mercredi 10 juin 2009

où l'on se fait un petit flashback

salut les gars, salut les filles

il pleut sur les chaumières. si, si. mais réjouissons-nous, puisque les aventures au pays du vélo en folie continuent. pas grand chose aujourd'hui, sinon que je suis privée de lecture par un stupide bouquin que j'adore, et qui m'a intimé de ne rien lire pendant toute une semaine. la bonne blague, quand on ne travaille pas. donc je me suis escrimée à découper des petits carrés de 2 sur 2, en vue d'un futur collage pour mon Filoo national.
pis on est allée à la plage, et on a dégusté le premier "haring"de la saison (un peu plus gras que dans mon souvenir, mais pas désagréable). je tiens à préciser qu'on ne l'a pas englouti à la hollandaise, soit le poisson entier jusque dans le gosier. non merci.
et la bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai eu un suuUuuper cour de chant avec le suuUuuper prof que je suis venue voir exeuprès, et qu'il m'a gardée toute une heure (alors que je pensais que c'était juste 40 mn) et que j'ai payé 10 euros de moins que prévu! ca en fait des économies. alors je ne résiste pas à vous expliquer la découverte du jour : un peu de technique s'il vous plait.
en chant, la difficulté tient dans la bonne activité des trois niveaux nécessaires à la bonne homogénéité de la voix, le tout sans les mélanger.
nous avons : le soutient du souffle, soit l'activité du diaphragme, ni trop dur ni trop mou, comme un trampoline, qui permet un débit constant et suffisant de l'air.
(n'abandonnez pas tout de suite)
ensuite, nous avons le niveau de l'articulation, qui ne doit pas changer quelque soit la hauteur des notes : ca reste dans la bouche ! et tout petit, s'il vous plait. le but de la consonne étant de faire un léger obstacle fermant la cavité buccale, et prodiguant la juste pression nécessaire (et ainsi l'ouverture ) dans l'oro-pharynx. Courage.
le dernier point, est la résonnace, qui elle, se trouve entre le troisième oeil et la racine des cheveux, fonction de la hauteur du son.
toute la difficulté étant de ne pas essayer d'emmener le souffle ou les voyelles dans les résonnances, le tout devant rester joyeusement "indépendant", tout en se stimulant l'un l'autre.
voilà. fastoche, non?
et curieusement, au lieu de nous compliquer la vie, comme on pourrait le croire, ben quand tout ca fonctionne bien, ca sort tout seul, clair, homogène, le souffle ne s'échappe pas je ne sais où, et les phrases les plus longues se terminent avec suavité, sans le moins du monde etre essouflé.
de-li-cious.

sur ces entrefaites techniques, je vous laisse avec ma défaite weimartienne, qui fut tout compte fait un fort agréable séjour.

Que ceux qui le cherchaient depuis toujours poussent un soupir de soulagement : à Weimar, nous avons enfin trouvé le zèbrélo. si, si. les allemands sont fort en vélocipèdes, et cette customisation toute particulière m'a franchement enchantée. la bete était donc toute rayée de noir et de blanc, avec un air nochalant de fauve africain, posé au beau milieu de la campagne teutonne. ils sont forts, ces allemands.
sinon, Weimar, c'est choubidou. d'abord, c'est super calme. bon, d'accord, la majorité de la population a plus de 65 ans. bon. mais ils sont adorables.
en sortant du train, j'ai eu la bonne idée de demander mon chemin à une charmante vieille personne, sur quoi 2 autres ont rappliqué, indiquant chacune un meilleur chemin. je ne savais plus comment m'en dépétrer. mais c'était chou.
c'est un bled tout pavé de partout, avec des maisons, des hotels, des chateaux charmants, et surtout cette nature charnue, généreuse. c'est pas des demi portions, les arbres de là bas, c'est moi qui vous le dit. et les pavés... c'est mignon, mais quand j'ai débarqué là bas avec ma valise comme les anglais sur les plages de normandie, le calme weimartien était déjà fort corrompu. puis pour les talons, bonjour. et bicyclettement parlant, c'est moyen. je pense que les autochtones doivent devenir complètement flous à force de tressauter comme ca tout le temps.
bref, je débarque avec ma valise (j'ai beau lui ordonner de la fermer un peu, rien à faire) et je grimpe tout en haut de la colline où ont lieu les examens théoriques. je poireaute là-bas 2 H, pas moyen de trouver un micro-bout de secrétariat puisque ce n'est pas le batiment principal. bref, 1/4 d'h avant l'épreuve, je trouve un horrible moche type avec un air de dinosaure et des taches autour des yeux, et je lui demande si je peux passer la théorie meme si je n'ai pas validé le chant. il me rit au nez, me sort une phrase désobligeante en allemand (le mufle) et me propose gentiment (!) de revenir si un jour j'arrive à avoir le concours. bon. restons zen.
donc je redescend la colline avec ma mitrailleuse, et je me procure un plan de la ville pour la modique somme de 20cent. je me paume encore un peu, je déguste LA echte Thüringer Bratwurst (avant de trouver 2m plus loin la véritable saucisse de thüringe, et 4m plus loin la vrai vraie saucisse de thüringe. passons) je traverse toute la ville avec ma mitrailleuse, pour me rendre compte que
1. l'auberge de jeunesse que j'ai réservée n'est pas sur le plan
2. elle est à perpette les olivettes
restons zen.
le lieu dit enfin trouvé (2000 pétarades plus loin), je pense que ce sera tranquille. L'auberge de jeunesse s'apelle "Maxim Cornichon" et elle se trouve dans la rue "aux catacombes sauvages" soit est entourée de très bruyants voisins que sont les centaines de vieux allemands enterrés ici.
le dodo est ok, je me lève péniblement à 6h avec une petite voix qui me dit "Lucie, tu ne chanteras pas à Weimar, mais amuse-toi quand meme" je me chauffe gentiment, je mange un horrible-abominable petit dèj' allemand et je pars avec ma mitrailleuse vers l'école. à mi-chemin, je vérifie l'adresse, et je me rend compte que ce n'est toujours pas au batiment principal, mais encore un fois, en dehors de mon petit plan. super. bon. j'ai prévu une heure pour y aller, alors que cf internet ( pour la mauvaise adresse), à pieds, on met 25 mn. bravement, je me mets en chemin. je demande en route combien c'est loin. on me dit oh, 20mn. bon. je continue, 10mn plus tard je demande si c'est encore loin, on me dit ouh là, encore au moins 35mn. bon. chouette, je serai juste à la bourre. cool non?
au final, j'ai du marcher pendant une heurem escalader une montagne avec ma valise, dans des chemins de terre plein de cailloux... je suis arrivée en haut à 9h pile, comment dire. bien chauffée.
j'ai jamais chanté aussi fort de ma vie en répétant avec la pianiste : j'arrivait à peine à retenir mon souffle.
bon, j'ai discuté avec une fille de 21 ans qui passait juste avant moi, qui chantait Hchement mieux, et qui avait essayé déjà 8 autres Hochschule... et qui a été prise direct. et comme il n'y avait que moi dans le couloir, elle m'a sauté dans les bras. charmant. spontané. bon.
voilà, j'ai bafouillé quelques conneries en me présentant, puis j'ai chanté deux morceaux qu'ils m'ont imposé (c'est déjà ca) le premier est allé super, mieux que berlin en fait, pis le 2è... assez berk. ils m'ont remerciée, rendu les partitions et m'ont dit "mademoiselle, c'est gentil ce que vous faite mais ca manque d'engagement et puis ca passe pas de 2è rang".

ok. bon. j'ai été frustrée de ne pas pouvoir évacuer la déception tout de suite parce que j'ai croisé trop de gens qui me demandait quoi et où et pourquoi et comment et dommage... du coup j'ai pas pu verser ma petit larme de déception et de soulagement, résultat j'étais en rogne toute la journée.

mais le bilan de l'affaire, c'est que 'ordel de 'erde, qu'ils se le mettent là où je pense, c'est pas vrai. je ne suis pas "brav" et je vais leur montrer. non mais. ils vont voir de quel bois je me chauffe. na.
et c'est ce que je m'emploie à faire depuis !

sur cet interminaaable post, je vous laisse à vos charmantes occupations.

see you

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots