samedi 12 décembre 2009

où l'on finit par chanter, un peu, quand meme !

Premières répétitions. 
   Tout a très bien commencé, avec un petit quiproquo charmant.
   Vous vous souvenez peut-etre du percussioniste-livreur de tartes aux pommes ? bon. il s'avère également etre un peu le meme type-genre-sorte de mec que le chef d'orchestre. genre cheveux longs, pas méga énergique et très bio. un visage toute en longueur comme ça. bon. je suis nulle en physionomie et je ne reconnais personne. mais des fois c'est genant. parce que là en l'occurrence, on devait ne répéter qu'aver les solistes et le chef, puis le compositeur-librettiste-metteur en scène. mais j'avais pas regardé sur le planning. du coup, on était à la table avec les solistes, et Arthur arrive (le chef) et moi, tout contente, je lui sors "salut ! comment ça va avec la tartes aux pommes ?" (oui bon, on fait ce qu'on peut. j'étais bien contente d'avoir un autre accroche que "bonjour, comment vas-tu?) et pour cause. le pauvre garçon m'a regardé avec circonspection. et là, j'ai lu dans son regard, j'ai vu juste un peu trop tard dans son silence que, non, il ne livrait pas de tartes aux pommes et que non, ce n'était pas le percussioniste. dans le feu de l'action, j'éspérais qu'il oublierai, les autres se sont levés etc, la bise, ça va, oui, oui. blabla. pis il revient me voir et il me demande, euh, désolé, celle-là je l'ai pas comprise. et moi d'expliquer toute génee, haha, non, mais laisse tomber euh, tu sais, le percussioniste... parfait. formidable. donc le premier jour, je prends le chef d'orchestre pour un percussioniste livreur de tartes aux pommes. 
bien. très bien.

Sinon, les solistes sont très bons. mais le choeur... et l'orchestre... c'est des amateurs dans les deux cas, et mon dieu... je crois que le pire, c'est comment il ne suivent pas le chef pour deux ronds. chacun joue avec son petit tempo. puis on ne s'étonne meme pas d'avoir une mesure de décalage avec son voisin. puis on s'arrète de jouer en plein milieu parce qu'on a raté une note, et c'est pas grave, on écrit un truc sur sa partition et on reprend son archet, alors que les autres ont continué. incroyable.

Laurent, qui était là hier soir, m'a expliqué que ça vient surement du fait qu'ils doivent choisir entre regarder le chef ou regarder la partition. alors pas fous, ils regardent la partition...

bon, puis je vous laisse, parce que ce soir on remet ça, répete en public, la dernière générale, puis que je dois m'occuper du choeur tout à l'heure. ça va étre drôle. on va travailler un peu ensemble... je suis curieuse de voir ce que ça va donner. j'ai rendez-vous à 17h30 devant le Hema... et ma chambre est un bordel innomable, il faut Vraiment mais Vraiment que j'y fasse quelque chose. c'est simple, je ne marche plus sur le sol, j'ai arreté d'essayer de trouver un morceau de libre. alors je piétine gaiment les factures, les partitions, au milieu des petites culottes et des paquets de cranberries vides.

... ouuuuh ya du dégat, comme y disent

jeudi 10 décembre 2009

ou on démisionne


J'ai décidé avant-hier de quitter Anne&Max. 

parce que les raisons de pourquoi je reste chez Annemax, sont :
- si je me réveille à 9h55 alors que je travaille à 10h, j'arrive quand meme à l'heure
- je dépense presque rien en bouffe
- j'ai la flemme et la trouille de chercher autre chose
point. pas mieux.

   Le fait est que je suis payée un coup de pied dans le cul, qu'il y a trois collègues qui me parlent comme si j'avais 2 ans et demi et 0.5 de QI ( dont Eline, la demoiselle par qui j'ai eu le job), que je déteste le boulot et que je peut écrire un manuel de comment ne pas se comporter quand on va dans un café, tellement j'en ai vu. que j'en ai rien à braire de la tarte à la carotte et que j'aime pas le café, que l'endroit est insupportablement trop petit et que les tables sont entassées les unes sur les autres, tu peux pas marcher sans rentrer dans une chaise, tu peux croiser personne, il faut faire demi tour pour laisser passer quelqu' un, que les tables sont tellement minus que tu peux y mettre une demi assiette alors qu'il faut y caser deux soucoupes, deux assiettes, une théière gargantuesque, un bol de soupe, une étagère à gateaux plus une boite à thé et deux verres de prosecco ( véridique, tout ça en meme temps). que j'en ai marre de porter 3 jours de sac poubelles hors de cette cave de 1m20 de haut, pleine de souris et puante, par cet escalier glissant et raide comme la justice, que j'en peux plus de cette accoustique de poulailler qui te prend la tête et qui te fait répéter 5 fois la meme phrase avant de l'avoir entendue...

   Alors jeudi, je me suis renversé un tasse de thé sur le bras, et comme une grande, j'ai pas pleuré, j'ai mis de la crème, et j'ai continué bravement, jusquà ce que je craque une heure après, moitié hystérique et sans savoir pourquoi, à vouloir étrangler quelqu'un et à me retenir de me mordre dans le bras comme je faisais quand j'étais petite et que ça marchait pas. j'ai fondu en larmes puis j'ai su que je me voilais la face depuis 3 mois, et que ce que j'attendais ne venait pas et ne viendrait probablement jamais, alors autant arrêter de perdre de l'énergie.
Je vais postuler au Toneelschuur et à la Philarmonie de Haarlem, pour travailler comme ouvreuse, et proposer des cours de conversation en français.
quitte à travailler 32h et à être mal payée, autant que j'en retire un minimum de satisfaction sociale ou culturelle. mais être le larbin du patron et le larbin du client, j'ai plus envie.

advienne que pourra.

lundi 16 novembre 2009

ou l'on se flashe info

heu ho, hey ho, je ne rentre pas du boulot

parce que le lundi, c'est relâche.

bon. quickie des news de la week passée (je ne sais pas ce qu'il a, cet ordi batave, il ne veut pas de mes accents. ni les graves, ni les aigus)
1. le bigophone, c'est pas pour demain, pisque j'ai découvert que je n'avais pas de prise téléphone dans mon petit home sweet.
2. il fait froid et il pleut
3. je me suis pétée la gueule dans les escaliers avec une caisse de bouteilles vides dans les bras et j'en suis toujours vivante, alors j'ai décidé de devenir bouddhiste
4. je me suis fait voler mon vélo qui n'était pas le mien
5. j'en ai retrouvé un gratuit le lendemain
6. j' ai inauguré le bar en dessus duquel j'habite, avec un grande partie de l'équipe de petites Annes et de petits Maxs, et le soir même ils se sont fait cambrioler
7. j'ai découvert un nouveau "s" et de fait un nouveau "z" qui ont révolutionné ma chanson
8. j'ai découvert un nouveau café-resto absolument adorable, et je dois me retenir beaucoup beaucoup pour ne pas postuler. j'ai appris que les cafe's super sympas dedans, ne sont pas forc'ement les plus sympas à y travailler, et c'est aussi important d'avoir un caf'e sympa o'u se r'efugier, non?
9. en parlant de postulations, mon bien aimé Lush, vendeur de savons et crèmes en tous genres par lequel je jure depuis mon hollandification, cherchait des travaileurs pour la saison des fêtes... même histoire. ceci dit, on m'a quand même proposé d'envoyer mon CV en ligne, parce que on sait jamais...
10. j'ai rencontré l'équipe de Engelberg Express, soit l'operette en devenir. et c'est une chouette assemblée de gens motivés. (c'est l'avantage des productions avec petit budget : pas de stars blasées et baillantes)
11. je me suis coincé la phalange grasse entre la poignée et la chambranle de la porte d'entrée et j' ai décidé que Bouddha était trop capricieux, alors je l'ai laissé tomber comme une vieille chaussette qu'il est.

ah, pis la dernière nouvelle qui me fait tout plaisir, c'est que mon bien aimé prof de chant part deux semaines en vacances pour noël. bon, ça c'est pas la bonne nouvelle, mais la bonne nouvelle c'est que du coup, je peux habiter chez lui pendant ce temps, nourrir les chats, (cool) donner de l'eau aux plantes,(euh) lire ses livres, (ha!) dormir dans son lit, (ouh..) écouter ses disques (yess !) et surtout, chanter dans son studio sans faire chier les voisin (yodleihou !)

bon, par contre, ça confirme mon besoin de rentrer avant le nouvel an. donc la France sera courte ou ne sera pas : du 25 au 29, ni plus ni moins.

bon, amis, je vous laisse, parce que j'ai faim, froid, et qu'il fait déjà tout noir ici.
pis un joyeux ménage m'attend à la maison.

samedi 14 novembre 2009

où c'est la Gloire


La Hollande, c'est minus.  Mais quand même...
Dans la semaine, j'étais dans la cuisine, un jour de bourre absolu, et j'étais entrain de préparer un petit "fruit en granen" quand arrive la livraison de tartes aux pommes. et moi de faire un geste vague, et grommeler sans regarder le livreur "pause-les par là-bas, et oublie pas les moules de la dernière fois, espèce de" (les derniers mots étant pour moi). et là, le type me regarde, puis il me fait, "hé, mais je te connais, c'est toi la chanteuse, non ?" et, haha, oui, c'était le percussioniste de la production, donc aussi livreur de tartes aux pommes à ses heures perdues.
Heureusement pour ma gloire, une collègue serveuse était dans la cuisine au même moment. 
Je suis illico devenue une célébrité.
Vous pouvez vous grouiller pour les autographes, bientôt j´aurai plus envie.

jeudi 12 novembre 2009

où ya Renée Fleming en concert


Renée Fleming !
en concert !! à Amsterdam !!!! Renée Fleming, ordel de erde ! c'est une super star internationale ! bon. et moi j'ai eu une place à 10 euros.
hehé
on arrive là-bas avec la Clopinette, blindé. Plein à craquer de vieux en fourrures et dentelles. 

on rentre, on a meme droit à un mauvais café gratuit. cool.
pis on s'assoit, en podium. ce qui veut dire qu'on est exactement derrière elle. pas de problème, me dis-je, c'est Renée Fleming. on va bien l'entendre, que diable. Renée Fleming !

Ouverture avec l´ouverture Roméo et Juliette de Prokofiev. magnifique, j'en ai eu des frissons partout. 
je me tourne vers la clopinette pour partqger mon enthousiasme, et je vois dans ses yeux qu´elle se demande si elle va tenir le choc toute la soirée.

Puis elle entre, avec un robe comme un rideau, ovation. elle se place à coté du chef, et là je me rend compte qu'on voit ses cheveux et un vague bout de son menton, et que ce sera ça pour toute la soirée. et qu'évidemment, meme si c'est Renée Flemming, elle chante quand meme dans la direction opposée à la nôtre. et qu'elle est couverte par l'orchestre à certains moments. pis la lettre d'Eugène Onéguine, c'est quand meme beaucoup de texte, et que quand le russe c'est pas ta langue maternelle, comment dire.

Mais je sais pas, tout ce... pfff, ce protocole, la robe, le truc, d'abord l'orchestre, puis elle entre, elle est ovationnée, puis elle dit pas un mot, puis elle repart, et fait deux rappels, un bis, et voilà. et tout le monde enchanté. je sais pas. ça m'ennuie. c'est pas comme ça que j'ai envie de la faire.
le seul moment impromptu, c'est quand le chef, dans sa fougue, a laché sa baguette à la fin d'un air, et qu'il a faillit éborgner la grande dame.
meme si, quand je la vois comme ça, et Dieu que ça sonne prétentieux, c'est là que je me sens chez moi. à sa place, je veux dire, mais pas comme ça. le récital, avec grand plaisir, mais pas comme ça. la musique peut etre belle, mais il y a tellement mille autres manières de l'introduire qui font que c'est un ensemble, et pas juste une voix... je sais pas. enfin, si je sais; donc le point positif de toute cette affaire, c'est que ça me redonne des idées. par contre exemple. désolée, grande Renée. tu chantes très bien. on est d'accord. mais tu m'ennuies. ça manque de proximité, de chaleur
merde, le chant, c'est quand meme l'instrument le plus charnel qui soit ! comment on peut
enfin bon.
j'y réfléchit.

vendredi 6 novembre 2009

où c'est non


bon, alors, là, c'est décidé. vraiment. 
j'ai donc l'ordinateur de la Clopinette pour la semaine, puisque la douce est partie se dorer la pilule à Venise avec ses petits camarades de classe.
Et décidément, non, il ne me faut d'ordinateur. 
désolée, mais vraiment, non. 
je signe mon arrêt de mort si je fais ça. 
parce que je me transforme radicalement en loque, en geek, en pauvre chose flasque, qui dès qu'elle a fini de bosser, se jette sur le pauvre appareil, que ce soit pour chatter, regarder un film ou glander sur le net. voilà.
alors non.

jeudi 29 octobre 2009

où j´ai la flemme


j'ai une flemme, mais une flemme, si vous saviez...
d'écrire, hein, je veux dire.

donc en bref, j'ai répété avec Steven, l'illustre honorable compositeur-auteur-metteur en scène-artiste-bonhomme qui m'a recrutée pour l'histoire du yéti angélique. 
c'était coool. 
il m´a trouvé très angélique, avec ma toute nouvelle blonditude
Il était tout content. 
donc moi aussi.
sauf que c'est pas súr que l'histoire continue, étant donné que le róle principal manque toujours à l 'appel. ah, la belle vie des ténors...

lundi 19 octobre 2009

où il neige sur liège

saluuuut...

chui fatiguée, j'ai froid et il pleut. voilà. caca boudin à la sauce hollandaise.

et pourtant.

j'ai eu un cours avec ronald, donc tout devrait etre rose. bonbon. pis j'ai téléphoné au type du studio d'enregistrement. donc j'ai joint l'utile à l'agréable. pis j'ai un rencard avec le pianiste demain, le boogie-woogeur... bon. pis j'ai acheté plein d'epices pour faire la cuisine et je vais inviter Giuseppe ce soir, si marieken ne me rappelle pas. puis je vois jessica vendredi. puis j'ai croisé Laurent, qui m'a compagné jusqu'à une brocante fermée. pis je vois ma clopinette jeudi et on se fait des expos partout des pieds à la tete. pis avec mes colocs ça devient de plus en plus sympa. pis meme qu'on a une machine à laver maintenant. pis j'avais peur d'avoir trop dépensé de sous ces derniers temps et en fait je suis vachement plus riche que prévu. pis j'ai téléphoné à une pianiste qui veut travailler avec moi à partir de décembre-janvier. peut etre meme pour jouer en concerts, je sais pas trop. puis j'envisage sérieusement de monter un programme de chansons françaises pour jouer dans des cafés ou autre, je vais demander à ma copine comédienne d'amsterdam si elle connait les endroits...
ça sonne quand meme que comme des bonnes nouvelles, non?

et pourtant je me sens fucking seule.
gotferdom ! comme dit Hébus.
...

bouhou.
voilà.
bouhou.

ça me broute de ne pas pouvoir ouvrir d'abonnement mobile à l'année et de payer des sommes faramineuses pour 20 mn de communication, alors qu'il existe des formules à 8 euros par mois pour 3h. grrr. tout ça parce que je n'ai pas de passeport. j'en ai marre de prendre des rendez-vous administratifs où tu dois attendre 15 jours pour qu'on te donne un papier dont tu n'as pas besoin et qu'on te dise que celui dont tu avais besoin, ben en fait, pour l'avoir il te faut encore plein d'autre papiers et plein d'autres rendez-vous.
puis surtout, en fait, surtout hier il y avait la fete de fermeture de Lukx. et je croyais que c'était le soir. et en fait c'était à partir de midi. et je devais bosser jusqu'à 19h. et évidemment, personne n'a voulu me remplacer un dimanche après midi... et bordel de merde, j'ai oublié mon téléphone chez Anne&max, donc j'ai téléphoné d'une cabine là-bas, parce que marcel devait m'appeler, et que bordel. rhaaaa ! voilà. ça me broute. donc je l'ai eu, lui et la moitié de la clique de lukx, tellement occupés à s'amuser qu'ils ont vite raccroché, que je n'ai pas pu prévoir un rendez-vous, quelque chose pour après, et que je suis rentrée chex moi dépitée, triste et horriblement déçue par la race humaine ( et surtout par cet horrible mufle marcelifère.) que je me suis couchée toute habillé-maquillée-parfumée. j'ai quand meme enlevé mes chaussures, je précise.
voilà.
bordel.
caca.
prout.
merde.

et que j'en ai marre d'attendre des coups de fils qui ne viennent jamais.

je vais finir par le détester, ce bonhomme.

mais bon, il parait que j'ai le droit de porter la mini-jupe. il parait. alors allons-y gaiment. oublions les complexes genoutique inculqués par la maternelle (oui, va culpabilisant, mécréante ! c'est bien toi qui m'a fait remarquer la première que "tiens, on a pas du tout les meme jambes, dis donc ( je vous épargne la petite moue un peu... genre berk, quoi) et, tu vois, là, t'as le genou qui rebique vers l'intérieur...)

puis au fond, qu'est-ce qu'on s'en fout, hein ? meme si personne ne m'ose, je trouve toujours suffisamment de débris qui veulent bien passer la nuit avec moi sans meme que je le leur propose.

mais nan, c'est pas triste. j'ai une très bonne estime de moi et d'ailleurs je ne me suis jamais sentie aussi sexy.

juste...

juste.

voilà.

et je ne m'excuserai pas pour la couleur de ce post. vous zavez ka pas lire si ça vous tristifie.
non mais.

jeudi 1 octobre 2009

où l'on ne se sent plus de joie

hoi hoi.

je m'amsterdamise à nouveau pour vous, chers lecteurs assidus. (...)
Bon.

la Grande Grande nouvelle d'aujourd'hui qui me remplit toute de joie, c'est que le péquin de cet été, le bonhomme qui écrit une opérette etc.... m'a rappelée ! et qu'on a rendez-vous lundi pour voir un peu ce que ça donne, si ça peut coller... pour un róle d'un ange-yéti... je sais pas trop quoi, un truc rigolo, en tous cas. 3 représentations à travers la hollande sont prévues en décembre, Haarlem, Amsterdam et Heemstede, si j'ai bien compris le dernier. pas súre.

pffff. l'inconvénient, quand on peut téléphoner (ce que je viens de faire toute la matinée), c'est qu'on a beaucoup moins envie de se raconter pour la troisième fois. bon. bon.

j'ai migré vers la cuisine chez Anne&Max, et ça me convient beaucoup mieux. je suis ravie de faire les petites soupes, sauces, petits déjeuners... la vaisselle, tout garder bien propre, ne pas subir tous ces gens et ces tables trop petites et trop serrées, ce boucan... puis de pouvoir papoter avec mes collègues quand ils viennent prendre leur pause. ça me convient tout à fait. ça me coute moins d'énergie, en tous cas. et je me trouve plus efficace. donc j'espère pouvoir garder ma nouvelle place de "keuken princessje", comme dit Ho. 
Ho, c'est mon collègue chinois, que au début quand il s'est présenté, j'osais pas l'appeler par son nom. je trouvais que ça faisait un peu trop... Hé, ho ! mais bon, c'est vraiment son nom. 
sinon, ya Jessica, un petite goudou folle moitié hongroise, ya Dennie, le vrai chef de cuisine qui écoute Withney houston et Alizée à longueur de temps (véridique) puis qui chantonne avec... très gay lui aussi
ya les souris qui courent un peu partout..
l'autre jour je me sentais comme blanche-neige, là bas. je vais à la cave prendre une caisse de jus de pomme, et j'en profite pour exprimer ma frustration avec un vocalise musclée. et au lieu d'avoir les petits oiseaux et les écureuils qui viennent vers moi, ya les souris qui sortent des poubelles en courant et qui vont se planquer derrière les tuyaux. j'ai pas peur des souris. mais quand tu ouvres une poubelle pour la vider et que une de ces bestioles te saute dessus, ça surprend.

sinon, nous avons Eline, donc la copine-du-neuveu-de-ma-maman, qui nous fait savoir tout ce qu' ils se passe dans son corps, sans se demander si on veut le savoir, que ce soit toux, rots sonores ou autres gratouillements dans le fondement... 
nous avons Rudger, le tout nouveau chargé de personnel, qui porte son plateau à droite (shame on him !) et qui ressemble à un petit troll, mais gentil quand meme, nous avons Floortje, la créative, qui colle et dessine et fait ses fringues elle meme, nous avons Liane, qui porte très bien son nom, nous avons Dewi l'exigeante et Juriaan l'adorable musicothérapeuthe en devenir, Arend, celui qui me demande avec angoisse pourquoi je suis française, Thiemo, le frère-de-la-copine-du-neuveu-de-ma-maman qui n'est ni drole ni sympa (meme si je crois qu'il est persuadé du contraire), Alex le mou, et les deux dont j'ai oublié le nom. les chefs sont inexistants et c'est aussi bien comme ça. le café y est toujours aussi bon, les sandwiches aussi. ma foi. je m'y fais. et ça me fait ma dose de compagnie et de socialisation, parce que les cours privés, pour rencontrer du monde, on a vu mieux.

en parlant de socialisation, ce soir je retourne au "Pompier", jam session, avec mon barman préféré, j'ai nommé Giuseppe. Je ne sais pas encore si j'invite Marcel à se joindre à nous. on verra, s'il est sage. ( Marcel, c'est mon ex expatron, hein, vous suivez toujours ?)

sur ce... je vais me trouver des bons bouquins et de la partition, c'est quand meme pour ça que je me suis amsterdamisée, aujourd'hui.

je vous embrasse, et à bientot...

jeudi 24 septembre 2009

où l'on se haha

bonjour o chers franchouillards adorés.

me revoili me revoilà. et c'est incroyable comme il fait beau en ce mois de septembre doucement ensoleillé... je suis juste un peu déçue de travailler de jour, haha. mais le matin, voir ce ciel si bleu, et profiter des derniers rayons en sortant vers 19h... c'est quand meme tellement mieux que la grisille pluviotante annoncée. bon. sur ces considérations météorologiques...

quoi de neuf au pays des grenouilles. euh. bon, pour ceux qui trouvèrent mon post dernier un peu mélancolique, qu'ils se rassurent : je ne regrette absolument aucune décision. et je suis toujours très contente ici, et non, ne vous réjouissiez pas trop vite, je n'ai pas l'intention de me rappatrier par dépit en douce france. niark. et histoire d'officialiser ma toute nouvelle hollanditude, je vous l'annonce sollennelement : je l'ai fait. si. vraiment pour de vrai et je n'en démord pas : je suis blonde. seigneur tout puissant, protégez-nous.
et j'ai la classe...
bon, toute l'affaire a été plutot douloureuse, faire le deuil de sa chatainitude, le sentiment de tourner le dos à un temps désormais révolu, tout ça... (puis surtout les produits qui te crament la peau du crane, et la demi heure de torture où tu reste assise sans bouger, en écoutant les acides te diluer les cheveux, ordel de erde !) mais ça y est. je suis blonde.

puis sinon, hier soir j'ai héroiquement, après 10h de boulot, réussi à ne pas m'effondrer sur mon lit (ou juste partiellement) et j'ai repris mon petit vélo pour aller boxer ce bon vieux sac de sable. gosh, que ça fait suer. mais ça va de mieux en mieux. et le truc drole dans l'affaire, c'est que je suis moi meme étonnée de ma condition. de tout ce que j'arrive à faire que j'aurai jamais cru. et que quand je donne un coup, ça commence à ressember à quelqu'un qui donne un coup, et non plus à une molle tentative de lever le bras. haha. tenez-vous bien, monstres de tout l'univers et de ses environs ! je vais vous puncher dans le nez!

d'ailleurs, le chant avance très bien. c'est pas tant que je répète tellement mes morceaux, mais justement, des automatismes corporels qui se mettent super bien en place. mon prof trouve que j'ai une meilleure posture, plus de tonicité... je trouve la bonne respiration, et j'ai enfin trouvé mon "s"! celui qui m'a fait cauchemarder pendant des années... haha ! haha ! haha !

bon.

quoi d'autre. ah oui, j'ai encore une proposition d'enregistrement, décidement... quel succès. parce que mes jazzifications avancent aussi. j'ai la voix plus pleine, donc avec plus de graves, tout en arrondissant les aigus... je gagne en chaleur et en homogénéité. chouette, non ? (haha)
et mon dernier coup de coeur en la matière, c'est "what are you doing the rest of your life", par notre cher Michel Legrand. c'est juste sublimement parfait. et le texte, mes amis, le texte... moi, en tous cas, ce que je "do" le reste of my life, c'est chanter ce titre. je le jure devant dieu.

puis samedi j'étais chez Lukx (encore ?!) mais mon chef préféré était absent... y avait une fete, un anniversaire, et je me suis joint au coin du feu de camp, sur la plage, j'ai discuté avec une parisienne, et son mari, coach d'opéra... j'adore. j'adore ce genre de petites rencontres impromptues qui ne donnent pas forcément quelque chose mais qui te font penser "tient tient, ce fameux hasard qui n'existe pas..."
comme ce compositeur d'opérettes que j'ai revu le premier jour de boulot chez Anne&Max. et qui m'a reconnue. et qui m'a dit qu'il était retombé sur mon numéro deux jours plus tot. que ce soit vrai ou pas, je m'en fiche. mais j'aime les coincidences. d'ailleurs, c'est un joli mot. la fille que je n'aurai jamais s'appellera Coincidence. quoi que. maintenant, je trouve que ça fait grincement de porte. zut. je sais plus.

bon ! je cherche en core un peu, mais j'ai pas tant à raconter, je crois... demain, peu- etre irai-je danser la salsa dans un bar juste au coin de la rue. on verra. si j'ose y aller toute seule.

puis je vais me renseigner pour une ligne fixe

bon... ah oui, dans les nouvelles rigolottes, j'ai appelé la commune pour avoir droit à un accès au garage à vélo dans ma rue... et on m'a dit "d'accord, je vous mets sur la liste, ça peut durer quelques années..." okaaaay. bon. ben ce sera garage dehors, alors. hein ?

des bises...

jeudi 17 septembre 2009

où l'on s'encaféine

salut les poteaux...

bon, bon !
bonne nouvelle ou pas, je n'ai toujours pas d'ordinateur, puisque je ne l'ai pas fait réparer MAIS, je me suis décidée à une visite hebdromadaire à Amsterdam, à savoir, le jeudi sacré. où je m'escapade à la biliothèque (quel bonheur cet endroit), où donc je peux emprunter partitions zet livres à gogo, et interneter à volonté, + une hebdromadaire expo avec ma poulette numéro un, j'ai nommé la clopinette amsterdamoise. c'est très bizarre de se retrouver toutes les deux ici, en nollanderie. c'est un peu comme des vacances, sauf qu'en fait non.

dans les dróles de nouvelles, nous avons : je suis hollandaise, en vrai. étrange. oui, je peux renouveller mon passeport hollandais, et méme demander une carte d'identité batave. et ça fait tout dróle. vraiment. j'aurai pas cru que ça puisse faire tout drole. ça change rien, on pourrait dire. sauf que ça fait drole.
maintenant, je peux choisir d'étre une hollandaise avec un papa français qui a passé sa vie en France. ou bien continuer à étre la française avec la maman hollandaise qui débarque au pays. étrange. étrange.
peut étre que la phrase à un million de fois "oui mais j'ai une mère hollandaise" (dont j'ai découvert il n'y a pas longtemps qu'en fait je disais que mon maman étais hollandaiS) va se transformer en "oui mais j'ai un papa français". ouh. étrange.
l'autre jour au boulot, ya laurent qui est passé boire un café et grignoter un shortcake avec un pote à lui, et un de mes nouveaux collègues m'a demandé où j'avais appris à parler si bien français. je lui ai bravement expliqué pour la millioniemme fois que j'étais moi-meme francilienne, et tout déboussolé il m'a répondu, "euh, mais pourquoi ?"
étrange. je vous dis, ça commence. étrange.

sinon, voilà, je bosse dans un café. de jour. avec des horaires de jour et une vie normale, de jour. je me lève bravement à 7h30 meme quand je ne travaille pas, j'ai des soirées où je peux m'emmerder, essayer de ne pas dévaliser mon placard à gateaux en lisant des bouquins.
c'est peut etre pas mal pour moi. je suis toute sans internet, sans ordi, sans télé, et presque sans téléphone, sans bouquins ( sauf depuis peu) et je dois m'inventer de la vie à remplir, tout ça un peu créativement, quoi. ou alors rester au lit en mangeant des tartines de pindakaas. mais on va éviter ça. alors je vais chez Lukx aan Zee. et je suis toute heureuse de revoir la mer et d'avoir du sable jusque dans le nombril.

le boulot... le boulot, c'est un boulot normal. je commence à m'habituer, à avoir un peu de (merde, je ne trouve plus le mot en français. ça commence, je vous dit.merde. overzicht. heu, un genre de, merde. merde ! comment on dit ? une vue d'ensemble ? bref)
bon, je commence à m'y faire, quoi. l'avantage, c'est que c'est toujours plein, donc pas le temps ni de penser à autre chose ni d'étre tentée par tous les délicieux gateaux et autres cafés-caramel... on fait le 2è meilleur café de hollande. je vous jure. et je vais apprendre bientót à faire le 2ème meilleur café de hollande ! je suis très fière.
donc c'est un boulot normal, où les heures passent lentement, et où une fois que j'ai fini, je n'ai aucune vélléité à trainer. ça m'a fait un creux au début. j'étais un peu malehureuse. après mon premier soir, j'ai couru jusque à lukx aan zee, pour ma dose de convivialité. je me sentais un peu ridicule, lacher un job parce que je me couche trop tard, pour finalement rester prendre l'apéro avec eux après une journée de nouveau job... enfin bon.
l'avantage, c'est que du coup je peux me reconcentrer sur mon chant, et ma vie en dehors de lukx et de mes potes là bas. mais mon coeur reste... à la mer, aux couchers de soleils, aux portos du soir, au vent, au sable, à Gius et à Marcel. oui. bon. oui.
je suis un peu confuse.

mais je vais bien. je vis bien. je suis contente de moi, je me sens bien, je fais ce que j'ai à faire, je bouge beaucoup et le sport me fait aussi beaucoup de bien... je suis encore dans ce flow de la rentrée, avec ce petit esprit de nouvel an qui me plait tant. les plans, les envies pour l'année à venir... tout ça.

meme si, en revoyant ma clopinette, en re babillant joyeusement en francilien, je me rends compte comme ici je suis un peu engoncée avec la langue, comme je ne peux plus m'amuser autant avec les mots et les sons, et comme je me prive d'excentricités grammaticales. et comme si, de ne plus pouvoir jongler avec les mots m'empechait aussi de jongler tout court. que d'étre plaquée au sol par la langue m'empechait de sauter en l'air avec mes jambes.
heureusement que ma clopinette est revenue.
parce que tout ça n'a pas lieu d'étre.

j'ai entendu quelque chose de fort. l'autre jour. Marcel m'a raconté ça. on apprend d'abord à marcher, ensuite à parler. à tel point que si un enfant, pour une raison physique, ne peut pas apprendre à marcher, il ne pourra jamais apprendre à parler. le mouvement du corps est indispensable aux mouvements de l'esprit. et je trouve ça très significatif.

mais moi je peux parler, alors je peux sauter aussi, non? je peux danser aussi, non? je peux courir, encore. et peut-etre meme qu'en courant plus et en dansant plus, ben mes mots aussi finiront par s'envoler. quelque chose comme ça.
comme les jours de grands vent, chez lukx, où je me rappelle quand j'étais une mouette. quelque chose comme ça.
ouais.

hé...

je pense à vous
...

mercredi 2 septembre 2009

où l'on se reconnecte

So so so....

bon !

me revoilà enfin devant un ordinateur et une connection. c'est un peu la croix et la bannière pour en trouver un , à un moment approprié.

bon, je résume les dernières semaines, parce que ne croyez pas que je suis juste devenue une soularde débridée avec un sourire niais.

d'abord, oui, j'ai déménagé. j'avai prévu de vous en avertir, préparer correctement mon départ ( type, faire les dernières lessives etc.)
puis quand j'ai eu les clés... j'ai pas pu résister, alors j'ai fais mes artons et le lendemain matin, j'étais à Haarlem. quelques jours de "dis, Gius tu me pretes un coussin ?" et autre "euh, désolée, dès que j'ai une table je t'invite à la maison".

bon. entre temps, parce que je suis très organisée quand meme, je me suis
- ouvert un compte en banque
- pris une assurance habitation et une responsabilité civile
- inscrite à la commune
- trouvé un nouveau job pour l'hiver à venir.

je trouve que c'est déjà beaucoup.
les cours de chant aussi ont repris...

pffff

plein de choses en fait.

bon, ah oui, j'ai eu un petit engagement d'un copain à mon tonton qui m'a demandé de chanter une chanson pour le départ de son directeur. un peu à la dernière minute, pui bon, ça reste une fete d'entreprise, mais le boss en question était tout émotionné, pis je me suis fait 150€. ya pire, je trouve.

pasta et basta se fera sans moi. sinon, j'espère pourvoir organiser la dans les 2 semaines à venir un enregistrement en studio, pour les enterrements.

le boulot chez Lukx est toujours aussi agréable. je me suis trouvé un nouveau frère et un nouveau papa. (...)
ouiche.
mais en vrai, on a calculé tous les trois que cet été. on s'est plus vus que ce qu'on a vu tout nos amis/familles et amoureux réunis. et pour moi évidemment, c'est plus que justifié. mais heureusement, on s'entend à merveille. je touche du bois : c'est vraiment devenus des amis.

puis on a eu l'été le plus chaud et le plus beau depuis des années. aujourd'hui, il pleut. c'est dire.

j'ai refait un peu de gras, puisque depuis que j'habite à haarlem et que le super de vélo de ma tante est resté chez ma tante... je prends le train.
entre temps, j'ai récupéré un vélo d'avant guerre, qui roule très bien, mais comment dire. bon. d'abord, il faut quand meme moins beau un peu plus froid le soir, j'habite plus loin, le vélo est moins bon, puis je suis toute seule à rentrer le soir : plein de bonnes raisons pour rentrer en train avec Giuseppe, ou encore mieux, avec mon taxi privé, j'ai nommé mon chef préféré.

on a vu un renard sur la terrasse, un soir qu'on était tous les deux entrain de boire un porto en regardant la mer... la bete est tranquillement passée à un mètre 50 de nous, a fait un petit écart en entendant Marcel parler, il a fait le tour de la terrasse, puis voyant qu'il ne pouvait pas sortir de l'autre coté, est repassé devant nous, comme si de rien était. si on avait pas été devant la porte, il serait rentré au bar et se serait tiré une bière.

je suis désolée de donner si peu de nouvelles... mais un jour, mon ordinateur ira mieux, et peut etre mème que j'aurai internet.

puis de toutes façons, ah oui. cá encore : donc je commence jeudi matin dans un café à Haarlem, juste à 5 mn de chez moi. avec des horaires normaux. donc ça veut dire que je peux voir des gens et faire des choses le soir. parce que j'ai vu personne cet été. et c'est un peu frustrant.
ce sera un petut full time, mais donc j'aurai le temps de faire autre chose, genre, pourquoi pas, chanter un peu...
et surtout, chanter le soir aussi, puis peut etre pour des enterrements... bref. je m'y remet, quoi, j'ai gagné des sous, je me suis amusée, mais maintenant, j'ai envie d'un rythme normal, de découvrir un peu la hollande et de ne plus me coucher si tard tous les soirs.
donc dimanche, c'est mon dernier jour chez lukx, ils sont super tristes et emmerdés, parce que je bosse pour 4 et qu'ils n'ont personne... haha.
mais comme je suis prévoyante, je sais que si je cherche maintenant un autre job, j'ai beaucoup plus de choix que si je cherche mi octobre. donc c'est ce que je fais. puis c'est un super chouette café, ou plein de gens que je connais vont... ça me plait. un vrai salon de thé avec des bon cappuccinis, shortbread et petites soupes maison...
volà, vous savez tout. ou presque. ou pas, m'enfin, au moins quelque chose.

vous me manquez quand meme un peu, hein...

Elsa, tu dois venir, d'abord parce que je ne t'ai pas vu cet été, et ensuite parce que je veux que tu m'aides à rendre ma chambre belle.
Sophie, maintenant, tu dois rentrer parce que ça suffit, ça fait beaucoup trop longtemps que tu es en ardèche.
Camille, bientot je ne saurais plus à qui appartient cette adresse dans mon carnet de téléphone, et ce serait tellement dommage..

et tous les ardéchois du monde entier... ach. peut etre qu'on se verra plus tot que prévu. peut etre pas.
advienne que pourra.

je vous embrasse très fort.
(très)

jeudi 13 août 2009

où l'on se laisse un peu aller (un tout petit peu)

I know, I know...

histoire de me défendre - mais je me sens pas du tout en tort : voilà mon premier jour de congé depuis 2 semaines. si, si.

2 focking semaines, comme on dit.

super beau temps, super rempli de vacanciers, type record de fréquentation battu tous les soirs. on en est arrivé à 83 couverts. pour une cuisine composés d'un chef et d'un apprenti, je trouve qu'on gère de la banane.
faut dire que le service est excellent...

bon, en vrai, ce soir là, j'ai en gros géré 75 couverts à moi toute seule, et laissez-moi vous dire que le sourire était un poil figé. c'est pas très drole de ne pas pouvoir s'occuper du péquin comme on le souhaite, lui demander si tout va bien, faire la petite remarque sans importance qui fait qu'on se sent accueilli... bon. on a fait de notre mieux, et c'était franchement pas si mal.

sinon, je me dévergonde, il fallait s'y attendre. je joue avec des pianistes inconnus, je discute avec des touristes inconnus comme si c'était des potes à ma soeur, alors je finis pas chanter dans un bar avec des inconnus, dormir chez un barman un peu mieux connu et meme, fumer un demi joint avec lui. oh la oh la, je sens déjà la levée de bouclier. alors j'en rajoute une couche : nous avions bu copieusement, et les autres encore plus que moi. et le coucher eut lieu vers 6h30. environ. après des discussions interminables, plus ou moins philosophiquement profondes, au gré des hallucinations alcoolo-weedesques.

et le bougre reste un charmant paysage, meme au réveil. passons.

bon, donc je sors, je chante et je djembe avec des plus ou moins inconnus. on me propose d'enregistrer quelques titres. parce qu'on aime ce que je fais. on me propose de revenir, de toutes façons.

alors oui, je flirte avec le pianiste, je bois des shooter et je tire quelques lattes sur un joint mais ici, c'est légal. il n'est ni aussi beau que le quart de surinamois-autrichien de mon coeur, ni aussi mystérieux que le demi italien-batave de mon cul, mais il est là. il est drole, il joue bien du piano, et il a pris la peine de venir me voir.
je m'adapte, quoi. je colle quelques focking par-ci par-là, j'envole une gamme au milieu de haarlem à 4h du mat, je fais écouter mes vieilles compos à mon chef, et ma foi. je ne m'en porte que mieux.

il parait que j'ai le droit de m'amuser. j'ai suffisamment travaillé jusqu'ici. on va laisser le surmoi au placard, j'ai meme trouvé un semblant de baillon ( les menottes, ça reste le plus sympa) et vogue la galère.

et pourtant, Pie Jesu reste un super beau morceau.

( aaaaah, le surinamoisetc revient samedi... mon coeur, mon coeur, ne t'emballe pas, fais comme si tu ne savais pas... que jasper, est revenu... mon coeur, arrete de brinqueballer, souviens toi comme il t'a déchiré, le jasper, qu'est revenu... vous mes mains, ne vous ouvrez pas, vous mes bras ne vous tendez pas, maudit jasper, puisque te voilà)

gosh, on a jamais vu de post plus structuré.

moralité, je ne dors pas, je bois, je fume, et je baise.
ou presque.
je ne prends pas de nouvelles de mes amis, je n'appelle pas ma famille. je me suis mis au KickFun, et je descend tous les connards qui ont osé poser leurs sales pattes sur moi alors que je ne leur avait pas donné l'autorisation. je boxe toute la galaxie : papa, maman, papi, mamie, les gentils, les méchants : j'en ai rien à foutre, je les boxe tous.

pis là, je vais me doucher.

merde.



pseudo-sérieusement : j'ai signé mon contrat de location, j'ai les clés de mon appart et j'ai retrouvé ma carte d'identité. ah, je vous avais pas dit que je l'avais égarée ? ...

mercredi 29 juillet 2009

où l'on papote gentiment

saluuuuut

Comment ça va au plat pays...

(- nan, Luus, tu es au plat pays
- oui, mais le plat pays, ça sonne comme "à la maison quoi", la terre des ancetres, tout ça... le pays
- oui mais non
- rhoo tu m'emmerde)

Comment ça va au bled ?

il me manque un peu, le bled en question. hein. rien de grave. rien de significatif. mais j'ai des envies de cigales et de thym. de hamac sous le cèdre et de vraies tomates au basilic, sous la tonnelle ... ( qui a la tonelle déjà ?)

pis ce soleil bien sec et bien chaud. et l'odeur du soir, le ciel tout piqué d'étoiles, plus clair qu'ici. et le petit duc, bien sur. la chanson du petit duc..

Enfin, un poil de nostalgie. rien de négatif, je suis heureuse de savoir que ça existe quelque part. et je suis heureuse de ne pas y passer l'été.
Ha ! c'est comme ça.

sinon, au pays des grenouilles... ben.
ah oui, j'ai chanté au resto, dimanche. c'était hy-per sympa. c'était l'anniversaire de mon patron préféré. et deux jours avant, il m'a demandé si je voulais chanter quelque chose pour lui. sur la terrasse, un jour de blinditude absolue (selon ses prédictions)
bon. alors, moi d'expliquer pour la millième fois que
- non, je ne chante pas sans accompagnement, gotfer de gotfer
- non, je ne chante pas dehors sans micro, parce que *ordel de *erde, ça ne sonne pas, et je m'étouffe à essayer de sortir un son !

bon, ces points mis au clair, il appelle une de ses mutlipissimes connaissances, et me dégotte un boogie-woogie-blues pianiste. chouette. donc le matin meme, on se voit, on trouve miraculeusement 3 chansons en commun dans notre répertoire... et vogue la galère. et c'était vraiment super sympa. le DJ lounge cool était là aussi, ils ont jamé un peu tous les deux... et voilà. c'est aussi simple que ça. Et le pianiste a aussi beaucoup apprécié, il veut rejouer avec moi, au resto, de toutes façons, pis peut etre aussi ailleurs, qui sait.

topertje ! comme on dit ici !

bon, le seul truc que j'ai pas aimé, mais c'est surtout une question d'organisation, c'est que - bon, en fait y en a deux :
- je l'ai su à la dernière minute, donc on a pas pu s'organiser avec le pianiste pour jouer d'autre titres, peut etre mieux sus, et préférés
- j'ai du alternativement bosser comme une folle, poser mon tablier et pousser la chansonnette, pis rebosser comme une folle, et re- pousser la chansonnette.
et ça, c'est vraiment nul. vraiment vraiment.
épuisant, puis très bizarre pour la concentration, très bizarre d'etre devant la scène, puis de se remettre dans la peau du serveur bien effacé et bien serviable (sic). puis tout simplement, tu ne peux pas suivre tes tables, puisque tu les laisse tomber au milieu, tu sais plus où ils en sont, tous... bref. à ne pas refaire. mais rechanter là bas, sans servir : chill !

:)

bon, puis là, je vais partir à Haarlem, dans ma future chambre, acheter le lit, 2 matelas et une armoire, le tout pour 50€. je trouve ça tout à fait faisable. c'est des restes de la fille d'avant, et ça m'évite encore un déménagement, pis aussi d'etre une fois de plus dans des affaires pretées par Olga ou autre.

et après je bosse..

voilà. vous savez tout. ou presque (niarf niarf)

sur ce, gentes damoiselles et gentils damoiseaux...

mercredi 22 juillet 2009

où l'on ne se réjouit pas longtemps

parce que oui, je ne reste pas longtemps à me lamenter.

( et que je suis contente de n'avoir pas vu l'autre idiot depuis 3 jours )

me revoilà toute frétillante !

qu'y fait boooooo

et que les gens sont foooormidaaaables

bon. restant-z-on là. parce que bon. hein ? bon.

en vrai, je suis toute seule à la maison (encore ?!) parce que la tante est entrain de refaire le plafond de ma cousine à Amsterdam. et que malheureusement, mon chef m'a décommandée aujourd'hui...
mais ce qui est super cool et remonteur de moral, c'est qu'hier, bon, donc vous l'aviez compris, j'étais pas très très beaucoup contente. pis en arrivant au boulot, c'était intenable d'humidité dans l'air. et d'ailleurs, il a alternativement plu-sec-plu toute la soirée. soit sortir les coussins-rentrer les coussins-sortir les coussins.
Pis au bout de 2 H, le chef a demandé aux travailleurs qui voulait partir en premier. et bon, je n'étais pas très motivée, meme si c'était la mort subite d'ennui, là bas. mais bon, il faut bien que je gagne ma vie, hein. Pis surtout, personne ne m'attendait à la maison, et, c'est triste à dire, mais pour l'instant, Lukx aan zee, c'est toute ma vie. (...)
donc j'ai décliné l'invitation, et 3 de mes collègues se sont fait la malle.
sauf qu'au lieu de partir, ben ils sont allés se baigner, et ont trainer encore au moins deux heures sur la plage, à discuter... pendant que je suais et mourait d'ennui. j'étais verte de jalousie.
Bon, pis en fait il y avait un DJ lounge live super cool. il avait plein de petits machines rigolotes pour faire de la percu en live. pis il ne faisait que ses propres compos, et c'était vraiment bien. il m'a expliqué comment il faisait tout lui-meme.... que ce programme de 2h30 de musique, il avait mis 1 an à le mettre sur pattes. et bref, c'était bien agréable.

et surtout, le soir, une fois qu'on avait tout fini, il ne restait plus que mon chef préféré, le barman italien (grrr) et un minod de 15 piges de la plonge. drole d'assortiment de générations. et on a philosophé toute la soirée... man, ça faisait longtemps. et ça a fait ma journée, comme on dit ici. vraiment. quel luxe, quand meme. avoir ce genre de conversations avec ses collègues, et pire, son patron ! autour d'un verre de prosecco rosé et un coucher de soleil chaque jour plus étonnant...
j'adore. vraiment.
( donc c'était ça qui était remonteur de moral.... gosh, faut suivre...)

pis on a couronné la soirée par une petite chanson, et je suis toujours toute rigolarde de les voir s'émotionner. le cheveu tout droit sur le bras...
c'est pour ça que je le fais, non? c'est pour ça que je veux chanter. pour qu'on oublie pas que le plus beau, c'est la musique des gens, faite par les gens, pour les gens. et que tout particulièrement avec le chant, il se passe un truc qui vibre différemment.
je suis toujours ravie de leur faire tant plaisir, et que ça me coute si peu.
surtout mon chef, c'est mon plus grand fan. il a les larmes aux yeux à chaque fois.
ceci dit, ça reste quand meme des moments rares, et privés. j'ai encore besoin de me sentir en sécurité, pour le faire. c'est un petit cadeau, d'une bienveillante pour les bienveillants.

ah oui, pis ya aussi qu'un de mes collègues de ce soir-là a un super beau piano numérique, et qu'il a un peu honte de le voir s'empoussiérer. et que j'ai le droit de jouer dessus ! haha ! top méga chouette cool ! je suis super ravie.
tout ça, bien évidemment, n'a absolument rien à voir avec le fait que le collègue en question est également italien, et barman à ses heures. n'allez surtout rien imaginer.
non, vraiment, siouplait. je suis trop contente d'avoir trouvé un piano dans le coin. je vais pourvoir me remettre à investiguer de la chanson, bluesifier de temps en temps... voir meme peut être, qui sait, apprendre enfin cette étude de chopin qui m'émeut tellement. en Do majeur, opus 10. qui sait.

hey, boyz, je vous laisse !
donnez-moi des nouvelles ! et pas que ma tendre maman, svp !

XX

mardi 21 juillet 2009

où l'on se réjouit

bwaaaaaaaaaaaaa

y fé pa boooo, pis j'ai la mooooort

j'ai trop mangéééééééé

j'ai mal o veeeeeeeeentre

je suis toute seeeeeeuuuuule

personne ne m'aiiiiiiime

et pourquoi moiiiiiiii

pis tfaçons on va tous mouriiiiiiir

dans d'atroces souffraaaaaances


à part ça, tout baigne

dimanche 19 juillet 2009

où la hollande, c'est bon pour la peau

quart d'heure féminin, ou secrets de beauté à la hollandaise.

d'abord, il y a le vent, et surtout, le vent plein de sable. alors c'est pas très bon pour les yeux ( encore qu'il doit bien exister quelque gourou qui prone la thérapie du sable dans les yeux) mais surtout, ça te gomme la peau sans effort. et j'ai jamais eu la joue aussi soyeuse que depuis que je bosse chez Lukx aan zee.
*cheers*
mais aussi, nous avons "la hollande, c'est bon pour la ligne". parce que on y mange deux fois par jour. et que ça, ça fait du bien. pis qu'on y fait du vélo. et que ça, ça fait aussi du bien. et meme qu'on se découvre des jambes qu'on aurait jamais imaginé que.
*cheers*
puis nous avons évidemment Lush, ou mon nouveau coup de coeur cosmétique. une fantastique échoppe remplie de petits pates, de poudres, de gelées et de crèmes en tous genre. tout fait main, tout avec des gentils produits naturels, et version le-moins-d'emballage-possible-svp, et des odeurs délicieuses, genre cannelle-girofle et bergamote.
rhaaa. (et en plus, c'est une marque anglaise, et ils ont un humour décapant. leurs savonettes ont des noms hyper rigolos.) bref ! je suis fan.
enfin, nous avons "ces hollandais quand meme, ils sont forts en maquillage"ou tous ces droles de trucs qu'on ne trouve jamais en france. genre. les faux-cils. mais pas version drag queen. les hollandaises blondes et aux yeux bleux, c'est mignon, mais ça manque de cils. (hhaaa, vengeance !). donc ça s'en colle des faux. et j'ai testé, forcément. gosh. ça reste discret, promis. mais ça te booste l'oeil de biche. un gentil coup de turbo dans le regard... niark niark.
pis ya les vernis à ongles. et laissez moi vous dire qu'ils sont pas timides avec la couleur. pas de rayon rempli de rouge tous les meme. allant au rose barbie, osant vaguement le brun, puis, finalement, non, optons pour l'invisible. gosh ! bleu electrique, orange, jaune, rouge carmin.. so cool !
bon, pis ya les coiffeuses branchées, qui te font pousser des fleurs sur un champ de bataille...

ouais, pas de doute, la hollande, c'est bon pour la peau.

samedi 18 juillet 2009

où l'on se mélancolise

une minute de silence, s'il vous plait. pour encore quelques belles envies avortées. quelques jolies attentions qui avaient poussé par un gentil matin d'été sur le sable hollandais. cerf-volant et rigolades, soupir de chanson, un doigt sur le sable.
puisqu'au matin d'aujourd'hui, un petit sms gentiment écrit à la plume trempée dans le curare. rien de grave, bien sur. une petite piqure. c'est tout. juste, comme ça. c'est pas grave, bien sur. après tout.
c'est bete que je ne me souvienne plus de la durée de l'abonnement. ça fait déjà un petit moment que j'y souscrit. d'ailleurs, si quelqu'un sait à qui je dois m'adresser pour le résilier, je suis preneuse.

puisque que le chagrin a la métaphore facile, aujourd'hui, on va faire dans le romantique.

sachez-le. rien n'est plus agréable que de plonger dans la mer du nord un soir de grand vent, après le boulot. sauter dans les vagues et crier de joie en s'éclaboussant. avec des amis, des amours, ou pas. c'est l'été, et je crois bien que j'ai 17 ans. c'est drole, non?
l'age a toujours été difficile à définir pour moi. comme une minute peut paraitre longue... comme on peut avoir l'impression d'avoir mille ans. ou deux. hier soir, j'avais 17 ans.
on n'est pas sérieux quand on a 17 ans.
et ce matin ?
ce matin... j'avais 102 ans. c'est pas un age pour se coucher à 3h du mat, 102 ans. c'est pas un age à courir dans les vagues et après les garçons de 18. quelle idée. 102 ans, c'est juste un age à rester là, avec tous les fantomes d'avant. c'est un age d'hier, et hier, c'était une age de maintenant. curieux, non?
curieux...

vendredi 17 juillet 2009

où puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi

salut les gars, salut les filles, saluts chers francophones de tous les pays.

je reviens du boulot. cool, non? ou plutot, "chill", comme on dit ici. je vais encore devenir super hype sur mes vieux jours.
en vrai, histoire de faire bondir le paternel, j'avais mon hebdromadaire jour de congé aujourd'hui meme. et meme que j'étais chez le coiffeur entrain de me faire ravaler la façade (voir ci dessous pour les détails) quand mon cher patron m'appelle, rayonnant à travers le télephone ( ils sont forts ces hollandais), si je ne voulais pas venir leur donner la patte ce soir, pour cause de magnifique beau temps.
et moi de remballer ma jolie robe, mes talons et ma nouvelle coupe de cheveux, et vogue en basket sur mon ptit vélo, direction Lukx aan Zee. et heureusement que j'étais là, mon dieu. quel peuple... mais c'est tellement plus sympa quand c'est plein que quand c'est mort... ( poulette, phrase à classer dans la liste des affirmations les plus idiotes qui soient) bref, c'était bien "druk" et nous en fumes fort aise. il y avait meme 3 jeunes français, s'en revenant de flandres. ( an-an-dres) dans le genre fauchés, qui me sortent toute leur mini monnaie et qui font des yeux énormes en regardant la note. tssss... et on dit que les hollandais sont rapias..

bon, donc j'avais rendez-vous avec la copine à un arrière cousin pour luncher ce midi. et dieu sait si les bataves savent luncher. que tout ceux qui m'ont dit que la cuisine hollandaise ne ressemblait à rien se repentissent humblement. corrigeons : la cuisine traditionnelle hollandaise étant quasi inexistante (je vous épargne le choux fleur à rien des soirs de disette), ben ils sont tout inspirés de la bouffe d'ailleurs. pas con. sauf qu'ils le font pour de vrai et hyper bien. véridique. et pas cher. je trouve. tu peux trouver un super bon sandwiche sans mayonnaise pour 2€50. ab-so-lu-ment inimaginable en terre franchouillarde. bref.
   donc nous lunchames divinement. et ensuite, j'alla chez le coiffeur. un bien branché où ils te font des coupes un peu folles... je prends rendez-vous dans l'après midi, tout va bien, on mange encore une divine glace italienne (cannelle... aaaaaaaah) pis je me pointe au truc. compliment sur mes godasses-à-talons-de-france-aaahbon-de-france.. puis vient le moment où je détache mes cheveux. bon. silence. vient le moment où la coiffeuse regarde ce qu'il me reste sur la tete. gratouille un peu de ci de là. puis elle s'esquive, et appelle une autre coiffeuse à la rescousse. rebelote, et vient le moment où on me demande qui a osé me faire ça. on essaie de trouver un compromis entre pas trop court et pas trop long mais qui ressemble un peu plus à quelque chose que je n'ai pas raté moi-meme.
moralité : les chaussures françaises sont plus fiables que les coiffeuses françaises.

donc ce qu'il en ressort, c'est un genre de louise brooks, version bouclettes. et je suis ravie de ressembler à nouveau à quelque chose de plus humain. mon imbécile de chef ne pourrai plus dire que je ressemble à edith piaf (ce que, sorry, je ne prends pas pour un compliment). "oui mais c'est le chefeu !".. ignare.
pis la coiffeuse à été ravie de son défi du jour. (et on vécut heureuses et eumes beaucoup de petits carrés plongeants.)

autrement, les news... euh, pas de nouvelle encore du yéti etc. et ma chambre, après discussion, ne sera investie qu'au 15 aout. ce qui me contrarie à moitié : je fais quelques économies, mais en meme temps, je m'étais fait à l'idée d'avoir mon espace, et surtout de laisser la grand-tante tranquille. la pauvre. je n'ose pas lui annoncer la nouvelle.

bon. pis sinon, je viens de choquer à vie un pauvre nollandais qui travaille avec moi. mon tact mémorable et ma franchitude bien marquées l'ont laissé coi, le pauvre. je n'ose meme pas vous dire ce que je lui ai sorti. des fois, je me demande ce qui me passe par la tete. anyway. je vous laisse imaginer, comme ça vous imaginez encore pire. arf arf.

hey, sweethearts, je vous laisse à vos huitres, et au plaisir de vous relire...

samedi 11 juillet 2009

où finalement, l'on préfère les tulipes

rien n'est plus changeant que femme, parait-il.

bon, comment annoncer ça avec la nonchalance requise. heu. euh. bon, ben. finalement, je préfère les tulipes. voilà. pis j'ai rien contre le gouda non plus. finalement. et finalement, j'aime bien le vélo. et plus étonnant encore, le batave me plait.
bon, comment vous dire ça.
en fait, voilà. je reste.
parce que tout plein de petits détails et de gros détails font que c'est ici, que c'est là et que c'est maintenant que ça se passe.
dans les gros détails, nous avons mon incroyable professeur, que vraiment je serais une triple buse si je le quittais. le type est génial. vraiment. je n'en reviens pas comme j'avance vite, et avec un bonheur et une joie sans pareille. ce mec est vraiment bon.
puis nous avons toutes les conjonctures qui se font en 2 temps trois mouvements. toutes ces conjontures qui vont bien plus vites que je ne l'avais imaginé.
que le jour où je commence à envisager de rester, j'en parle à mon professeur, qui valide l'idée et me parle d'une chambre de libre juste en face de chez lui. en plein centre. libre au 1er aout.
et ici, en Hollande, à Haarlem. je peux vous guarantir que trouver une chambre peut durer 6 mois. et couter bonbon. là, j'en ai pour la modique somme de 295€ par mois, tout compris. (meme le bimensuel ménage des parties communes)
puis que le lendemain dudit jour où je commençais à envisager, une vieille connaissance à l'irresistible italien se pointe au resto, et s'avère etre compositeur en création, en manque d'une soprane. et justement ça tombe bien parce que le role en question est celui d'un ange/yéti ( le garçon a beaucoup d'imagination : ça se passe aux sports d'hiver) qui vient initialement de suisse. ( le yéti, faut suivre). et il a apprécié mon charmant petit accent. bref. il m'appelle dans la semaine.
dans les gros détails, nous avons aussi "mais pourquoi mais comment et erasmus alors ?"
soit, la question délicate de "que faire financièrement lorsqu'on a plus de bourse et qu'on est plus officiellement étudiante ?"
bon, premièrement, effectivement, si je vais à berlin, j'ai une bourse, tout va bien. sauf. sauf que j'ai une bourse pour faire des études qui m'ennuient. et une fois que je suis là-bas, la raison pour laquelle j'y vais, c'est trouver un bon prof (de la hochschule) et intriguer pour parvenir à y entrer. bon, sauf que un bon prof, un excellentissime prof, j'en ai déjà un. là bas, aucune idée, aucune piste. de plus, ces profs sont évidemment hyper prisés, donc injoignables et impayables.
puis ici, je peux bosser chez lukx jusqu'en septembre pour le service, et jusqu'en novembre pour le démontage du lieu. et je peux bosser chez pasta e basta, le resto aux taverniers chantants. et je peux chanter pour des enterrements grace aux contacts de ma cousine. et je peux peut etre meme chanter pour une création. grace aux contacts de notre cher Giuseppe. (grrrr)
et tout ça, si je vais à berlin, il ne me reste plus qu'à tout recommencer. sachant que c'est encore une fois "à coté" des études. et que j'en ai marre d'etre assise sur mon cul à écouter des professeurs. que j'ai envie de faire. et comme de par un beau hasard, qu'est-ce qui se profile ici? faire. chanter. pour de vrai. alors voilà. je vais le faire. je vais rester là.
et vous pouvez pas imaginer comme ça me remplit de joie.

et peut etre aussi que les freudiens y liront du retour aux racines, et la ville où ma moman est née. et la langue que j'ai entendu les tous premiers mois de ma vie... mais vraiment, je suis très étonnée. le hollandais est plus doux pour ma voix que le français. étrange, non? le hollandais, meme si évidemment il me manque plein de mots-expressions et que je les fais tous marrer avec mes maladresses, ben il ya quelque chose de tellement plus doux, quelque chose de tellement plus facile et chaleureux... c'est comme si, je sais pas. ça coule tout seul. pas d'accros dans la gorge. meme quand je parle toute seule je me mets à parler en hollandais.
et puis dans les petits détails, nous avons la bibliothèque d'amsterdam, un vrai bijou de design, avec un étage entier plein de partitions, et le piano en bas, sur lequel on peut jouer, si on a envie ( je me suis pas privée, ça m'a fait tellement plaisir).
puis on a les gens qui te répondent avec un visage ouvert quand tu leur demande la route, et pas avec cet air suspicieux de "quoi, qu'est-ce qu'elle veut me vendre celle-là, qu'est- ce qu'elle veut me voler". à lyon, j'ai du apprendre à me fermer comme une huitre pour éviter les éternels impportuns. et ici, je peux juste réapprendre à luminer tranquille.
et nous avons évidemment le "tout à vélo", que je trouve vraiment super. c'est un vrai régal d'etre près de tout. la hollande est un grand village où tout le monde se connait.
Puis nous avons les grands magasins, où les légumes sont toujours frais, nous avons la mer, le oude amsterdamse kaas, il y a les patrons, qui ne considèrent pas le compliment comme un vecteur de paresse, il y a les poffertjes, ya lush et ma poulette, puis ya tous ces bienveillants, Jessica bien sur, mon adorable cousine... étrange et délicieux, comme je me sens ici chez moi, accueillie.

et puis meme peut etre qu'il y a Jasper. mais ça, c'est une autre histoire.
disons pour l'instant que c'est un agréable petit détail. ;0)

Boys, c'est à Haarlem que vous viendrez me visiter. life is sweet, isn't it ?

XXX

samedi 4 juillet 2009

où l'on ne dramatise pas

salut les poteaux !

pfffff.. comprenez ma fatigue et ma lassitude. je fais beaucoup d'heures, et le reste du temps, je bois des coups avec les collègues et je dors. puis je dois encore trouver un moment (!) pour m'occuper des paperrasseries erasmus... et converser ma pauvre tante de temps en temps. que reste-t-il de ces beaux jours ? que reste-t-il de tout celà, dites-le moi?
en tous cas, pas cinq minutes à poster. voilà.
bon. sur ce, là, quand meme, hein, là, je fais quoi là, hein, bon.

les dernières nouvelles sont :

travaillistiquement parlant
- le cuistot s'est fait la malle hier soir
- le barman italien a toujours un regard troublant (grrr)
- je suis consacrée meilleure serveuse de la troupe, avec un tout petit mérite : je suis la seule à avoir de l'expérience (à part le barman italien grrrr)
- je fais des reves étranges où mon chef de cuisine prépare une omelette avec mon oeil gauche

formistiquement parlant
- je suis toute bronzée en haut et toute blanche en bas
- je rentre quelque mieux dans les pantalons et autres joyeusetés, grace au régime vélo-piles d'assiettes
- je suis entrain de me blondifier à un point que ç' en est terrifiant. on dirait que mes gènes hollandais, tous contents de se sentir au pays, exultent et se manifestent plus que nécessaire

météorologistiquement parlant
- les statistiques explosent, il n'a jamais fait aussi beau pendant aussi longtemps au plat pays. et c'est pas demain la veille queje pourri rentrer chez moi pour cause d'orage.

histoire-de-coeuristiquement parlant
- non, je ne suis pas entrain de craquer pour le barman italien qui m'a fait le plus beau compliment du monde, et d'ailleurs il est meme pas beau avec sa barbe de 3 jours et ses yeux beaucoup trop bleus pour etre italiens et meme que j'aime pas les yeux bleus, d'abord (grrrrrr)

bon, mais en vrai, il est maintenant promu chef de salle, et de fait, il est le bras droit du patron, et moi, je suis le bras droit du bras droit. cool, non? ça me fait une belle jambe.

hé, je vous laisse, parce que j'ai soif, et que j'ai plus envie. na.

des bises quand meme !

et surtout, surtout, ne me répondez-pas. on ne sait pas ce qui pourrait arriver..

vendredi 26 juin 2009

où le plat pays porte bien mal son nom

salut les gars, salut les filles, chers francophones de tous les pays, me revoilà.

et pardon pour le loong silence, mais très occupée je fus et surtout très peu connectée je fus.

bon, d'abord, j'ai pas eu Cologne, pour ceux ou celles qui ne le savent pas encore. no stress, no souci, tout va bien. c'était agréable quand meme, j'ai bien chanté... tant pis pour eux. (hi!)

Ensuite, j'ai du boulot ! et mieux qu'en haut d'un centre commercial à beurrer des sandwichs !
bon, en vrai, j'avais eu entre temps un autre super plan, qui malheureusement n'aura pas lieu. c'était un resto italien très chic d'Amsterdam, où les serveurs s'arretent de temps en temps de servir pour chanter un morceau. j'en ai parlé à mon prof d'ici, et j'ai visité leur site (très chouette par ailleurs), je les ai meme appelés, et envoyé re CV et re lettre de motivation en zollandais, pour finalement me rendre compte qu'ils sont fermés 3 semaines l'été. ouééééé...

bon. tant pis. parce que finalement, j'ai suivi les conseils du fils de ma logeuse, et je me suis présenté à LUKX, un resto sur la plage à 3 km de là où j'habite. c'est ouvert depuis 3 semaines, l'équipe est toute neuve et toute joyeuse (les seuls pas neufs sont les patrons, mais ils sont très cools quand meme). et c'est vraiment cool. je suis passée hier matin, ils m'ont demandé si j'étais libre pour un essai l'aprèm, et vogue la galère. tout est beaucoup plus simple que là où j'ai bossé l'année dernière : pas besoin de faire cuire le pain le matin, la caisse est hyper prtique, pas d'histoire de "chaussures fermées. pantalon long, pas de décolleté et tout en noir ! " par 35 degrés à l'ombre, cést n peu dehors, on profite du magnifique coucher de soleil sur la mer (le luxe) et de magnifique coups de soleils sur les joues, la bouffe est su-per-bonne, ( ça fait plaisir d'amener les assiettes et les clients sont ravis) , l'équipe est très sympa et j'ai jamais autant reçu de compliments de la part d'un patron de toute ma carrière. si, si.
le responsable de salle m'a dit texto qu'il avait rarement vu quelqu'un s'adapter si facilement dans la boite, que je travaillais avec un sourire et une tranquilité qui faisait plaisir à voir, puis que j'avais une classe naturelle... ha ha. arretons-là, j'ai déjà mal au crane.

bon, le petit avantage-inconvénient de l'affaire : c'est à une demi-heure de vélo. alors vous me direz, le vélo, en zollande, c'est cool, c'est plat. et je vous dirait oui. sauf.
sauf que comme vous le savez, ce charmant petit bout de terre est en dessous du niveau de la mer. ça veut dire que entre la mer et la terre, ben ya de la dune, de la colline, un truc plus haut quoi, pour éviter l'inondation nationale. bon. et moi je bosse où déjà ? ah oui, au bord de la mer... donc je me paye LA SEULE et UNIQUE colline de tout le pays. vous y croyez, vous ? moi non plus.
bon, l'avantage, c'est que c'est sain, pis c'est bon pour la ligne, gna gna gna. mouais. bientot, vous pourrez m'appeler Lulu fesses-d'acier.

ah oui, puis Erasmus avance tranquillement, après un petit moment de doute, c'est reparti : ils veulent bien de moi à Berlin !
( sauf que j'ai posté plustieurs lettres avec des timbres à 44cts, ne sachant pas que c'est un autre tarif pour l'étranger. ils sont chiants ces hollandais. va savoir si ça va arriver, ou pire, on m'a meme promis une amende. super.)

et puis dans la version petits plaisirs, j'ai fait avec ma poulette numéro 1, à cologne, un exercice que j'ai trouvé très sympa : dessiner un arbre. qui s'avère évidemment etre un autoportrait. bon. puis après analyse dudit dessin, on avait la possibilité de compléter avec ce qui pouvait manquer ou autre. alors j'ai fait ça entre autre dans le train pour rentrer à haarlem (pas très droit) et j'ai rajouté plein de gnomes et de fées, d'escargots, de fourmis, de lapins, d'écureuils, de semblant de fleurs, de papillons et de petites couleurs enfantines : je me suis régalée. et ça m'a redonné envie de dessiner. donc, j'ai décidé d'aménager l'exercice paternel du "un chapeau par jour"en "un arbre par jour". et j'en suis toute contente. délicieusement régressif, mais j'adore.

pis je me suis aussi trouvé un petits bois pas loin d'ici, pour se promener (disons, les jours où je ne fais pas déjà 2 heures de vélo). donc je suis toute ravie contente, bien installée, bien appréciée, et c'est ormi, ormi ormidaaable.

juste les premières courbatures au petit doigt qui porte les piles d'assiettes, mais ça va venir.

hey, je vous bise une fois sur chaque joue (c'est gratuit, comme on dit ici), et meme que vous avez le droit de me donner des nouvelles. promis, je vous gronderait pas.

++

jeudi 11 juin 2009

où les bataves nous étonnent (un peu)

salut les franchouillards,

j'ai craqué mon slip !
j'ai craqué complètement craqué. voilà ce qui arrive à une pauvre jeune fille laissée seule sans boulot : elle shoppe.
et des trucs utiles, svp.
- des stickers en forme de coccinelle et meme le luxe, des petits coeurs en 3D. attention, du lourd je vous dit.
- un nouveau portefeuille beaucoup trop petit pour mettre quoi que ce soit dedans, parce que j'en avais marre du vieux de depuis que j'ai 12 ans et que j'ai jamais vraiment trouvé sympa (sorry mum)
- 2 petites culottes made in china choubidous, pour changer de celles délavées avec des trous dedans (en parlant de culotte, sachez qu'ils ont inventé un truc encore jamais vu chez les franciliens : le slip de mec pour fille. si, si, et avec la fausse petite poche pour y mettre le fourbi et tout et tout. je vous jure. ça me fait penser à Phoebe qui raconte qu'elle y met son baton de rouge à lèvres. passons)
- un manteau de pluie non imperméable, rouge avec une écharpe verte (pour changer du vert avec un écharpe rouge)
et j'ai failli craquer pour un sac à main. mais ca, c'était trop un vrai achat nécessaire et utile et tout alors je l'ai pas fait. faut pas mélanger les torchons et les serviettes.
(mais j'ai bavé une demi heure devant un pur machin Desigual... aaah. bientot, dès que j'ai ma première paye, je craque)

- ah oui, c'est intéressant, ça. quel boulot, déjà ?
- rhoooo, tout de suite...
- et les cours de chants, demoiselle? hein ?
- oui oui, ben, l'un n'empeche pas l'autre, si ?
- tu crois à ce que tu dis, là ?
- ...
- ouais.

oh ! oh! j'ai trouvé le "ç" haha ! formidable. maintenant, je vais tout faire pour ne plus avoir à en placer un seul.
il ne me manque plus que la salade de circonflexes...

bon. en vrai, rien de passionissime, sinon que j'ai rendez-vous avec un employeur lundi après-midi. c'est une boite de genre de restauration bio ou je ne sais quoi. un truc genre fast food "sain", si ce n 'est pas que du marketing. bon, un fast food avec des légumes, quoi. tout en haut d'un centre commercial. on a vu plus aéré. mais au moins, ce serait déclaré, et pas de problèmes de "rentrez donc chez vous madame, il pleut".
on verra bien ce que le bonhomme me propose. mais le boulot ne manque pas ici : il y a des annonces tous les deux mètres. donc ça ne devrait pas poser de problème.

vendredi, euh, demain quoi, Olga part en vacances et moi je rapplique à Amsterdam chez ma cousine, pour le weekend. je pourrai glandouiller avec la poulette numéro 1. ç a fait longtemps.
puis mardi je repars en Teutonie pour un dernier concours, et profiter de l 'autre poulette numéro 1. (dans mon pays, il n'y a que des poulettes numéro 1).
quel agenda de ministre...

sur ces cruciales informations, adios muchachos