mercredi 29 juillet 2009

où l'on papote gentiment

saluuuuut

Comment ça va au plat pays...

(- nan, Luus, tu es au plat pays
- oui, mais le plat pays, ça sonne comme "à la maison quoi", la terre des ancetres, tout ça... le pays
- oui mais non
- rhoo tu m'emmerde)

Comment ça va au bled ?

il me manque un peu, le bled en question. hein. rien de grave. rien de significatif. mais j'ai des envies de cigales et de thym. de hamac sous le cèdre et de vraies tomates au basilic, sous la tonnelle ... ( qui a la tonelle déjà ?)

pis ce soleil bien sec et bien chaud. et l'odeur du soir, le ciel tout piqué d'étoiles, plus clair qu'ici. et le petit duc, bien sur. la chanson du petit duc..

Enfin, un poil de nostalgie. rien de négatif, je suis heureuse de savoir que ça existe quelque part. et je suis heureuse de ne pas y passer l'été.
Ha ! c'est comme ça.

sinon, au pays des grenouilles... ben.
ah oui, j'ai chanté au resto, dimanche. c'était hy-per sympa. c'était l'anniversaire de mon patron préféré. et deux jours avant, il m'a demandé si je voulais chanter quelque chose pour lui. sur la terrasse, un jour de blinditude absolue (selon ses prédictions)
bon. alors, moi d'expliquer pour la millième fois que
- non, je ne chante pas sans accompagnement, gotfer de gotfer
- non, je ne chante pas dehors sans micro, parce que *ordel de *erde, ça ne sonne pas, et je m'étouffe à essayer de sortir un son !

bon, ces points mis au clair, il appelle une de ses mutlipissimes connaissances, et me dégotte un boogie-woogie-blues pianiste. chouette. donc le matin meme, on se voit, on trouve miraculeusement 3 chansons en commun dans notre répertoire... et vogue la galère. et c'était vraiment super sympa. le DJ lounge cool était là aussi, ils ont jamé un peu tous les deux... et voilà. c'est aussi simple que ça. Et le pianiste a aussi beaucoup apprécié, il veut rejouer avec moi, au resto, de toutes façons, pis peut etre aussi ailleurs, qui sait.

topertje ! comme on dit ici !

bon, le seul truc que j'ai pas aimé, mais c'est surtout une question d'organisation, c'est que - bon, en fait y en a deux :
- je l'ai su à la dernière minute, donc on a pas pu s'organiser avec le pianiste pour jouer d'autre titres, peut etre mieux sus, et préférés
- j'ai du alternativement bosser comme une folle, poser mon tablier et pousser la chansonnette, pis rebosser comme une folle, et re- pousser la chansonnette.
et ça, c'est vraiment nul. vraiment vraiment.
épuisant, puis très bizarre pour la concentration, très bizarre d'etre devant la scène, puis de se remettre dans la peau du serveur bien effacé et bien serviable (sic). puis tout simplement, tu ne peux pas suivre tes tables, puisque tu les laisse tomber au milieu, tu sais plus où ils en sont, tous... bref. à ne pas refaire. mais rechanter là bas, sans servir : chill !

:)

bon, puis là, je vais partir à Haarlem, dans ma future chambre, acheter le lit, 2 matelas et une armoire, le tout pour 50€. je trouve ça tout à fait faisable. c'est des restes de la fille d'avant, et ça m'évite encore un déménagement, pis aussi d'etre une fois de plus dans des affaires pretées par Olga ou autre.

et après je bosse..

voilà. vous savez tout. ou presque (niarf niarf)

sur ce, gentes damoiselles et gentils damoiseaux...

mercredi 22 juillet 2009

où l'on ne se réjouit pas longtemps

parce que oui, je ne reste pas longtemps à me lamenter.

( et que je suis contente de n'avoir pas vu l'autre idiot depuis 3 jours )

me revoilà toute frétillante !

qu'y fait boooooo

et que les gens sont foooormidaaaables

bon. restant-z-on là. parce que bon. hein ? bon.

en vrai, je suis toute seule à la maison (encore ?!) parce que la tante est entrain de refaire le plafond de ma cousine à Amsterdam. et que malheureusement, mon chef m'a décommandée aujourd'hui...
mais ce qui est super cool et remonteur de moral, c'est qu'hier, bon, donc vous l'aviez compris, j'étais pas très très beaucoup contente. pis en arrivant au boulot, c'était intenable d'humidité dans l'air. et d'ailleurs, il a alternativement plu-sec-plu toute la soirée. soit sortir les coussins-rentrer les coussins-sortir les coussins.
Pis au bout de 2 H, le chef a demandé aux travailleurs qui voulait partir en premier. et bon, je n'étais pas très motivée, meme si c'était la mort subite d'ennui, là bas. mais bon, il faut bien que je gagne ma vie, hein. Pis surtout, personne ne m'attendait à la maison, et, c'est triste à dire, mais pour l'instant, Lukx aan zee, c'est toute ma vie. (...)
donc j'ai décliné l'invitation, et 3 de mes collègues se sont fait la malle.
sauf qu'au lieu de partir, ben ils sont allés se baigner, et ont trainer encore au moins deux heures sur la plage, à discuter... pendant que je suais et mourait d'ennui. j'étais verte de jalousie.
Bon, pis en fait il y avait un DJ lounge live super cool. il avait plein de petits machines rigolotes pour faire de la percu en live. pis il ne faisait que ses propres compos, et c'était vraiment bien. il m'a expliqué comment il faisait tout lui-meme.... que ce programme de 2h30 de musique, il avait mis 1 an à le mettre sur pattes. et bref, c'était bien agréable.

et surtout, le soir, une fois qu'on avait tout fini, il ne restait plus que mon chef préféré, le barman italien (grrr) et un minod de 15 piges de la plonge. drole d'assortiment de générations. et on a philosophé toute la soirée... man, ça faisait longtemps. et ça a fait ma journée, comme on dit ici. vraiment. quel luxe, quand meme. avoir ce genre de conversations avec ses collègues, et pire, son patron ! autour d'un verre de prosecco rosé et un coucher de soleil chaque jour plus étonnant...
j'adore. vraiment.
( donc c'était ça qui était remonteur de moral.... gosh, faut suivre...)

pis on a couronné la soirée par une petite chanson, et je suis toujours toute rigolarde de les voir s'émotionner. le cheveu tout droit sur le bras...
c'est pour ça que je le fais, non? c'est pour ça que je veux chanter. pour qu'on oublie pas que le plus beau, c'est la musique des gens, faite par les gens, pour les gens. et que tout particulièrement avec le chant, il se passe un truc qui vibre différemment.
je suis toujours ravie de leur faire tant plaisir, et que ça me coute si peu.
surtout mon chef, c'est mon plus grand fan. il a les larmes aux yeux à chaque fois.
ceci dit, ça reste quand meme des moments rares, et privés. j'ai encore besoin de me sentir en sécurité, pour le faire. c'est un petit cadeau, d'une bienveillante pour les bienveillants.

ah oui, pis ya aussi qu'un de mes collègues de ce soir-là a un super beau piano numérique, et qu'il a un peu honte de le voir s'empoussiérer. et que j'ai le droit de jouer dessus ! haha ! top méga chouette cool ! je suis super ravie.
tout ça, bien évidemment, n'a absolument rien à voir avec le fait que le collègue en question est également italien, et barman à ses heures. n'allez surtout rien imaginer.
non, vraiment, siouplait. je suis trop contente d'avoir trouvé un piano dans le coin. je vais pourvoir me remettre à investiguer de la chanson, bluesifier de temps en temps... voir meme peut être, qui sait, apprendre enfin cette étude de chopin qui m'émeut tellement. en Do majeur, opus 10. qui sait.

hey, boyz, je vous laisse !
donnez-moi des nouvelles ! et pas que ma tendre maman, svp !

XX

mardi 21 juillet 2009

où l'on se réjouit

bwaaaaaaaaaaaaa

y fé pa boooo, pis j'ai la mooooort

j'ai trop mangéééééééé

j'ai mal o veeeeeeeeentre

je suis toute seeeeeeuuuuule

personne ne m'aiiiiiiime

et pourquoi moiiiiiiii

pis tfaçons on va tous mouriiiiiiir

dans d'atroces souffraaaaaances


à part ça, tout baigne

dimanche 19 juillet 2009

où la hollande, c'est bon pour la peau

quart d'heure féminin, ou secrets de beauté à la hollandaise.

d'abord, il y a le vent, et surtout, le vent plein de sable. alors c'est pas très bon pour les yeux ( encore qu'il doit bien exister quelque gourou qui prone la thérapie du sable dans les yeux) mais surtout, ça te gomme la peau sans effort. et j'ai jamais eu la joue aussi soyeuse que depuis que je bosse chez Lukx aan zee.
*cheers*
mais aussi, nous avons "la hollande, c'est bon pour la ligne". parce que on y mange deux fois par jour. et que ça, ça fait du bien. pis qu'on y fait du vélo. et que ça, ça fait aussi du bien. et meme qu'on se découvre des jambes qu'on aurait jamais imaginé que.
*cheers*
puis nous avons évidemment Lush, ou mon nouveau coup de coeur cosmétique. une fantastique échoppe remplie de petits pates, de poudres, de gelées et de crèmes en tous genre. tout fait main, tout avec des gentils produits naturels, et version le-moins-d'emballage-possible-svp, et des odeurs délicieuses, genre cannelle-girofle et bergamote.
rhaaa. (et en plus, c'est une marque anglaise, et ils ont un humour décapant. leurs savonettes ont des noms hyper rigolos.) bref ! je suis fan.
enfin, nous avons "ces hollandais quand meme, ils sont forts en maquillage"ou tous ces droles de trucs qu'on ne trouve jamais en france. genre. les faux-cils. mais pas version drag queen. les hollandaises blondes et aux yeux bleux, c'est mignon, mais ça manque de cils. (hhaaa, vengeance !). donc ça s'en colle des faux. et j'ai testé, forcément. gosh. ça reste discret, promis. mais ça te booste l'oeil de biche. un gentil coup de turbo dans le regard... niark niark.
pis ya les vernis à ongles. et laissez moi vous dire qu'ils sont pas timides avec la couleur. pas de rayon rempli de rouge tous les meme. allant au rose barbie, osant vaguement le brun, puis, finalement, non, optons pour l'invisible. gosh ! bleu electrique, orange, jaune, rouge carmin.. so cool !
bon, pis ya les coiffeuses branchées, qui te font pousser des fleurs sur un champ de bataille...

ouais, pas de doute, la hollande, c'est bon pour la peau.

samedi 18 juillet 2009

où l'on se mélancolise

une minute de silence, s'il vous plait. pour encore quelques belles envies avortées. quelques jolies attentions qui avaient poussé par un gentil matin d'été sur le sable hollandais. cerf-volant et rigolades, soupir de chanson, un doigt sur le sable.
puisqu'au matin d'aujourd'hui, un petit sms gentiment écrit à la plume trempée dans le curare. rien de grave, bien sur. une petite piqure. c'est tout. juste, comme ça. c'est pas grave, bien sur. après tout.
c'est bete que je ne me souvienne plus de la durée de l'abonnement. ça fait déjà un petit moment que j'y souscrit. d'ailleurs, si quelqu'un sait à qui je dois m'adresser pour le résilier, je suis preneuse.

puisque que le chagrin a la métaphore facile, aujourd'hui, on va faire dans le romantique.

sachez-le. rien n'est plus agréable que de plonger dans la mer du nord un soir de grand vent, après le boulot. sauter dans les vagues et crier de joie en s'éclaboussant. avec des amis, des amours, ou pas. c'est l'été, et je crois bien que j'ai 17 ans. c'est drole, non?
l'age a toujours été difficile à définir pour moi. comme une minute peut paraitre longue... comme on peut avoir l'impression d'avoir mille ans. ou deux. hier soir, j'avais 17 ans.
on n'est pas sérieux quand on a 17 ans.
et ce matin ?
ce matin... j'avais 102 ans. c'est pas un age pour se coucher à 3h du mat, 102 ans. c'est pas un age à courir dans les vagues et après les garçons de 18. quelle idée. 102 ans, c'est juste un age à rester là, avec tous les fantomes d'avant. c'est un age d'hier, et hier, c'était une age de maintenant. curieux, non?
curieux...

vendredi 17 juillet 2009

où puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi

salut les gars, salut les filles, saluts chers francophones de tous les pays.

je reviens du boulot. cool, non? ou plutot, "chill", comme on dit ici. je vais encore devenir super hype sur mes vieux jours.
en vrai, histoire de faire bondir le paternel, j'avais mon hebdromadaire jour de congé aujourd'hui meme. et meme que j'étais chez le coiffeur entrain de me faire ravaler la façade (voir ci dessous pour les détails) quand mon cher patron m'appelle, rayonnant à travers le télephone ( ils sont forts ces hollandais), si je ne voulais pas venir leur donner la patte ce soir, pour cause de magnifique beau temps.
et moi de remballer ma jolie robe, mes talons et ma nouvelle coupe de cheveux, et vogue en basket sur mon ptit vélo, direction Lukx aan Zee. et heureusement que j'étais là, mon dieu. quel peuple... mais c'est tellement plus sympa quand c'est plein que quand c'est mort... ( poulette, phrase à classer dans la liste des affirmations les plus idiotes qui soient) bref, c'était bien "druk" et nous en fumes fort aise. il y avait meme 3 jeunes français, s'en revenant de flandres. ( an-an-dres) dans le genre fauchés, qui me sortent toute leur mini monnaie et qui font des yeux énormes en regardant la note. tssss... et on dit que les hollandais sont rapias..

bon, donc j'avais rendez-vous avec la copine à un arrière cousin pour luncher ce midi. et dieu sait si les bataves savent luncher. que tout ceux qui m'ont dit que la cuisine hollandaise ne ressemblait à rien se repentissent humblement. corrigeons : la cuisine traditionnelle hollandaise étant quasi inexistante (je vous épargne le choux fleur à rien des soirs de disette), ben ils sont tout inspirés de la bouffe d'ailleurs. pas con. sauf qu'ils le font pour de vrai et hyper bien. véridique. et pas cher. je trouve. tu peux trouver un super bon sandwiche sans mayonnaise pour 2€50. ab-so-lu-ment inimaginable en terre franchouillarde. bref.
   donc nous lunchames divinement. et ensuite, j'alla chez le coiffeur. un bien branché où ils te font des coupes un peu folles... je prends rendez-vous dans l'après midi, tout va bien, on mange encore une divine glace italienne (cannelle... aaaaaaaah) pis je me pointe au truc. compliment sur mes godasses-à-talons-de-france-aaahbon-de-france.. puis vient le moment où je détache mes cheveux. bon. silence. vient le moment où la coiffeuse regarde ce qu'il me reste sur la tete. gratouille un peu de ci de là. puis elle s'esquive, et appelle une autre coiffeuse à la rescousse. rebelote, et vient le moment où on me demande qui a osé me faire ça. on essaie de trouver un compromis entre pas trop court et pas trop long mais qui ressemble un peu plus à quelque chose que je n'ai pas raté moi-meme.
moralité : les chaussures françaises sont plus fiables que les coiffeuses françaises.

donc ce qu'il en ressort, c'est un genre de louise brooks, version bouclettes. et je suis ravie de ressembler à nouveau à quelque chose de plus humain. mon imbécile de chef ne pourrai plus dire que je ressemble à edith piaf (ce que, sorry, je ne prends pas pour un compliment). "oui mais c'est le chefeu !".. ignare.
pis la coiffeuse à été ravie de son défi du jour. (et on vécut heureuses et eumes beaucoup de petits carrés plongeants.)

autrement, les news... euh, pas de nouvelle encore du yéti etc. et ma chambre, après discussion, ne sera investie qu'au 15 aout. ce qui me contrarie à moitié : je fais quelques économies, mais en meme temps, je m'étais fait à l'idée d'avoir mon espace, et surtout de laisser la grand-tante tranquille. la pauvre. je n'ose pas lui annoncer la nouvelle.

bon. pis sinon, je viens de choquer à vie un pauvre nollandais qui travaille avec moi. mon tact mémorable et ma franchitude bien marquées l'ont laissé coi, le pauvre. je n'ose meme pas vous dire ce que je lui ai sorti. des fois, je me demande ce qui me passe par la tete. anyway. je vous laisse imaginer, comme ça vous imaginez encore pire. arf arf.

hey, sweethearts, je vous laisse à vos huitres, et au plaisir de vous relire...

samedi 11 juillet 2009

où finalement, l'on préfère les tulipes

rien n'est plus changeant que femme, parait-il.

bon, comment annoncer ça avec la nonchalance requise. heu. euh. bon, ben. finalement, je préfère les tulipes. voilà. pis j'ai rien contre le gouda non plus. finalement. et finalement, j'aime bien le vélo. et plus étonnant encore, le batave me plait.
bon, comment vous dire ça.
en fait, voilà. je reste.
parce que tout plein de petits détails et de gros détails font que c'est ici, que c'est là et que c'est maintenant que ça se passe.
dans les gros détails, nous avons mon incroyable professeur, que vraiment je serais une triple buse si je le quittais. le type est génial. vraiment. je n'en reviens pas comme j'avance vite, et avec un bonheur et une joie sans pareille. ce mec est vraiment bon.
puis nous avons toutes les conjonctures qui se font en 2 temps trois mouvements. toutes ces conjontures qui vont bien plus vites que je ne l'avais imaginé.
que le jour où je commence à envisager de rester, j'en parle à mon professeur, qui valide l'idée et me parle d'une chambre de libre juste en face de chez lui. en plein centre. libre au 1er aout.
et ici, en Hollande, à Haarlem. je peux vous guarantir que trouver une chambre peut durer 6 mois. et couter bonbon. là, j'en ai pour la modique somme de 295€ par mois, tout compris. (meme le bimensuel ménage des parties communes)
puis que le lendemain dudit jour où je commençais à envisager, une vieille connaissance à l'irresistible italien se pointe au resto, et s'avère etre compositeur en création, en manque d'une soprane. et justement ça tombe bien parce que le role en question est celui d'un ange/yéti ( le garçon a beaucoup d'imagination : ça se passe aux sports d'hiver) qui vient initialement de suisse. ( le yéti, faut suivre). et il a apprécié mon charmant petit accent. bref. il m'appelle dans la semaine.
dans les gros détails, nous avons aussi "mais pourquoi mais comment et erasmus alors ?"
soit, la question délicate de "que faire financièrement lorsqu'on a plus de bourse et qu'on est plus officiellement étudiante ?"
bon, premièrement, effectivement, si je vais à berlin, j'ai une bourse, tout va bien. sauf. sauf que j'ai une bourse pour faire des études qui m'ennuient. et une fois que je suis là-bas, la raison pour laquelle j'y vais, c'est trouver un bon prof (de la hochschule) et intriguer pour parvenir à y entrer. bon, sauf que un bon prof, un excellentissime prof, j'en ai déjà un. là bas, aucune idée, aucune piste. de plus, ces profs sont évidemment hyper prisés, donc injoignables et impayables.
puis ici, je peux bosser chez lukx jusqu'en septembre pour le service, et jusqu'en novembre pour le démontage du lieu. et je peux bosser chez pasta e basta, le resto aux taverniers chantants. et je peux chanter pour des enterrements grace aux contacts de ma cousine. et je peux peut etre meme chanter pour une création. grace aux contacts de notre cher Giuseppe. (grrrr)
et tout ça, si je vais à berlin, il ne me reste plus qu'à tout recommencer. sachant que c'est encore une fois "à coté" des études. et que j'en ai marre d'etre assise sur mon cul à écouter des professeurs. que j'ai envie de faire. et comme de par un beau hasard, qu'est-ce qui se profile ici? faire. chanter. pour de vrai. alors voilà. je vais le faire. je vais rester là.
et vous pouvez pas imaginer comme ça me remplit de joie.

et peut etre aussi que les freudiens y liront du retour aux racines, et la ville où ma moman est née. et la langue que j'ai entendu les tous premiers mois de ma vie... mais vraiment, je suis très étonnée. le hollandais est plus doux pour ma voix que le français. étrange, non? le hollandais, meme si évidemment il me manque plein de mots-expressions et que je les fais tous marrer avec mes maladresses, ben il ya quelque chose de tellement plus doux, quelque chose de tellement plus facile et chaleureux... c'est comme si, je sais pas. ça coule tout seul. pas d'accros dans la gorge. meme quand je parle toute seule je me mets à parler en hollandais.
et puis dans les petits détails, nous avons la bibliothèque d'amsterdam, un vrai bijou de design, avec un étage entier plein de partitions, et le piano en bas, sur lequel on peut jouer, si on a envie ( je me suis pas privée, ça m'a fait tellement plaisir).
puis on a les gens qui te répondent avec un visage ouvert quand tu leur demande la route, et pas avec cet air suspicieux de "quoi, qu'est-ce qu'elle veut me vendre celle-là, qu'est- ce qu'elle veut me voler". à lyon, j'ai du apprendre à me fermer comme une huitre pour éviter les éternels impportuns. et ici, je peux juste réapprendre à luminer tranquille.
et nous avons évidemment le "tout à vélo", que je trouve vraiment super. c'est un vrai régal d'etre près de tout. la hollande est un grand village où tout le monde se connait.
Puis nous avons les grands magasins, où les légumes sont toujours frais, nous avons la mer, le oude amsterdamse kaas, il y a les patrons, qui ne considèrent pas le compliment comme un vecteur de paresse, il y a les poffertjes, ya lush et ma poulette, puis ya tous ces bienveillants, Jessica bien sur, mon adorable cousine... étrange et délicieux, comme je me sens ici chez moi, accueillie.

et puis meme peut etre qu'il y a Jasper. mais ça, c'est une autre histoire.
disons pour l'instant que c'est un agréable petit détail. ;0)

Boys, c'est à Haarlem que vous viendrez me visiter. life is sweet, isn't it ?

XXX

samedi 4 juillet 2009

où l'on ne dramatise pas

salut les poteaux !

pfffff.. comprenez ma fatigue et ma lassitude. je fais beaucoup d'heures, et le reste du temps, je bois des coups avec les collègues et je dors. puis je dois encore trouver un moment (!) pour m'occuper des paperrasseries erasmus... et converser ma pauvre tante de temps en temps. que reste-t-il de ces beaux jours ? que reste-t-il de tout celà, dites-le moi?
en tous cas, pas cinq minutes à poster. voilà.
bon. sur ce, là, quand meme, hein, là, je fais quoi là, hein, bon.

les dernières nouvelles sont :

travaillistiquement parlant
- le cuistot s'est fait la malle hier soir
- le barman italien a toujours un regard troublant (grrr)
- je suis consacrée meilleure serveuse de la troupe, avec un tout petit mérite : je suis la seule à avoir de l'expérience (à part le barman italien grrrr)
- je fais des reves étranges où mon chef de cuisine prépare une omelette avec mon oeil gauche

formistiquement parlant
- je suis toute bronzée en haut et toute blanche en bas
- je rentre quelque mieux dans les pantalons et autres joyeusetés, grace au régime vélo-piles d'assiettes
- je suis entrain de me blondifier à un point que ç' en est terrifiant. on dirait que mes gènes hollandais, tous contents de se sentir au pays, exultent et se manifestent plus que nécessaire

météorologistiquement parlant
- les statistiques explosent, il n'a jamais fait aussi beau pendant aussi longtemps au plat pays. et c'est pas demain la veille queje pourri rentrer chez moi pour cause d'orage.

histoire-de-coeuristiquement parlant
- non, je ne suis pas entrain de craquer pour le barman italien qui m'a fait le plus beau compliment du monde, et d'ailleurs il est meme pas beau avec sa barbe de 3 jours et ses yeux beaucoup trop bleus pour etre italiens et meme que j'aime pas les yeux bleus, d'abord (grrrrrr)

bon, mais en vrai, il est maintenant promu chef de salle, et de fait, il est le bras droit du patron, et moi, je suis le bras droit du bras droit. cool, non? ça me fait une belle jambe.

hé, je vous laisse, parce que j'ai soif, et que j'ai plus envie. na.

des bises quand meme !

et surtout, surtout, ne me répondez-pas. on ne sait pas ce qui pourrait arriver..