jeudi 17 septembre 2009

où l'on s'encaféine

salut les poteaux...

bon, bon !
bonne nouvelle ou pas, je n'ai toujours pas d'ordinateur, puisque je ne l'ai pas fait réparer MAIS, je me suis décidée à une visite hebdromadaire à Amsterdam, à savoir, le jeudi sacré. où je m'escapade à la biliothèque (quel bonheur cet endroit), où donc je peux emprunter partitions zet livres à gogo, et interneter à volonté, + une hebdromadaire expo avec ma poulette numéro un, j'ai nommé la clopinette amsterdamoise. c'est très bizarre de se retrouver toutes les deux ici, en nollanderie. c'est un peu comme des vacances, sauf qu'en fait non.

dans les dróles de nouvelles, nous avons : je suis hollandaise, en vrai. étrange. oui, je peux renouveller mon passeport hollandais, et méme demander une carte d'identité batave. et ça fait tout dróle. vraiment. j'aurai pas cru que ça puisse faire tout drole. ça change rien, on pourrait dire. sauf que ça fait drole.
maintenant, je peux choisir d'étre une hollandaise avec un papa français qui a passé sa vie en France. ou bien continuer à étre la française avec la maman hollandaise qui débarque au pays. étrange. étrange.
peut étre que la phrase à un million de fois "oui mais j'ai une mère hollandaise" (dont j'ai découvert il n'y a pas longtemps qu'en fait je disais que mon maman étais hollandaiS) va se transformer en "oui mais j'ai un papa français". ouh. étrange.
l'autre jour au boulot, ya laurent qui est passé boire un café et grignoter un shortcake avec un pote à lui, et un de mes nouveaux collègues m'a demandé où j'avais appris à parler si bien français. je lui ai bravement expliqué pour la millioniemme fois que j'étais moi-meme francilienne, et tout déboussolé il m'a répondu, "euh, mais pourquoi ?"
étrange. je vous dis, ça commence. étrange.

sinon, voilà, je bosse dans un café. de jour. avec des horaires de jour et une vie normale, de jour. je me lève bravement à 7h30 meme quand je ne travaille pas, j'ai des soirées où je peux m'emmerder, essayer de ne pas dévaliser mon placard à gateaux en lisant des bouquins.
c'est peut etre pas mal pour moi. je suis toute sans internet, sans ordi, sans télé, et presque sans téléphone, sans bouquins ( sauf depuis peu) et je dois m'inventer de la vie à remplir, tout ça un peu créativement, quoi. ou alors rester au lit en mangeant des tartines de pindakaas. mais on va éviter ça. alors je vais chez Lukx aan Zee. et je suis toute heureuse de revoir la mer et d'avoir du sable jusque dans le nombril.

le boulot... le boulot, c'est un boulot normal. je commence à m'habituer, à avoir un peu de (merde, je ne trouve plus le mot en français. ça commence, je vous dit.merde. overzicht. heu, un genre de, merde. merde ! comment on dit ? une vue d'ensemble ? bref)
bon, je commence à m'y faire, quoi. l'avantage, c'est que c'est toujours plein, donc pas le temps ni de penser à autre chose ni d'étre tentée par tous les délicieux gateaux et autres cafés-caramel... on fait le 2è meilleur café de hollande. je vous jure. et je vais apprendre bientót à faire le 2ème meilleur café de hollande ! je suis très fière.
donc c'est un boulot normal, où les heures passent lentement, et où une fois que j'ai fini, je n'ai aucune vélléité à trainer. ça m'a fait un creux au début. j'étais un peu malehureuse. après mon premier soir, j'ai couru jusque à lukx aan zee, pour ma dose de convivialité. je me sentais un peu ridicule, lacher un job parce que je me couche trop tard, pour finalement rester prendre l'apéro avec eux après une journée de nouveau job... enfin bon.
l'avantage, c'est que du coup je peux me reconcentrer sur mon chant, et ma vie en dehors de lukx et de mes potes là bas. mais mon coeur reste... à la mer, aux couchers de soleils, aux portos du soir, au vent, au sable, à Gius et à Marcel. oui. bon. oui.
je suis un peu confuse.

mais je vais bien. je vis bien. je suis contente de moi, je me sens bien, je fais ce que j'ai à faire, je bouge beaucoup et le sport me fait aussi beaucoup de bien... je suis encore dans ce flow de la rentrée, avec ce petit esprit de nouvel an qui me plait tant. les plans, les envies pour l'année à venir... tout ça.

meme si, en revoyant ma clopinette, en re babillant joyeusement en francilien, je me rends compte comme ici je suis un peu engoncée avec la langue, comme je ne peux plus m'amuser autant avec les mots et les sons, et comme je me prive d'excentricités grammaticales. et comme si, de ne plus pouvoir jongler avec les mots m'empechait aussi de jongler tout court. que d'étre plaquée au sol par la langue m'empechait de sauter en l'air avec mes jambes.
heureusement que ma clopinette est revenue.
parce que tout ça n'a pas lieu d'étre.

j'ai entendu quelque chose de fort. l'autre jour. Marcel m'a raconté ça. on apprend d'abord à marcher, ensuite à parler. à tel point que si un enfant, pour une raison physique, ne peut pas apprendre à marcher, il ne pourra jamais apprendre à parler. le mouvement du corps est indispensable aux mouvements de l'esprit. et je trouve ça très significatif.

mais moi je peux parler, alors je peux sauter aussi, non? je peux danser aussi, non? je peux courir, encore. et peut-etre meme qu'en courant plus et en dansant plus, ben mes mots aussi finiront par s'envoler. quelque chose comme ça.
comme les jours de grands vent, chez lukx, où je me rappelle quand j'étais une mouette. quelque chose comme ça.
ouais.

hé...

je pense à vous
...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

c'est trop aimable, j'en perds mes mots