jeudi 24 septembre 2009

où l'on se haha

bonjour o chers franchouillards adorés.

me revoili me revoilà. et c'est incroyable comme il fait beau en ce mois de septembre doucement ensoleillé... je suis juste un peu déçue de travailler de jour, haha. mais le matin, voir ce ciel si bleu, et profiter des derniers rayons en sortant vers 19h... c'est quand meme tellement mieux que la grisille pluviotante annoncée. bon. sur ces considérations météorologiques...

quoi de neuf au pays des grenouilles. euh. bon, pour ceux qui trouvèrent mon post dernier un peu mélancolique, qu'ils se rassurent : je ne regrette absolument aucune décision. et je suis toujours très contente ici, et non, ne vous réjouissiez pas trop vite, je n'ai pas l'intention de me rappatrier par dépit en douce france. niark. et histoire d'officialiser ma toute nouvelle hollanditude, je vous l'annonce sollennelement : je l'ai fait. si. vraiment pour de vrai et je n'en démord pas : je suis blonde. seigneur tout puissant, protégez-nous.
et j'ai la classe...
bon, toute l'affaire a été plutot douloureuse, faire le deuil de sa chatainitude, le sentiment de tourner le dos à un temps désormais révolu, tout ça... (puis surtout les produits qui te crament la peau du crane, et la demi heure de torture où tu reste assise sans bouger, en écoutant les acides te diluer les cheveux, ordel de erde !) mais ça y est. je suis blonde.

puis sinon, hier soir j'ai héroiquement, après 10h de boulot, réussi à ne pas m'effondrer sur mon lit (ou juste partiellement) et j'ai repris mon petit vélo pour aller boxer ce bon vieux sac de sable. gosh, que ça fait suer. mais ça va de mieux en mieux. et le truc drole dans l'affaire, c'est que je suis moi meme étonnée de ma condition. de tout ce que j'arrive à faire que j'aurai jamais cru. et que quand je donne un coup, ça commence à ressember à quelqu'un qui donne un coup, et non plus à une molle tentative de lever le bras. haha. tenez-vous bien, monstres de tout l'univers et de ses environs ! je vais vous puncher dans le nez!

d'ailleurs, le chant avance très bien. c'est pas tant que je répète tellement mes morceaux, mais justement, des automatismes corporels qui se mettent super bien en place. mon prof trouve que j'ai une meilleure posture, plus de tonicité... je trouve la bonne respiration, et j'ai enfin trouvé mon "s"! celui qui m'a fait cauchemarder pendant des années... haha ! haha ! haha !

bon.

quoi d'autre. ah oui, j'ai encore une proposition d'enregistrement, décidement... quel succès. parce que mes jazzifications avancent aussi. j'ai la voix plus pleine, donc avec plus de graves, tout en arrondissant les aigus... je gagne en chaleur et en homogénéité. chouette, non ? (haha)
et mon dernier coup de coeur en la matière, c'est "what are you doing the rest of your life", par notre cher Michel Legrand. c'est juste sublimement parfait. et le texte, mes amis, le texte... moi, en tous cas, ce que je "do" le reste of my life, c'est chanter ce titre. je le jure devant dieu.

puis samedi j'étais chez Lukx (encore ?!) mais mon chef préféré était absent... y avait une fete, un anniversaire, et je me suis joint au coin du feu de camp, sur la plage, j'ai discuté avec une parisienne, et son mari, coach d'opéra... j'adore. j'adore ce genre de petites rencontres impromptues qui ne donnent pas forcément quelque chose mais qui te font penser "tient tient, ce fameux hasard qui n'existe pas..."
comme ce compositeur d'opérettes que j'ai revu le premier jour de boulot chez Anne&Max. et qui m'a reconnue. et qui m'a dit qu'il était retombé sur mon numéro deux jours plus tot. que ce soit vrai ou pas, je m'en fiche. mais j'aime les coincidences. d'ailleurs, c'est un joli mot. la fille que je n'aurai jamais s'appellera Coincidence. quoi que. maintenant, je trouve que ça fait grincement de porte. zut. je sais plus.

bon ! je cherche en core un peu, mais j'ai pas tant à raconter, je crois... demain, peu- etre irai-je danser la salsa dans un bar juste au coin de la rue. on verra. si j'ose y aller toute seule.

puis je vais me renseigner pour une ligne fixe

bon... ah oui, dans les nouvelles rigolottes, j'ai appelé la commune pour avoir droit à un accès au garage à vélo dans ma rue... et on m'a dit "d'accord, je vous mets sur la liste, ça peut durer quelques années..." okaaaay. bon. ben ce sera garage dehors, alors. hein ?

des bises...

jeudi 17 septembre 2009

où l'on s'encaféine

salut les poteaux...

bon, bon !
bonne nouvelle ou pas, je n'ai toujours pas d'ordinateur, puisque je ne l'ai pas fait réparer MAIS, je me suis décidée à une visite hebdromadaire à Amsterdam, à savoir, le jeudi sacré. où je m'escapade à la biliothèque (quel bonheur cet endroit), où donc je peux emprunter partitions zet livres à gogo, et interneter à volonté, + une hebdromadaire expo avec ma poulette numéro un, j'ai nommé la clopinette amsterdamoise. c'est très bizarre de se retrouver toutes les deux ici, en nollanderie. c'est un peu comme des vacances, sauf qu'en fait non.

dans les dróles de nouvelles, nous avons : je suis hollandaise, en vrai. étrange. oui, je peux renouveller mon passeport hollandais, et méme demander une carte d'identité batave. et ça fait tout dróle. vraiment. j'aurai pas cru que ça puisse faire tout drole. ça change rien, on pourrait dire. sauf que ça fait drole.
maintenant, je peux choisir d'étre une hollandaise avec un papa français qui a passé sa vie en France. ou bien continuer à étre la française avec la maman hollandaise qui débarque au pays. étrange. étrange.
peut étre que la phrase à un million de fois "oui mais j'ai une mère hollandaise" (dont j'ai découvert il n'y a pas longtemps qu'en fait je disais que mon maman étais hollandaiS) va se transformer en "oui mais j'ai un papa français". ouh. étrange.
l'autre jour au boulot, ya laurent qui est passé boire un café et grignoter un shortcake avec un pote à lui, et un de mes nouveaux collègues m'a demandé où j'avais appris à parler si bien français. je lui ai bravement expliqué pour la millioniemme fois que j'étais moi-meme francilienne, et tout déboussolé il m'a répondu, "euh, mais pourquoi ?"
étrange. je vous dis, ça commence. étrange.

sinon, voilà, je bosse dans un café. de jour. avec des horaires de jour et une vie normale, de jour. je me lève bravement à 7h30 meme quand je ne travaille pas, j'ai des soirées où je peux m'emmerder, essayer de ne pas dévaliser mon placard à gateaux en lisant des bouquins.
c'est peut etre pas mal pour moi. je suis toute sans internet, sans ordi, sans télé, et presque sans téléphone, sans bouquins ( sauf depuis peu) et je dois m'inventer de la vie à remplir, tout ça un peu créativement, quoi. ou alors rester au lit en mangeant des tartines de pindakaas. mais on va éviter ça. alors je vais chez Lukx aan Zee. et je suis toute heureuse de revoir la mer et d'avoir du sable jusque dans le nombril.

le boulot... le boulot, c'est un boulot normal. je commence à m'habituer, à avoir un peu de (merde, je ne trouve plus le mot en français. ça commence, je vous dit.merde. overzicht. heu, un genre de, merde. merde ! comment on dit ? une vue d'ensemble ? bref)
bon, je commence à m'y faire, quoi. l'avantage, c'est que c'est toujours plein, donc pas le temps ni de penser à autre chose ni d'étre tentée par tous les délicieux gateaux et autres cafés-caramel... on fait le 2è meilleur café de hollande. je vous jure. et je vais apprendre bientót à faire le 2ème meilleur café de hollande ! je suis très fière.
donc c'est un boulot normal, où les heures passent lentement, et où une fois que j'ai fini, je n'ai aucune vélléité à trainer. ça m'a fait un creux au début. j'étais un peu malehureuse. après mon premier soir, j'ai couru jusque à lukx aan zee, pour ma dose de convivialité. je me sentais un peu ridicule, lacher un job parce que je me couche trop tard, pour finalement rester prendre l'apéro avec eux après une journée de nouveau job... enfin bon.
l'avantage, c'est que du coup je peux me reconcentrer sur mon chant, et ma vie en dehors de lukx et de mes potes là bas. mais mon coeur reste... à la mer, aux couchers de soleils, aux portos du soir, au vent, au sable, à Gius et à Marcel. oui. bon. oui.
je suis un peu confuse.

mais je vais bien. je vis bien. je suis contente de moi, je me sens bien, je fais ce que j'ai à faire, je bouge beaucoup et le sport me fait aussi beaucoup de bien... je suis encore dans ce flow de la rentrée, avec ce petit esprit de nouvel an qui me plait tant. les plans, les envies pour l'année à venir... tout ça.

meme si, en revoyant ma clopinette, en re babillant joyeusement en francilien, je me rends compte comme ici je suis un peu engoncée avec la langue, comme je ne peux plus m'amuser autant avec les mots et les sons, et comme je me prive d'excentricités grammaticales. et comme si, de ne plus pouvoir jongler avec les mots m'empechait aussi de jongler tout court. que d'étre plaquée au sol par la langue m'empechait de sauter en l'air avec mes jambes.
heureusement que ma clopinette est revenue.
parce que tout ça n'a pas lieu d'étre.

j'ai entendu quelque chose de fort. l'autre jour. Marcel m'a raconté ça. on apprend d'abord à marcher, ensuite à parler. à tel point que si un enfant, pour une raison physique, ne peut pas apprendre à marcher, il ne pourra jamais apprendre à parler. le mouvement du corps est indispensable aux mouvements de l'esprit. et je trouve ça très significatif.

mais moi je peux parler, alors je peux sauter aussi, non? je peux danser aussi, non? je peux courir, encore. et peut-etre meme qu'en courant plus et en dansant plus, ben mes mots aussi finiront par s'envoler. quelque chose comme ça.
comme les jours de grands vent, chez lukx, où je me rappelle quand j'étais une mouette. quelque chose comme ça.
ouais.

hé...

je pense à vous
...

mercredi 2 septembre 2009

où l'on se reconnecte

So so so....

bon !

me revoilà enfin devant un ordinateur et une connection. c'est un peu la croix et la bannière pour en trouver un , à un moment approprié.

bon, je résume les dernières semaines, parce que ne croyez pas que je suis juste devenue une soularde débridée avec un sourire niais.

d'abord, oui, j'ai déménagé. j'avai prévu de vous en avertir, préparer correctement mon départ ( type, faire les dernières lessives etc.)
puis quand j'ai eu les clés... j'ai pas pu résister, alors j'ai fais mes artons et le lendemain matin, j'étais à Haarlem. quelques jours de "dis, Gius tu me pretes un coussin ?" et autre "euh, désolée, dès que j'ai une table je t'invite à la maison".

bon. entre temps, parce que je suis très organisée quand meme, je me suis
- ouvert un compte en banque
- pris une assurance habitation et une responsabilité civile
- inscrite à la commune
- trouvé un nouveau job pour l'hiver à venir.

je trouve que c'est déjà beaucoup.
les cours de chant aussi ont repris...

pffff

plein de choses en fait.

bon, ah oui, j'ai eu un petit engagement d'un copain à mon tonton qui m'a demandé de chanter une chanson pour le départ de son directeur. un peu à la dernière minute, pui bon, ça reste une fete d'entreprise, mais le boss en question était tout émotionné, pis je me suis fait 150€. ya pire, je trouve.

pasta et basta se fera sans moi. sinon, j'espère pourvoir organiser la dans les 2 semaines à venir un enregistrement en studio, pour les enterrements.

le boulot chez Lukx est toujours aussi agréable. je me suis trouvé un nouveau frère et un nouveau papa. (...)
ouiche.
mais en vrai, on a calculé tous les trois que cet été. on s'est plus vus que ce qu'on a vu tout nos amis/familles et amoureux réunis. et pour moi évidemment, c'est plus que justifié. mais heureusement, on s'entend à merveille. je touche du bois : c'est vraiment devenus des amis.

puis on a eu l'été le plus chaud et le plus beau depuis des années. aujourd'hui, il pleut. c'est dire.

j'ai refait un peu de gras, puisque depuis que j'habite à haarlem et que le super de vélo de ma tante est resté chez ma tante... je prends le train.
entre temps, j'ai récupéré un vélo d'avant guerre, qui roule très bien, mais comment dire. bon. d'abord, il faut quand meme moins beau un peu plus froid le soir, j'habite plus loin, le vélo est moins bon, puis je suis toute seule à rentrer le soir : plein de bonnes raisons pour rentrer en train avec Giuseppe, ou encore mieux, avec mon taxi privé, j'ai nommé mon chef préféré.

on a vu un renard sur la terrasse, un soir qu'on était tous les deux entrain de boire un porto en regardant la mer... la bete est tranquillement passée à un mètre 50 de nous, a fait un petit écart en entendant Marcel parler, il a fait le tour de la terrasse, puis voyant qu'il ne pouvait pas sortir de l'autre coté, est repassé devant nous, comme si de rien était. si on avait pas été devant la porte, il serait rentré au bar et se serait tiré une bière.

je suis désolée de donner si peu de nouvelles... mais un jour, mon ordinateur ira mieux, et peut etre mème que j'aurai internet.

puis de toutes façons, ah oui. cá encore : donc je commence jeudi matin dans un café à Haarlem, juste à 5 mn de chez moi. avec des horaires normaux. donc ça veut dire que je peux voir des gens et faire des choses le soir. parce que j'ai vu personne cet été. et c'est un peu frustrant.
ce sera un petut full time, mais donc j'aurai le temps de faire autre chose, genre, pourquoi pas, chanter un peu...
et surtout, chanter le soir aussi, puis peut etre pour des enterrements... bref. je m'y remet, quoi, j'ai gagné des sous, je me suis amusée, mais maintenant, j'ai envie d'un rythme normal, de découvrir un peu la hollande et de ne plus me coucher si tard tous les soirs.
donc dimanche, c'est mon dernier jour chez lukx, ils sont super tristes et emmerdés, parce que je bosse pour 4 et qu'ils n'ont personne... haha.
mais comme je suis prévoyante, je sais que si je cherche maintenant un autre job, j'ai beaucoup plus de choix que si je cherche mi octobre. donc c'est ce que je fais. puis c'est un super chouette café, ou plein de gens que je connais vont... ça me plait. un vrai salon de thé avec des bon cappuccinis, shortbread et petites soupes maison...
volà, vous savez tout. ou presque. ou pas, m'enfin, au moins quelque chose.

vous me manquez quand meme un peu, hein...

Elsa, tu dois venir, d'abord parce que je ne t'ai pas vu cet été, et ensuite parce que je veux que tu m'aides à rendre ma chambre belle.
Sophie, maintenant, tu dois rentrer parce que ça suffit, ça fait beaucoup trop longtemps que tu es en ardèche.
Camille, bientot je ne saurais plus à qui appartient cette adresse dans mon carnet de téléphone, et ce serait tellement dommage..

et tous les ardéchois du monde entier... ach. peut etre qu'on se verra plus tot que prévu. peut etre pas.
advienne que pourra.

je vous embrasse très fort.
(très)