque chanteur hollandais a fait une fois une tournée avec la passion selon st matthieu. passons. chantons alors.
je chante. Piangeró. de Haendel.
et j'apprécie les regards plutot agréablements surpris qu'ils échangent. surtout sur les notes aigües que j'attaque tout doucement. je suis bien concentrée.
pas de commentaire. on passe au premier choeur de la Passion. c'est interdit, en vrai. Bach après un opéra de Haendel, mais on le fait quand même. par contre, du coup, je fais un Bach plutot haendelisé, dans le genre.
là, le chef trouve des choses à dire et me demande de faire les notes tenues sans vibrato, sans perdre la rondeur dans la voix. sans prendre un voix d'enfant, en gardant toutes les harmoniques. il me dit, essaie pour voir, je sais que c'est dur et que ça risque de ressembler à rien.
j'essaie. et j'apprécie encore les regards entendus. ça ressemble à quelque chose.
puis il me reprend encore sur quelques virgules ici et là. rebelote.
bon, je ne pouvais pas y échapper, pour la troisième fois que je leur chante ce choeur, je plante une note à coté vers la fin. j'attaque une phrase sur un la aigü au lieu du sol aigü. ça les fait bien marrer que je veuille le faire encore un peu plus haut. ouf.

le chef me fait un dernier commentaire sur mes aigüs, et suppose que je ne suis pas soprane léger, et que je devrai peut-être me faire entrendre par d'autre professeurs de chant, à moi de voir.
voilà, on a fini, merci, au revoir, on vous fera savoir au plus vite.

bilan, je crois que j'ai montré le maximum de ce que je pouvais. un récitatif, un air lent, avec un passage super rapide et plein de vocalises, pas trop haut en général mais avec des pointes vers les aigus, ma capacité à changer de style, opéra oratorio, et à réagir rapidement aux instructions du chef. je crois que j'ai pas fait la soprane qui veut qu'on l'entende même quand elle chante en choeur, même si j'avais un air d'opéra. je crois que j'ai fait de mon mieux et qu'ils ont apprécié. j'espère qu'ils prendront ma jeunnesse comme un atout, ou bien parce que je suis toute neuve sur la Passion, et que je n'aurai pas de vélléités à vouloir rester dans mon vieux schéma interprétatif déjà chanté 1000 fois, ou qu'ils me donne un chance, en tant que jeune chanteuse... j'espère.

voilà, je repars alors qu'un soprane entre dans la salle de chauffe. suis toute frétillante. j'achète un Glamour et je saute dans le train. toute occupée à m'instruire sur la vie de Gwen Stefani, je ne calcule pas que ce train s'arrète dans toutes les gares d'Amsterdam sauf Centraal. et je me retrouve à l'aéroport de Schiphol. super. je sors de là, au beau milieu du centre commercial, pour me rendre compte que je peux soit retourner à Amsterdam et changer là-bas pour un train vers haarlem, soit passer une demi heure dans le bus.
chier, parce que j'ai déjà payé mon billet de train, mais j'opte pour le bus.
groumpf. une demi heure apres, j'ai la gerbe d'avoir lu dans le bus et la flemme d'aller chercher mon vélo à la gare. je me couche. je crois qu'il est 6h du soir, et il fait déjà nuit.

lundi 11 janvier 2010

où l'on met la main à la pate

salut salut

et nous sommes heureux de vous annoncer un post dans la même tendance que le précédent : la joie et la bonne humeur !

d'abord, ya ma soeur qui débarque jeudi avec son gros bidon (je me demande comment je vais la caser dans ma chambre, mais c'est une autre histoire.

puis c'est toujours aussi propre chez moi, meme un peu plus, j'ai achetée deux fois le meme pyjama en soldes chez H&M, puis une taie d'oreiller pous aller avec ma housse en forme de fraise.

puis j'ai bien créativé toute la semaine, j'ai plein d'idées envies, et surtout, j'ai commencé à sublimer toutes mes horreures de dedans. et ça fait du bien, c'est incroyable. donc j'ai fait mon auto-moi en argile, hideusement et exagéremment trop pas réaliste, et en méme temps, si vrai... et depuis, je suis super contente avec mon 42 à extension variable. je vous jure.
puis du coup, j'ai commencé une galerie de monstres, et j'ai portraitisé ma boulimie. elle sèche au dessus du radiateur en ce moment, toute pétrifiée.. niarf niarf. je la plains presque.

enfin, je me fais ma propre art thérapie, quoi.
puis il a neigé toute la semaine, les bus sont arrétés, toute la ville est blanche et quand tu passes sous un arbre tu te prend un kilo de poudre sur le crâne. on a fait une batailles de boules de neige avec mes collègues de boulot et on s'est bien vengés sur le plus petit. haha, toujours les mêmes qui trinquent. pour ma part, j'ai été assez épargnée. c'est l'avantage de ma casquette de snob bourg' susceptible : personne ose me taquiner ! niarf.
mouais. passons.

j'ai choppé un coup de froid quand même mercredi dernier, (non, je vous jure que ça n'a absolument rien à voir avec ma promenade en minijupe à 2 h du mat.. ben quoi, il fallait bien que je rentre à la maison), et que j'ai réussi à l'expédier en 3 jours à coup de gouttes, de pilules, de pamplemousse et de cumin au miel. (j'ai lu ça dans mon bouquin d'épices tout neuf.) et ça a marché !
parce que bon, demain, j'ai mon audition... et j'ai super envie-pas envie. ha. glups. parce qu'en fait ce serait idéal de pouvoir chanter là bas. enfin, pas idéal, mais vraiment le mieux de ce qui se propose à moi aujourd'hui. alors j'ai pas envie de foirer.
puis c'est l'heure de confronter l'opinion subjective (quoique agréable) de notre pianiste, avec celles des jurys.
bon bon...

sur ce, amis...
on s'appelle on s'fait une bouffe ?

mardi 5 janvier 2010

où tout le monde est très aidant


Petites inquiétudes professionnelles 
(oui, bon, tu quittes Anne&Max, mais peut être ce serait bien d'avoir autre chose, hum ? voir même de s'en occuper? hum?)
Parce qu'en vrai, je ne sais pas faire une lettre de motivation en hollandais, et qu'envoyer un torchon plein de fautes improbables avec des phrases incomplètes ne me parait pas idéal comme première impression. donc j'attend l'aide de ma gentille colocataire, ou de Gius, ou ma cousine, enfin, bref, quelqu'un. mais les quelqu'uns sont très contents de m'aider le jour où ils ont le temps. donc pas aujourd' hui. 
ceci dit, tout le monde est très aidant.

lundi 4 janvier 2010

où l'on commence bien l'année

   Mieux que ma collègue qui s'est fait piquer son scooter et moitié assourdir par un pétard gigantesque qui a fait éclater la véranda sous laquelle elle se trouvait... tympans percés et bain de verre brisé.
radio potins bonjour les drames.

J´aime bien les années nouvelles. on se sent tout prop´.
   Puis aujourd'hui j'avais un premier rendez-vous avec une pianiste recommandée par Ronald. Adorable, super gentille et terriblement enthousiaste. elle m'a donné 50 adresses et numéros de téléphone, elle trouve que je dois me faire entendre, que c'est formidable ce que je fais que je dois me lancer et que ça va marcher tout seul, elle le sait déjà.
bon.
résultat, la semaine prochaine j'auditionne pour un choeur professionnel où elle est pianiste. ça veut dire que les répètes et les concerts sont payés. et elle pense que j'ai vraiment mes chances.
un concert par mois... essentiellement du bach et ses prédecesseurs. et j'adorerai !

pour le reste, on va bosser ensemble 2 fois par mois, voire du répertoire... ihi. cooóóóóoool

sinon, ya un autre choeur pour lequel j'aimerai vraiment bien chanter, mais j'ai vu qu'ils ne cherchaient que des basses et des ténors (quelle surprise...)

je vais les contacter quand même.

voilàaaa !!
pis c'est tout bien rangé chez moi, j'ai de nouveau des culottes propres et j'ai acheté de la terre pour faire un auto-moi en 3D horriblement réaliste, histoire d'en finir une bonne fois pour toute avec ces complexes à la con. je me réjouis d'avance : je vais bien rigoler.

ah, pis j'ai un nouveau vélo. bon, pour l'instant il dort chez le garage parce que j'ai pas encore d'antivol et que j'ai déjà déraillé, mais bientót... ils sont cons aussi ces vélos hollandais : ils ont une caisse de protection autour de la chaine. alors c'est mignon, mais quand tu dérailles, il faut tout démonter pour la remettre en place.

sur ce, la bibli ferme déjà, alors je vous laisse à vos agneaux.