samedi 12 décembre 2009

où l'on finit par chanter, un peu, quand meme !

Premières répétitions. 
   Tout a très bien commencé, avec un petit quiproquo charmant.
   Vous vous souvenez peut-etre du percussioniste-livreur de tartes aux pommes ? bon. il s'avère également etre un peu le meme type-genre-sorte de mec que le chef d'orchestre. genre cheveux longs, pas méga énergique et très bio. un visage toute en longueur comme ça. bon. je suis nulle en physionomie et je ne reconnais personne. mais des fois c'est genant. parce que là en l'occurrence, on devait ne répéter qu'aver les solistes et le chef, puis le compositeur-librettiste-metteur en scène. mais j'avais pas regardé sur le planning. du coup, on était à la table avec les solistes, et Arthur arrive (le chef) et moi, tout contente, je lui sors "salut ! comment ça va avec la tartes aux pommes ?" (oui bon, on fait ce qu'on peut. j'étais bien contente d'avoir un autre accroche que "bonjour, comment vas-tu?) et pour cause. le pauvre garçon m'a regardé avec circonspection. et là, j'ai lu dans son regard, j'ai vu juste un peu trop tard dans son silence que, non, il ne livrait pas de tartes aux pommes et que non, ce n'était pas le percussioniste. dans le feu de l'action, j'éspérais qu'il oublierai, les autres se sont levés etc, la bise, ça va, oui, oui. blabla. pis il revient me voir et il me demande, euh, désolé, celle-là je l'ai pas comprise. et moi d'expliquer toute génee, haha, non, mais laisse tomber euh, tu sais, le percussioniste... parfait. formidable. donc le premier jour, je prends le chef d'orchestre pour un percussioniste livreur de tartes aux pommes. 
bien. très bien.

Sinon, les solistes sont très bons. mais le choeur... et l'orchestre... c'est des amateurs dans les deux cas, et mon dieu... je crois que le pire, c'est comment il ne suivent pas le chef pour deux ronds. chacun joue avec son petit tempo. puis on ne s'étonne meme pas d'avoir une mesure de décalage avec son voisin. puis on s'arrète de jouer en plein milieu parce qu'on a raté une note, et c'est pas grave, on écrit un truc sur sa partition et on reprend son archet, alors que les autres ont continué. incroyable.

Laurent, qui était là hier soir, m'a expliqué que ça vient surement du fait qu'ils doivent choisir entre regarder le chef ou regarder la partition. alors pas fous, ils regardent la partition...

bon, puis je vous laisse, parce que ce soir on remet ça, répete en public, la dernière générale, puis que je dois m'occuper du choeur tout à l'heure. ça va étre drôle. on va travailler un peu ensemble... je suis curieuse de voir ce que ça va donner. j'ai rendez-vous à 17h30 devant le Hema... et ma chambre est un bordel innomable, il faut Vraiment mais Vraiment que j'y fasse quelque chose. c'est simple, je ne marche plus sur le sol, j'ai arreté d'essayer de trouver un morceau de libre. alors je piétine gaiment les factures, les partitions, au milieu des petites culottes et des paquets de cranberries vides.

... ouuuuh ya du dégat, comme y disent

jeudi 10 décembre 2009

ou on démisionne


J'ai décidé avant-hier de quitter Anne&Max. 

parce que les raisons de pourquoi je reste chez Annemax, sont :
- si je me réveille à 9h55 alors que je travaille à 10h, j'arrive quand meme à l'heure
- je dépense presque rien en bouffe
- j'ai la flemme et la trouille de chercher autre chose
point. pas mieux.

   Le fait est que je suis payée un coup de pied dans le cul, qu'il y a trois collègues qui me parlent comme si j'avais 2 ans et demi et 0.5 de QI ( dont Eline, la demoiselle par qui j'ai eu le job), que je déteste le boulot et que je peut écrire un manuel de comment ne pas se comporter quand on va dans un café, tellement j'en ai vu. que j'en ai rien à braire de la tarte à la carotte et que j'aime pas le café, que l'endroit est insupportablement trop petit et que les tables sont entassées les unes sur les autres, tu peux pas marcher sans rentrer dans une chaise, tu peux croiser personne, il faut faire demi tour pour laisser passer quelqu' un, que les tables sont tellement minus que tu peux y mettre une demi assiette alors qu'il faut y caser deux soucoupes, deux assiettes, une théière gargantuesque, un bol de soupe, une étagère à gateaux plus une boite à thé et deux verres de prosecco ( véridique, tout ça en meme temps). que j'en ai marre de porter 3 jours de sac poubelles hors de cette cave de 1m20 de haut, pleine de souris et puante, par cet escalier glissant et raide comme la justice, que j'en peux plus de cette accoustique de poulailler qui te prend la tête et qui te fait répéter 5 fois la meme phrase avant de l'avoir entendue...

   Alors jeudi, je me suis renversé un tasse de thé sur le bras, et comme une grande, j'ai pas pleuré, j'ai mis de la crème, et j'ai continué bravement, jusquà ce que je craque une heure après, moitié hystérique et sans savoir pourquoi, à vouloir étrangler quelqu'un et à me retenir de me mordre dans le bras comme je faisais quand j'étais petite et que ça marchait pas. j'ai fondu en larmes puis j'ai su que je me voilais la face depuis 3 mois, et que ce que j'attendais ne venait pas et ne viendrait probablement jamais, alors autant arrêter de perdre de l'énergie.
Je vais postuler au Toneelschuur et à la Philarmonie de Haarlem, pour travailler comme ouvreuse, et proposer des cours de conversation en français.
quitte à travailler 32h et à être mal payée, autant que j'en retire un minimum de satisfaction sociale ou culturelle. mais être le larbin du patron et le larbin du client, j'ai plus envie.

advienne que pourra.