vendredi 26 juin 2009

où le plat pays porte bien mal son nom

salut les gars, salut les filles, chers francophones de tous les pays, me revoilà.

et pardon pour le loong silence, mais très occupée je fus et surtout très peu connectée je fus.

bon, d'abord, j'ai pas eu Cologne, pour ceux ou celles qui ne le savent pas encore. no stress, no souci, tout va bien. c'était agréable quand meme, j'ai bien chanté... tant pis pour eux. (hi!)

Ensuite, j'ai du boulot ! et mieux qu'en haut d'un centre commercial à beurrer des sandwichs !
bon, en vrai, j'avais eu entre temps un autre super plan, qui malheureusement n'aura pas lieu. c'était un resto italien très chic d'Amsterdam, où les serveurs s'arretent de temps en temps de servir pour chanter un morceau. j'en ai parlé à mon prof d'ici, et j'ai visité leur site (très chouette par ailleurs), je les ai meme appelés, et envoyé re CV et re lettre de motivation en zollandais, pour finalement me rendre compte qu'ils sont fermés 3 semaines l'été. ouééééé...

bon. tant pis. parce que finalement, j'ai suivi les conseils du fils de ma logeuse, et je me suis présenté à LUKX, un resto sur la plage à 3 km de là où j'habite. c'est ouvert depuis 3 semaines, l'équipe est toute neuve et toute joyeuse (les seuls pas neufs sont les patrons, mais ils sont très cools quand meme). et c'est vraiment cool. je suis passée hier matin, ils m'ont demandé si j'étais libre pour un essai l'aprèm, et vogue la galère. tout est beaucoup plus simple que là où j'ai bossé l'année dernière : pas besoin de faire cuire le pain le matin, la caisse est hyper prtique, pas d'histoire de "chaussures fermées. pantalon long, pas de décolleté et tout en noir ! " par 35 degrés à l'ombre, cést n peu dehors, on profite du magnifique coucher de soleil sur la mer (le luxe) et de magnifique coups de soleils sur les joues, la bouffe est su-per-bonne, ( ça fait plaisir d'amener les assiettes et les clients sont ravis) , l'équipe est très sympa et j'ai jamais autant reçu de compliments de la part d'un patron de toute ma carrière. si, si.
le responsable de salle m'a dit texto qu'il avait rarement vu quelqu'un s'adapter si facilement dans la boite, que je travaillais avec un sourire et une tranquilité qui faisait plaisir à voir, puis que j'avais une classe naturelle... ha ha. arretons-là, j'ai déjà mal au crane.

bon, le petit avantage-inconvénient de l'affaire : c'est à une demi-heure de vélo. alors vous me direz, le vélo, en zollande, c'est cool, c'est plat. et je vous dirait oui. sauf.
sauf que comme vous le savez, ce charmant petit bout de terre est en dessous du niveau de la mer. ça veut dire que entre la mer et la terre, ben ya de la dune, de la colline, un truc plus haut quoi, pour éviter l'inondation nationale. bon. et moi je bosse où déjà ? ah oui, au bord de la mer... donc je me paye LA SEULE et UNIQUE colline de tout le pays. vous y croyez, vous ? moi non plus.
bon, l'avantage, c'est que c'est sain, pis c'est bon pour la ligne, gna gna gna. mouais. bientot, vous pourrez m'appeler Lulu fesses-d'acier.

ah oui, puis Erasmus avance tranquillement, après un petit moment de doute, c'est reparti : ils veulent bien de moi à Berlin !
( sauf que j'ai posté plustieurs lettres avec des timbres à 44cts, ne sachant pas que c'est un autre tarif pour l'étranger. ils sont chiants ces hollandais. va savoir si ça va arriver, ou pire, on m'a meme promis une amende. super.)

et puis dans la version petits plaisirs, j'ai fait avec ma poulette numéro 1, à cologne, un exercice que j'ai trouvé très sympa : dessiner un arbre. qui s'avère évidemment etre un autoportrait. bon. puis après analyse dudit dessin, on avait la possibilité de compléter avec ce qui pouvait manquer ou autre. alors j'ai fait ça entre autre dans le train pour rentrer à haarlem (pas très droit) et j'ai rajouté plein de gnomes et de fées, d'escargots, de fourmis, de lapins, d'écureuils, de semblant de fleurs, de papillons et de petites couleurs enfantines : je me suis régalée. et ça m'a redonné envie de dessiner. donc, j'ai décidé d'aménager l'exercice paternel du "un chapeau par jour"en "un arbre par jour". et j'en suis toute contente. délicieusement régressif, mais j'adore.

pis je me suis aussi trouvé un petits bois pas loin d'ici, pour se promener (disons, les jours où je ne fais pas déjà 2 heures de vélo). donc je suis toute ravie contente, bien installée, bien appréciée, et c'est ormi, ormi ormidaaable.

juste les premières courbatures au petit doigt qui porte les piles d'assiettes, mais ça va venir.

hey, je vous bise une fois sur chaque joue (c'est gratuit, comme on dit ici), et meme que vous avez le droit de me donner des nouvelles. promis, je vous gronderait pas.

++

jeudi 11 juin 2009

où les bataves nous étonnent (un peu)

salut les franchouillards,

j'ai craqué mon slip !
j'ai craqué complètement craqué. voilà ce qui arrive à une pauvre jeune fille laissée seule sans boulot : elle shoppe.
et des trucs utiles, svp.
- des stickers en forme de coccinelle et meme le luxe, des petits coeurs en 3D. attention, du lourd je vous dit.
- un nouveau portefeuille beaucoup trop petit pour mettre quoi que ce soit dedans, parce que j'en avais marre du vieux de depuis que j'ai 12 ans et que j'ai jamais vraiment trouvé sympa (sorry mum)
- 2 petites culottes made in china choubidous, pour changer de celles délavées avec des trous dedans (en parlant de culotte, sachez qu'ils ont inventé un truc encore jamais vu chez les franciliens : le slip de mec pour fille. si, si, et avec la fausse petite poche pour y mettre le fourbi et tout et tout. je vous jure. ça me fait penser à Phoebe qui raconte qu'elle y met son baton de rouge à lèvres. passons)
- un manteau de pluie non imperméable, rouge avec une écharpe verte (pour changer du vert avec un écharpe rouge)
et j'ai failli craquer pour un sac à main. mais ca, c'était trop un vrai achat nécessaire et utile et tout alors je l'ai pas fait. faut pas mélanger les torchons et les serviettes.
(mais j'ai bavé une demi heure devant un pur machin Desigual... aaah. bientot, dès que j'ai ma première paye, je craque)

- ah oui, c'est intéressant, ça. quel boulot, déjà ?
- rhoooo, tout de suite...
- et les cours de chants, demoiselle? hein ?
- oui oui, ben, l'un n'empeche pas l'autre, si ?
- tu crois à ce que tu dis, là ?
- ...
- ouais.

oh ! oh! j'ai trouvé le "ç" haha ! formidable. maintenant, je vais tout faire pour ne plus avoir à en placer un seul.
il ne me manque plus que la salade de circonflexes...

bon. en vrai, rien de passionissime, sinon que j'ai rendez-vous avec un employeur lundi après-midi. c'est une boite de genre de restauration bio ou je ne sais quoi. un truc genre fast food "sain", si ce n 'est pas que du marketing. bon, un fast food avec des légumes, quoi. tout en haut d'un centre commercial. on a vu plus aéré. mais au moins, ce serait déclaré, et pas de problèmes de "rentrez donc chez vous madame, il pleut".
on verra bien ce que le bonhomme me propose. mais le boulot ne manque pas ici : il y a des annonces tous les deux mètres. donc ça ne devrait pas poser de problème.

vendredi, euh, demain quoi, Olga part en vacances et moi je rapplique à Amsterdam chez ma cousine, pour le weekend. je pourrai glandouiller avec la poulette numéro 1. ç a fait longtemps.
puis mardi je repars en Teutonie pour un dernier concours, et profiter de l 'autre poulette numéro 1. (dans mon pays, il n'y a que des poulettes numéro 1).
quel agenda de ministre...

sur ces cruciales informations, adios muchachos

mercredi 10 juin 2009

où l'on se fait un petit flashback

salut les gars, salut les filles

il pleut sur les chaumières. si, si. mais réjouissons-nous, puisque les aventures au pays du vélo en folie continuent. pas grand chose aujourd'hui, sinon que je suis privée de lecture par un stupide bouquin que j'adore, et qui m'a intimé de ne rien lire pendant toute une semaine. la bonne blague, quand on ne travaille pas. donc je me suis escrimée à découper des petits carrés de 2 sur 2, en vue d'un futur collage pour mon Filoo national.
pis on est allée à la plage, et on a dégusté le premier "haring"de la saison (un peu plus gras que dans mon souvenir, mais pas désagréable). je tiens à préciser qu'on ne l'a pas englouti à la hollandaise, soit le poisson entier jusque dans le gosier. non merci.
et la bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai eu un suuUuuper cour de chant avec le suuUuuper prof que je suis venue voir exeuprès, et qu'il m'a gardée toute une heure (alors que je pensais que c'était juste 40 mn) et que j'ai payé 10 euros de moins que prévu! ca en fait des économies. alors je ne résiste pas à vous expliquer la découverte du jour : un peu de technique s'il vous plait.
en chant, la difficulté tient dans la bonne activité des trois niveaux nécessaires à la bonne homogénéité de la voix, le tout sans les mélanger.
nous avons : le soutient du souffle, soit l'activité du diaphragme, ni trop dur ni trop mou, comme un trampoline, qui permet un débit constant et suffisant de l'air.
(n'abandonnez pas tout de suite)
ensuite, nous avons le niveau de l'articulation, qui ne doit pas changer quelque soit la hauteur des notes : ca reste dans la bouche ! et tout petit, s'il vous plait. le but de la consonne étant de faire un léger obstacle fermant la cavité buccale, et prodiguant la juste pression nécessaire (et ainsi l'ouverture ) dans l'oro-pharynx. Courage.
le dernier point, est la résonnace, qui elle, se trouve entre le troisième oeil et la racine des cheveux, fonction de la hauteur du son.
toute la difficulté étant de ne pas essayer d'emmener le souffle ou les voyelles dans les résonnances, le tout devant rester joyeusement "indépendant", tout en se stimulant l'un l'autre.
voilà. fastoche, non?
et curieusement, au lieu de nous compliquer la vie, comme on pourrait le croire, ben quand tout ca fonctionne bien, ca sort tout seul, clair, homogène, le souffle ne s'échappe pas je ne sais où, et les phrases les plus longues se terminent avec suavité, sans le moins du monde etre essouflé.
de-li-cious.

sur ces entrefaites techniques, je vous laisse avec ma défaite weimartienne, qui fut tout compte fait un fort agréable séjour.

Que ceux qui le cherchaient depuis toujours poussent un soupir de soulagement : à Weimar, nous avons enfin trouvé le zèbrélo. si, si. les allemands sont fort en vélocipèdes, et cette customisation toute particulière m'a franchement enchantée. la bete était donc toute rayée de noir et de blanc, avec un air nochalant de fauve africain, posé au beau milieu de la campagne teutonne. ils sont forts, ces allemands.
sinon, Weimar, c'est choubidou. d'abord, c'est super calme. bon, d'accord, la majorité de la population a plus de 65 ans. bon. mais ils sont adorables.
en sortant du train, j'ai eu la bonne idée de demander mon chemin à une charmante vieille personne, sur quoi 2 autres ont rappliqué, indiquant chacune un meilleur chemin. je ne savais plus comment m'en dépétrer. mais c'était chou.
c'est un bled tout pavé de partout, avec des maisons, des hotels, des chateaux charmants, et surtout cette nature charnue, généreuse. c'est pas des demi portions, les arbres de là bas, c'est moi qui vous le dit. et les pavés... c'est mignon, mais quand j'ai débarqué là bas avec ma valise comme les anglais sur les plages de normandie, le calme weimartien était déjà fort corrompu. puis pour les talons, bonjour. et bicyclettement parlant, c'est moyen. je pense que les autochtones doivent devenir complètement flous à force de tressauter comme ca tout le temps.
bref, je débarque avec ma valise (j'ai beau lui ordonner de la fermer un peu, rien à faire) et je grimpe tout en haut de la colline où ont lieu les examens théoriques. je poireaute là-bas 2 H, pas moyen de trouver un micro-bout de secrétariat puisque ce n'est pas le batiment principal. bref, 1/4 d'h avant l'épreuve, je trouve un horrible moche type avec un air de dinosaure et des taches autour des yeux, et je lui demande si je peux passer la théorie meme si je n'ai pas validé le chant. il me rit au nez, me sort une phrase désobligeante en allemand (le mufle) et me propose gentiment (!) de revenir si un jour j'arrive à avoir le concours. bon. restons zen.
donc je redescend la colline avec ma mitrailleuse, et je me procure un plan de la ville pour la modique somme de 20cent. je me paume encore un peu, je déguste LA echte Thüringer Bratwurst (avant de trouver 2m plus loin la véritable saucisse de thüringe, et 4m plus loin la vrai vraie saucisse de thüringe. passons) je traverse toute la ville avec ma mitrailleuse, pour me rendre compte que
1. l'auberge de jeunesse que j'ai réservée n'est pas sur le plan
2. elle est à perpette les olivettes
restons zen.
le lieu dit enfin trouvé (2000 pétarades plus loin), je pense que ce sera tranquille. L'auberge de jeunesse s'apelle "Maxim Cornichon" et elle se trouve dans la rue "aux catacombes sauvages" soit est entourée de très bruyants voisins que sont les centaines de vieux allemands enterrés ici.
le dodo est ok, je me lève péniblement à 6h avec une petite voix qui me dit "Lucie, tu ne chanteras pas à Weimar, mais amuse-toi quand meme" je me chauffe gentiment, je mange un horrible-abominable petit dèj' allemand et je pars avec ma mitrailleuse vers l'école. à mi-chemin, je vérifie l'adresse, et je me rend compte que ce n'est toujours pas au batiment principal, mais encore un fois, en dehors de mon petit plan. super. bon. j'ai prévu une heure pour y aller, alors que cf internet ( pour la mauvaise adresse), à pieds, on met 25 mn. bravement, je me mets en chemin. je demande en route combien c'est loin. on me dit oh, 20mn. bon. je continue, 10mn plus tard je demande si c'est encore loin, on me dit ouh là, encore au moins 35mn. bon. chouette, je serai juste à la bourre. cool non?
au final, j'ai du marcher pendant une heurem escalader une montagne avec ma valise, dans des chemins de terre plein de cailloux... je suis arrivée en haut à 9h pile, comment dire. bien chauffée.
j'ai jamais chanté aussi fort de ma vie en répétant avec la pianiste : j'arrivait à peine à retenir mon souffle.
bon, j'ai discuté avec une fille de 21 ans qui passait juste avant moi, qui chantait Hchement mieux, et qui avait essayé déjà 8 autres Hochschule... et qui a été prise direct. et comme il n'y avait que moi dans le couloir, elle m'a sauté dans les bras. charmant. spontané. bon.
voilà, j'ai bafouillé quelques conneries en me présentant, puis j'ai chanté deux morceaux qu'ils m'ont imposé (c'est déjà ca) le premier est allé super, mieux que berlin en fait, pis le 2è... assez berk. ils m'ont remerciée, rendu les partitions et m'ont dit "mademoiselle, c'est gentil ce que vous faite mais ca manque d'engagement et puis ca passe pas de 2è rang".

ok. bon. j'ai été frustrée de ne pas pouvoir évacuer la déception tout de suite parce que j'ai croisé trop de gens qui me demandait quoi et où et pourquoi et comment et dommage... du coup j'ai pas pu verser ma petit larme de déception et de soulagement, résultat j'étais en rogne toute la journée.

mais le bilan de l'affaire, c'est que 'ordel de 'erde, qu'ils se le mettent là où je pense, c'est pas vrai. je ne suis pas "brav" et je vais leur montrer. non mais. ils vont voir de quel bois je me chauffe. na.
et c'est ce que je m'emploie à faire depuis !

sur cet interminaaable post, je vous laisse à vos charmantes occupations.

see you

mardi 9 juin 2009

où l'on se neederlandise

chers francophones de tous les pays, salut.

qu'on se le dise, la hollande, ca déchire tout !

- alors je vous averti de suite que les accents circonflexes n'existent pas par ici, donc je ne veux aucun " mon dieu mais c'est quoi ce francais" et pas de c cédille non plus. pis que tous les accents aïgus ou graves demandent des manoeuvres colossales, type prendre à gauche, tourner trois fois sur soi meme, lever le doigt en l'air, rencontrer la femme à tete de cheval et répondre à ses 3 énigmes avant de pouvoir enfin gagner un "à", un "é" ou encore le fameux "ù"-

bon. et sinon, tout le monde est absolument adorable ici. tout le monde me prete sa maison, sa voiture, son vélo... un peu too much à mon gout, mais je suis touchée par tant de confiance. le coin est super tranquille, j'ai délicieusement dormi jusqu'à, tenez-vous bien : 9h !! haha ! la pure grasse mat' que ca fait des siècles (au moins) que j'en revais.

bon, dans les moyennement bonnes nouvelles, nous avons la météo. à savoir que la température maximale (et rarissime) observée au plat pays est de 24 degrés. assorti aux tout aussi exceptionnelles 2 semaines complètes sans pluie. re-bon.
suis-je bien équipée pour ces nordicités ? rien n'est moins sur. la bonne nouvelle though, c'est que la mode ici, c'est yum yum ! je suis fan inconditionnelle. quand chez nous on dit gris béton, eux ils disent vert citron, et quand chez nous on dit tailleur caca d'oie, eux ils disent robe à fleur.
que des couleurs partout, des coupes super sympas, et bordel de merde, enfin un pays où avoir des balconneries bien remplies est normal ! thank god.
n'empeche, leur mode est total trop top cool, je veux changer toute ma garde robe. le pire, quand meme, le must du must have, c'est l'imper. ils ont des impers qui donnent envie qu'il pleuve.
c'est pas compliqué. chez nous, déjà quand tu achètes un imper tu es déprimé pour la semaine, et quand tu l'enfiles, tu es en rogne pour la journée. ben là, c'est le contraire. ils font des impers qui donnent envie de pluie ! n'est-ce pas formidable ? ils sont forts ces hollandais. dommage que mes préférés coutent 129 euros (une bagatelle vu l'état de mes finances aujourd'hui) parce que j'aurai craquissimement craqué.
-euh, les impers, hein, pas les hollandais-

sinon, aujourd'hui j'ai pris mes marques : je me suis perdue en vélo, j'ai trainé en ville ( tout est absolument char-mant), j'ai fouiné dans une boutique de valises vintage ( du jamais vu), j'ai soudoyé un employée du l'office du tourisme pour qu'elle me refile un plan et je me suis quand meme paumée au retour parce que le bled où habite ma tendre logeuse n'y figurait pas. puis je suis passée à un, comment on appelle ca, un truc genre ANPE, mais pas vraiment, bref. où on m'a dit qu'il me manquait mon "sofinummer" bon. donc moi d'appeller le services des impots hollandais ( j'adore), et d'etre redirigée reredirigée rereredirigée vers le bon service, et jusqu'à maintenant, j'ai attendu 43 "oogenblicken geduld". chez eux, on ne patiente pas quelques instants, mais on patiente un clignement d'oeil. je sais. ils sont fous ces hollandais. bref. rendez-vous lundi à Amsterdam pour récupérer le fameux machin. sur quoi je croise le fils de Olga qui me dit "de toutes facons si tu bosses à la plage, c'est tout au black."
j'ai du mal à savoir si je trouve ca une bonne nouvelle ou pas. l'expérience personnelle quand à la générosité des employeurs envers leur employés ne m'encourage pas à travailler sans etre déclarée. et surtout, je crois que ce genre de pratiques, sous couvert de te donner le sentiment de gagner plus de fric (et peut etre est-ce un peu vrai), profite surtout aux patrons. alors bon. on verra.

puis hier soir, en pensant à ma chère maman, j'ai lu Pietje Bell pour m'endormir. c'est sympa, parce que toutes les affaires des enfants sont toujours là dans les chambres, et les petits enfants jouent encore avec. Ah ! puis j'ai retrouvé un garage avec lequel on jouait chez Oma. je ne sais pas comment il a atterrit ici, mais c'était drole de le voir là.

bref, le soleil est de retour (parce que réveil pluvieux comme il se doit) et ma tante m'attend au soleil avec un journal, donc je cours la rejoindre.

si vous etes sages, et si toute la galaxie n'est pas encore au courant, je vous raconterai demain les aventures weimartiennes.

bien à vous

mercredi 3 juin 2009

où en fait ben non

dire que je n´ai pas versé une larme serait mentir.
mais curieusement, ou bien je ne réalise pas ou j´en sais rien, mais je ne suis pas trop triste.
Mon coté rationnel me dit " lucie, tu savais très bien que c´est L´école ou tout le monde veut aller. il y avait 270 candidats pour à peine 10 places. puis au fond, c´est pas vraiment ta ville."
mais en vrai, je m ´étais mise à y croire. et surtout, je craignais le retour de manivelle en cas de refus. le bon vieux " laisse tomber ma grande et retourne à ton tricot" ou autre " ferme cette petite bouche et arrete de piailler pour une fois."
puis non.
je veux dire, heureusement, non. heureusement que ca ne remet pas en question ni mon talent ni mon envie. mais j´en suis presque étonnée.

faut dire qu´ils ont été très cool. ils m´ont laissé choisir le premier morceau, et ils m´ont laissé chanter du début à la fin. puis ils ne m´ont pas dit " retournez vendre du camping en ardèche madame et ne remettez plus les pieds ici". sauf qu´ils ont quand meme cru que j´étais malade tellement y avait de l´air sur ma voix. alors, certes, ils ont apprécié la "Persönlichkeit" et le "Austrahlung", les langues etc. mais vocalement, c´est trop vert pour eux. Revenez donc dans six mois.
Personnellement, j´ai pas tellement eu le sentiment de chanter pire que d´habitude, c´est allé plutot bien. mais bon. S´il ne me manque que six mois et un contact préalable avec un prof, rien n´est perdu.

et puis surtout. weimar. alors pour info. sachez que le billet de train pour weimar... non, je vous le dit pas, c´est affreux. bon, c´est cher, on va en rester là.

l´avantage aussi à ne pas passer le premier tour, c´est que ce sera moins le stress pour les deux jours à venir : je peux partir plus tot demain, passer déjà l´épreuve théorique, et rentrer plus tot vendredi.

voilà, vous savez tout.

ah oui, l´autre avantage de Berlin, c´est que l´école est gratuite... comme à Weimar d´ailleurs. mais contrairement à Cologne. et quand on a mon budget, les presque 2000 euros l´année font une différence.

bon, je vous laisse. ce clavier en QWERTZ me rend dingue.

biz teutoniques

où l´on s´expatrie ponctuellement

D´ abord, tu arrives à Satolas , tu te dis :

" hey, ya tout ce qu´il faut ici, ya des livres, des marques pages avec des jolies photos, ya des toilettes, ya M. Chanin qui est demandé à l´accueil, une pharmacie, un resto, deux restos, plein de restos, un bar à bières, une parfumerie, un vendeur de valises, ya meme la poste (si j´avais su), ya des petits pieds collés parterre, ya des gens partout qui tirents des valises, qui attendent, yen a un qui courre et deux qui pleurent, ya la P.A.F ( mais pas de pouffes on a du pot), ya pizza hut et millie´s cookies, ya des chariots qui vont plus vite que nous, ya les cravates du personnel, un lieu de culte, ya le wifi pis ya des cours d´anglais, ya l´heure de new york mais pas celle de berlin, des douches, ya plein de bienvenues, ya de l´excitation et un peu d´ennui, ya des japonais (ah non, des chinois, trois chinois) qui sentent le savon, ya des hauts parleurs qui s´expriment en bon anglais et que c´est pas une bonne idée de s'assoir dessous, ya la solutions pour pimenter sa vie sexuelle, ya pas le droit de garder les ciseaux dans son sac à main, ya des voitures de location et une crampe dans le pouce, ya michelle marsh qui enlève le haut page six, ya des berlingots de carpentras de montélimar, ya mes bonbons au miel que j´ai laissé dans ma valise et mes talons rouges dans mon bagage à main, et ya meme quelques avions, dont un tout petit avec un gros retard."
j´aime bien les aéroports.

Puis tu arrives à Zurich et tu te dis :

"hey, ils sont sympas les zurichiens, ils vendent des bonbons aux plantes et ils te rendent la monnaie en centimes suisses, il fait 15 degré et hey, j´ai juste 10 minutes pour grimper dans l´avion".
j´aime bien la Suisse.

Puis tu arrives à Berlin et là tu te dis :

" waouw, c´est super beau, ya plein d´arbres partout, il faut un temps sublime, ya cette dame qui cherche le caca perdu de son chien pour le ramasser, ya les hotesses adorables et le sommeil traquille, le piano un peu faux mais charmant, les pensées sont avec moi et le coeur est tranquille."
elle me plait cette ville.

Puis tu arrives charlottenstraße 55 raum 247 et tu te dis :

" hey, ils sont sympas ces allemands, elle est bien la pianiste, il est drole ce ténor russe et elle est chou cette mezzo parisienne, ils sont bien organisés, ils sont gentils ces jury."
elle me plait cette école:

Puis tu sors de la Hochschule et tu te dis :

" hey, ce mec porte un pull à rayure sur une chemise à fleurs et moi j´ai de l´air sur la voix." bizarre, non?

mardi 2 juin 2009

rétrospective

- Tu te rends compte que dans quelques heures je suis à Berlin
- Ouais
- Pas moi
- ?
- ben, tu vois pas qu'on est juste à lyon dans le bus et qu'on écoute "qu'est ce qui pourrait sauver l'amour"?
- il fait beau
- so what ? on s'en va
- oui mais ça veut dire que tu as des chances que ton avion ne soit pas en retard
- coool !
- yeah
- ça c'est cool
- hm pis c'est mieux de vois tout ce que tu survoles, c'est plus drôle
- comment tu sais ça toi
- ... on a pris 3 fois l'avion ensemble, biche
- ...
- oui bon

- il faut qu'il arrête de ne faire sursauter ce con
- sans compter qu'il a un accent terrible
- ça me rappelle mon psy qui complexe pour son accent
- ah ouiiiii ! c'était drôle, ça.
- pis quand il a dit "je laisse ça à mon analyste"
- ihi... j'ai pas su si c'était sérieux où s'il faisait de l'humour

- et l'heure française, ya moyen de savoir l'heure française dans ce pays ?
- qu'on fasse taire ce donneur d'instructions bagagementaire ou je shoote dans ce haut parleur
- il est à 4m au dessus de toi
- m'en fout, je lui fait la peau
- il a pas de peau, c'est un haut parleur
- pfff, fait pas chier...
- oh ! t'as vu ? t'as vu ?
- un gandhi !
- ouaiis ! trop mignon
- tout en je ne sais pas quoi
- sari
- ouais non     orange
- et la grande barbe blanche
- qu'on dirait qu'il en a deux
- les sabots
- les lunettes
- et le petit sac de sport assorti
- é-nor-me
- (qu'on fasse taire ce machin...)
- mmm, choubidou le petit employé de la PAF
- et paf...
- c'est malin
- ihi
- non franchement, c'est, c'est fin. c'est drôle, ah oui, très. vraiment. là je
- oh ça va

- comment peut-on porter la frange si loin du front ?
- tu crois que c'est délibéré ?
- ben ça m'a bien l'air d'être le fruit d'une heure trente de sèche cheveux brushing laque volumifiant extrème
- pauvre de nous
- qu'on le fasse taire !!! Je SAIS qu'on a pas le droit de fumer et je SAIS que je dois pas laisser mes bagages sans surveillance mais ta gueule putain ta gueuuuuule !! dis moi que c'est bientôt l'heure, pitié, dis moi
- il est 9h35
- ...
aaaah
- encore juste 35 mn
- je vais mourir ici de folie avant même d'avoir mis un cheveux en terre internationale
- dur
- ...


lundi 1 juin 2009

où une noisette nous les a brisées

Mesdames, messieurs,

sachez-le, le casse-noisette, n'est plus en sécurité. dans un monde toujours plus dur ou chacun doit se défendre comme il peut, les noisettes ont inventé une armure en téflon qui décourage les pinces à oléagineux les plus téméraires. Aujourd'hui, mesdames et messieurs, aujourd'hui, l'une d'elle a rendu son dernier souffle en une tentative désespérée de briser un de ces maudites coquilles. Je voudrais lui rendre hommage, ce casse-noisette a été fidèle et serviable, vécu une vie exemplaire, et n'aura essuyé qu'un seul échec, sur lequel il se cassa les dents. ou la pipe. whatever. paix ait son âme.

et sinon, ben, pas grande chose, j'ai écrit une petite chanson pour mon appartement (addddio), et puis j'ai lu, et puis voilà. puis je dois shampouiner la moquette, et j'ai aucune idée de comment faut faire.

presque je m'ennuierait. mais j'ai peur de sortir, mon vélo n'est pas bien vissé et la selle fait les montagnes russes. un coup en avant, un coup en arrière... delicious.

palpitant, s'pas?

même pas stressée. j'ai pas l'impression... peut-être en fait, c'est cool. ça évite que je pense trop à ce qui m'attend. je suis prête comme je peux l'être. Je vais me faire plaisir, après tout, même s'ils sont jurys, ils sont là parce qu'ils aiment la musique et le chant.

c'est ce qu'y faut se dire, hein...