mardi 31 août 2010

où l'on se mysticise (mais que c'est pas nouveau)

bon. les enfants, je vous avais épargné jusque là, mais cette fois, je crois bien que vous allez souffrir de ma mysticité.
c'est comme ça.

donc cette semaine, j'ai fait un truc bizarre, mais je le recommande à tout le monde.
cette semaine, je me suis lavée de notre séculaire esprit chrétien. parce que même si j'ai été épargnée du dogme par mes bien-aimés géniteurs, ce genre de nettoyage ne se fait pas en une génération. et je suis sûre que je suis, que nous sommes tous tellement imbibés de puritanisme qu'on ne s'en rend même pas compte, tellement ça fait partie de l'affaire.
alors, cette semaine, sur le conseil de deux amis, j'ai défait ma coiffe de nonne, puis j'ai refait mes voeux.

j'ai défait ma coiffe, et j'ai vu tomber par terre mes voeux de chasteté pour mieux aimer dieu, à côté de mes voeux de silence pour mieux entendre dieu, mes voeux de pauvreté pour mieux comprendre dieu et mes voeux de sacrifices au nom de dieu. j'ai jeté mon syndrome d'Atlas avec toute la galaxie aux étoiles et j'ai laissé not'bon dieu porter le ciel tout seul. et je me suis mise à danser. et à rigoler. et à chanter et à courir, et à parler, et à manger, et à dépenser, et à copuler. tout ça, parce que dieu, c'est moi.
c'est nous.
c'est vous.
et dieu,il adore ça, être chanté, être rigolé, être dansé, être dépensé, être copulé, être mangé, être digéré. dieu, être vécu, il adore ça. ça le rempli de joyeusetés, dieu, quand on le vit. et ça le fait rire, rire ! comme un idiot. qu'il est. puisque même l'idiot, c'est dieu.

Alors j'ai fait de voeu de rigoler pour servir dieu, de chanter pour louer dieu, de parler pour raconter dieu, de danser pour exulter dieu, de copuler pour faire plaisir à dieu, de manger pour digérer dieu, de vivre pour me sentir plus dieu. un dieu joyeux, content, ravi même, que j'ai choisi de le vivre comme ça. il choisi pas, lui comment on décide de le vivre. le pauvre, il fait avec ce qu'on prend. les mêmes bosses et les mêmes chemins. alors il est content quand on est contents si vous saviez...

Et ce sacrifice-là, je veux bien le faire.
Il est pas si évident qu'il en a l' air. parce que le degré d'intoxication à la culpabilité est haut. très haut. on est bien imbibés. surtout nous autres pauvres femmes, que déjà on peut s'estimer heureuses d'avoir une âme depuis un bon gros siècle.
mais la Faute, quand même, la Faute, on s'en débarasse pas comme ça. on est bien overdosés depuis... pfiou. depuis quand ? depuis quand on opiumise le peuple à coups de Faute dans les dents? je veux même pas savoir.
mais j'ai décidé de me désintoxiquer.

alors oui, soyons contents, amis, d'être au monde aujourd'hui. là où, on peut choisir de quitter la soutane et de lâcher ce dieu intraitable et capricieux, celui qui nous regarde pendant qu'on est aux chiottes et qui notte chaque fois qu'on se mange les crottes de nez. 
le Singe.
aujourd'hui, là, maintenant, on peut voter pour celui qui meumeume dans chaque particule de poussière d'étoile.
la petite graine de lumière sacrée qui scintille dedans tout le monde, et que si on lui donne un peu d'eau, elle pousse, elle fleurit. et elle pollenise toute la création.

celle-là...


n'envoyez pas tout de suite la camisole, s'il vous plait...
laissez-moi juste encore un peu

respirer

jeudi 26 août 2010

où l'on a du succès

quand même, je suis désolée, je suis obligée de rester frivole, mais c'est trop drôle.

je me suis fait "chancer"comme on dit par ici, par une célébrité hollandaise. un chanteur de variétoche qui s'est fait connaître, attention, vous êtes prêts ? par la Nouvelle Star version batave. si, si.

le coco s'appelle "Joel". ça donne "jowelll" ici.
et plus blond-aux-yeux-bleux-isant tu meurs.

en fait, j'aurait dû être vexée à mort.

il est donc venu (avec sa Maman?) au resto pour boire un thé glacé. bon.
moi, aucune idée de qui c'est évidemment. donc, le voyant avec son verre vide, et remarquant qu'il regarde dans ma direction, je m'approche.
- vous voulez boire autre chose ? (montrant le verre vide, au cas où il a pas compris.)
et lui de me regarder l'air de rien comprendre du tout.
moi, m'expliquant
- ah, pardon, vous regardiez vers moi alors j'ai cru... ( je remontre le verre vide au cas où il a toujours pas compris)
- hein ? nan mais, c'est pas toi que je regardais, hein, je regardai juste un peu autour de moi.

bon.
j'aurai dû faire style que j'étais outrée qu'il ose dire une chose pareille. ça aurait été bien plus marrant que de m'excuser encore une fois platement.

pour la peine, il a commandé une bière.
haha.
blanche, faut pas exagérer. ( je crois bien qu'il a juste 18 ans...)

sur quoi le chef m'attrappe par la manche pour m'informer du fait que nous avons une célébrité à table.
et moi de lui raconter l'outrage dont j'avais été victime.
que le péquin ait osé
1. me regarder sans me regarder
2. le dire !
sur quoi ma cheffe de vaisselle me répond, toute ensavonnée
- Lucie, Lucie, c'est moi qu'il regardait...

haha. bon. toujours est-il que, même s'il ne me regardait peut-être pas avant, ben après, si.
et même ma collègue l'a remarqué.
na.
et même qu'il a oublié ses lunettes Rayban à table et qu'il est revenu les prendre le soir après en nous disant comment c'était super qu'on soit aussi super de lui avoir gardé ses lunettes.

heureusement qu'il a pas su qu'on avait projeté de les mettre sur Ebay.

je vous invite chaleureusement à l'ecouter ici. parce que c'est trop beau ce qu'il fait.
(ahaaa)
puis vous pouvez voir sa trombine, ça donne du véridisme à toute l'histoire, s'pas ?

des bises cosmiques

dimanche 22 août 2010

où l'on gagne au loto

ouéééééééééee !!!

je vous jure !
lalalalalaaalalalalalalalaaa ....

j'ai gagné au lo-to hahahahahaaaahahahahaaahaha ! ha! ha! haha!

je vous l'avais bien dit que ça marcherait !


sisi, je vous jure. j'ai joué au loto, et j' ai ga-gné. 6€ !


moi je trouve ça pas mal. surtout si tu compte qu'en fait, au loto, en tout, ya 6 chiffres, et une couleur (me demande pas, je viens de découvrir).
et que si tu as les 6 chiffres (l'ordre ça compte pas : c'est du plus petit au plus grand), ben tu gagnes 32,5 000 000 de sous.
ça fait beaucoup de sous, je vous jure.
de quoi nourrir toute la population de Haarlem et de guarantir à tous une méga crise de foie.
bon.
tu pourrais te dire, si j'ai la moitié
je veux bien la moitié, ça me va...
mais non.
si tu a la moitié des chiffres PLUS la couleur
( ce qui fait même plus que la moitié en fait, hein)
ben tu gagnes 6 sous, c'est comme ça.


c'est bien le loto.
mon papa serait fier de moi.

où on rêve mais que c'est pour bientôt


   Bientôt, mon corps d'amour et moi, on aurai besoin juste de quelques petits heures de sommeil délicieux, ce qui nous laissera des mers de temps pour inventer de journées joyeuses et paisibles.
   Mon corps d'amour et moi, avec bien sûr mon âme-aimée, on écrira des livres, des chroniques, des romans plumes, d'autre enclumes, on écrira vite et facilement, grâce à nos excellentes relations avec la Muse Inspiration.
   Puis du coup, on écrira aussi des chansons. de toutes les couleurs. mais des chansons qui guérissent. des chansons qui font du bien, des chansons qui font du bien. Puis tous ces livres et ces chansons seront édités bien sûrs, enregistrés, joués, lus et entendus par tous ceux qui le veulent. Et ils seront plein.
   Bientôt très bientôt, mon corps d'amour et moi nous vivrons dans notre maison écolo-feng-verte-shui, avec de gentils êtres élémentaux, elfes de maisons, tom-tés et autres lutins des prés. Mon bouddha à mille trous luminera de tous les côtés, on fera du yoga, on jouera aux cartes, on cuisinera de bonnes choses et on sera toute joyeuse d'entretenir cette gentille balançoire.
   Puis bon, peut être même que toutes les trois, on chantera des choses qu'on n'a pas écrites soi-même. Mais des belles choses des autres. des qui font du bien. peut-être même qu'on jouera qu'on est chanteuse d'opéra et qu'on s'amusera beaucoup. ce sera bien.
   Puis bien sûr, mon corps d'amour et moi, toujours généreusement accompagnés de notre âme-aimée,  on aura une histoire tendre et gaie, avec un garçon tendre et gai. un qui sache faire du cerf-volant et marcher sur les mains. (chuis pas difficile)(avant je disais "sachant faire l'amour et la conversation")(je veux pas lui mettre la pression)
et on s'attrapera les rides du sourire ensemble. 
   Tous les trois, mon corps d'amour, mon âme-aimée et moi, on sera les meilleurs copains du monde et le monde sera notre meilleur copain. à la vie à la mort. et on jouera plus à cache-cache mais à trouve-trouve. 
et même les jours où il fera trop chaud, et ceux où il fera trop froid, il fera chaud à l'intérieur, et ce sera frais juste comme il faut.
   et même les matins où y aura pas de soleil ben y en aura quand même. parce qu'en fait il est jamais très loin. Juste des fois il joue à cache-cache lui aussi. alors on fera semblant de le chercher partout, le soleil, de pas savoir où il est et de ne pas voir ses pieds dessous le rideau. puis on attendra qu'il nous saute dessus en gloussant "je t'ai bien eue !" puis on pourra lui dire "ouh lala, dis donc, je t'ai cherché partout, t'étais drôlement bien caché". Et il fera une petite danse de joie devant le bon tour qu'il nous aura joué.
ce sera bien...
   et ça fera rigoler le bon dieu. plié en quatre, il sera. bidonné. pleurer de rire, le bon dieu. la bonne dieue. les bons dieux. tous autant qu'ils sont.
   Et je vous inviterai tous à la pleine lune, on fera une grande fête comme dans Astérix, où on chantera faux exprès et qu'on fera rôtir des sanglier en tofu-basilic et on racontera des histoires autour du feu jusqu'aux dernières heures de la nuit, et qu'on dira plus rien pour regarder le nouveau jour se lever.
ce sera bien.
bientôt. je vous le promets, c'est bientôt. juré craché.

vendredi 20 août 2010

où daddy, I want a poney


Les enfants, vous allez devoir m'aider, parce que I have a dream. et tout le monde les sait, les dreams c'est fait pour se réaliser.

et je dis ça, parce que je crois pour de vrai sincèrement, que si tout monde sur notre jolie planète réalisait ce qu'il désire le plus, ben nôtre monde irait beaucoup mieux.

Et mon dream, c'est une maison du Garbage Warrior

Je veux un navire de terre, avec un labyrinthe en carrelage devant, une terrasse en glycine, avec un potager derrière, un grand salon-cuisine-piano-à-queue avec vue sur le coucher de soleil, avec un lit rond et des cuillères à glace, et un grand chat et un petit chien, un citronnier dans la véranda, qui refait le monde avec le plant de courgettes et le basilic, au bord d'un chemin approximatif fait en pierres blanches, avec un hammam en mozaïque et une balançoire, et une chambre de pirates au grenier pour mes neveux, et une machine à espresso pour faire les meilleurs cafés du monde à mes invités, et une famille de tilleuls joyeux un peu plus loin, s'entendant à merveille avec le pommier et le cerisier qui n'arrive toujours pas à faire de cerises, et la mer au loin, et le ciel immense, comme on les trouve que par ici, et la chappelle sans murs en ode à la lumière d'automne, une maison en forme S avec l'intégrale des Gaston Lagaffe, aucune télé et une lampe avec des trous, puis une source chantante qui enjoyeuse ceux qui la regarde.

en gros. l'idée. sans aller dans les détails.

L'avantage de toute l'entreprise, c'est qu'un Earthship, c'est pas cher du tout par rapport à une autre maison, puisque c'est construit avec du déchet,et puisque c'est autosuffisant en eau et en énergie.

l'inconvénient, c'est qu'il faut trouver où ce qu'on le plante, le navire.

avec l'eventualité que d'ici quelques années, le terrain choisi soit 15m sous l'eau. ahha.
et que (détail) on est pas tellement du genre pouvoir le payer cash, ledit endroit et ledit navire voguant dessus.

mais je ne me décourage pas ! I have a dream, et il va se réaliser. bientôt.

parce que vous, vous allez m'aider hein ? dites ?

dimanche 15 août 2010

où l'on philosophme

Suis chez Stempels. café connecté svp.
et puisque ces derniers temps j'ai été d'une frivolerie impardonnable, j'ai décidé qu'aujourd'hui je devais parler sérieux. mais puisqu'on sommes dans un café, ici on doit boire des coups, alors je commence avec café au lait.
donc je voulais vous parler un peu plus d´autres choses que toujours et encore des mes histoire de maquillage et autres gar(ç)onneries.

il est pas bon, leur café...éh, mon voisin de gauche prend un jus de tomate. ça me dit bien, ça, un jus de tomate. allons pour un jus de tomate.

parce que les interminables histoires de talons haut et de régime, hein, c'est vraiment un truc de gourgandine. suis pas juste une gourgandine, moi.
puis dis-donc, ma voisine de droite prend un campari-jus. hum. ça me dit bien aussi, ça, un campari-jus. ça vous dis, un campari-jus ? ça m´dit bien, moi, un campari-jus.
le bébé de ma voisine il est pas content d'être chez Stempels. allons pour le campari-jus, alors.
ouh.
c´est amer quand meme, le campari dis-donc.
tiens, qu'est-ce qu'ils ont comme vin ici en fait? ma dernière flamme venait toujours boire des coups ici, ils doivent avoir du bon vin, il est difficile en vin, ma dernière flamme. ou bien dois-je dire elle est difficile ? mais c'était un monsieur. ou bien, un flamme ?
mon dernier flamme est difficile en vin. alors je vais prendre un Coladon Rueda, d'Espagne. ça sonne bien, ça, Coladon Rueda. j'aime bien l'espagnol, moi. c'est super sexy comme langue, l'espagnol. hum. la sexytitude du vin se goûte mieux dans son nom que dans son parfum.
ah.
suis bête. bien sûr, il prenait toujours le chardonnay ici, mon dernier flamme.
allons-y pour le chardonnay. pfff.
ha. pfff. hum !
ouais, c'est vrai, je suis pas super fan de chardonnay. je préfère le condrieu, mais bon on fait avec ce qu'on a. et au pays de la tulipe, ben on boit du chardonnay.
puis d'ailleurs, j'aime mieux le vin rouge. je sais pas pourquoi j'ai commandé du vin blanc, je préfère vraiment le vin rouge. c'est plus euh, le vin blanc tu vois, c'est un truc de nana. moi je préfère le vin rouge parce que j'aime bien faire des trucs autrement que toutes les nanas tu vois. puis le vin rouge ça fait moins tu vois, le vin blanc c'est un truc de mauviette. en fait. non mais.
ouais. attend, on avait dit rouge, alors je choisis un rouge, parce qu'on papote on papote, puis en attendant je commande rien, moi. bon. alors.
merlot Carmen du Chili. ça sonne bien, ça aussi. Carmen. c'est sûrement un vin bon pour la voix, ça. l'amour est eeenfant de bohèèème et n'a jaamais jamais jamais ja-mais,
allons-y pour le chili. jamais allée au chili moi.
si tu vaaa au chiliiiii, n'oublie paaas de monter là-baaas

hum. nan. nan, c'est pas ça.
le chili, c'est surtout un truc qui se mange en fait. rouge chaud chili peper et chili avec carne. et ça existe le chili sans carne pour les végétariens comme moi ?
tiens ce serait pas mal de manger un bout quand même, nan? je veux dire, bon, parce que boire sur un esketomac trop vide ça fait vite que ça monte à la tête un peu quoi. tu vois. bon. aloreuh. bière. grolsch. palm. duvel. ils ont que ça à manger ici ? s´pas vrai quand même y exagèrent ces hollandais.
ah, c'était non ha, c'était de l'autre côté de la feuille elle me montre la serveuse. elle est sympa la serveuse.puis ça lui évite d'aller en chercher une autre de carte, hein. ça économise de la marche. parce qu 'on marche beaucoup quand on est serveur, je vous le dis moi. alors quand on peut en économiser on le fait sans- hé-si-ter. d'ailleurs je vais vous dire une chose, les copains tous autant que vous êtes à aller au restaurant vous autres, là, ben la prochaine fois, pensez à dire avant que vous voulez de la mayo avec vos frites et pas de glace dans votre coca et puis une deuxième cuillère dans votre crème brûlée puis que vous êtes enceinte et allergique aux poivrons, comme ça et ben j'economise vachement de la marche.

non, mais je voulais vous parler d´un truc, là, c´est important.

bon. mais on a dit qu'on allait manger un bout, nous autres. quand même, c'est plus convivial. alors. je trouve que je m'enbel;gise quand j'ai bu un ptit peu. non ?
alors.
huîtres.
eurk
char-cu-te-rie
nan
rouleau d'agneau
hinhin
ah! une soupe. dommage, ya de la boulette de viande dedans.
rho mais alors on peut rien manger de pas carnivore dedans ce pays là ?
bon. alors je vais prendre un dessert, voilà.
oooooooh ! ils ont des spanisch coffee ! ooooh, ah encore mieux, ils ont des french coffee. et je vais pouvoir dire "mag ik hem liever met grand marnier dan met cointreau als je blieft ?" et ils vont me dire que j'ai un bel accent et que je parle bien français et que ça sonne bien.. et laissez-moi vous dire qu'avec moi, c'est pas comme tous ces vins pas chers là, avec moi, ça goûte aussi bien que ça sonne, parfaitement ! on n'est pas trompé par la marchandise ici monsieur ! mon plumage est aussi délicieux que mon râmage, tout à fait. voila, c'est dit au moins.

dis donc qu'est-ce qui braillent ces ptits hollandais, ça fait un boucan pas possible. des fois ça m´régale de voir combien de décibels peuvent sortir de ces ptits machins-là. mais en général ça me fait juste chier. comment vous voulez penser droit dedans ce vacarme ? hein?

ça alors mais ya des français dans la salle. chut. ne laissons personne se douter que nous sommes natifs du même pays. je pourrai faire semblant que je suis espagnole. c'est sexy l'espagnol au moins.
en même temps, j'ai commandé un plateau de fromage. et ledit cité ci- à côté plateau est rempli de fromages français. et laissez-moi vous dire un truc : le munster, c'est pas sexy.
le St agur, non plus.

ah dis donc eh,
euh, aha, c'est drole, je voulais dire un truc puis j'ai oublié.
ah oui, on a dit qu'on allez philosopher un peu quoi. alors
parce que moi je voulais vous parler d'un truc super important t´vois, et puisqu'en fait voilà, c'était comment qu'on chacun hé ben en fait on on on est d´accord, mais on le sait même pas. tu vois, on est tous d'accord, mais comme on le sait pas, on croit qu'on est pas d'accord et que nous on a plus raison que les autres.

pétard mais ça braille dis donc ça braille

et du coup ouais qu'est-ce que j´disais
ouais donc
euh
donc on est tous d'accord, mais juste personne le sait, alors ça fait comme si on n'était personne d'accord. et puis après on va on va se taper dessus parce que moi on a plus raison que toi, et puis après on a des bosses partout. ou bien l'autre il en a plein, mais en fait c'est pareil puisque moi on a tapé sur toi qu'en fait tu pensais pareil et que c'est comme si moi on tapait sur ceux qu'il est d'accord avec nous alors c'est idiot tu vois. bref.
et vous allez m´dire, je vous entend déjà oui oui mais c'est bien beau joli tout ça, mais comment tu le pourve, hein ? pouvre ? prouve ?
et alors moi je vous dis, ben c'est facile, c'est même bien simple, écoutez -donc là. z' entendez ? z'entendez pas ?
que ce que ça dit là-bas d´dans ? hein ? qu'est-ce que ça papote et qu'est-ce que ça gigote là-bas d'dans ? hein ? que ça dit que ya d'la raison là d'dans ?
moi je vous dis, r'gardons-donc un peu plus ak les oreilles, et écoutons un peu moins ak les yeux.
là. moi, j'vous l'dit, ya d'la graine de dalaï lama là d'dans.

on en r'parlera, ok ?
on en r'parlera.

à bon entendement,
salut

samedi 14 août 2010

où l'on aime ses collègues

bon. pour rester dans le sujet "hommes sweet hommes".

quand même, il faut que je vous raconte mon nouveau collègue préfére. l'unique mâle de l'équipe.
le précédent a craqué récemment. démission.
ceci explique celà, je m'en vais vous décrire les trésors de testotérone que le garçon doit déployer pour s'en sortir.

Parce que Michel, c'est un vrai.
du genre à se regarder dans tous les miroirs en se donnant des coups de poing pour de faux
du genre à appeler tout le monde fillette ( sauf moi, j'ai droit à "française", mais je doute qu'il connaisse mon nom)
du genre à dire "là tu vois, je'm f'rais bien un ptit big mac"
du genre à ouvrir la porte du frigo juste pour la refermer d'un coup de genoux au ralenti du genre "tiens prends-toi çaaa"
du genre à se faire craquer les doigts avant de prendre un plateau
du genre à s'entraîner constamment à prendre la pose bras croisés sourire hollywood au cas-où on voudrait le prendre en photo
du genre a dégaîner le pot de gel par jour
du genre à considérer que, c'est quand même cool de travailler avec des femmes, comme ça c'est elles qui nettoient
du genre à marcher toujours comme un gorille
du genre à lire le magazine des millionaires
du genre à faire des blagues que lui seul trouve amusant
du genre à trouver qu'on doit être attardées pour ne pas se bidonner avec lui
du genre à me demander quel est le vin le plus cher que j'ai jamais bu
du genre à me demander quelle est mon plat typique français préféré
du genre à me demander si je passais toutes mes vacances à st Topez
du genre à toujours pas comprendre après toutes mes réponses hyper enthousiastes, que si j'habite en ici depuis un an, c'est que je ne me sens pas si française que ça
du genre à dire des truc du genre, genre quoi, avec une voix tellement cool et un accent tellement cool que je lui demande à chaque fois de répéter tellement je suis trop loin de sa coolitude
du genre à me répéter en ar-ti-cu-lant et en faisant les gros yeux
du genre à pas pouvoir venir demain parce que son entraîneur de kite-surf veut lui parler
du genre que j'aime bien, quoi.

et après, on s'étonne que je veuille me faire nonne. franchement.

où l'on speed date par hasard

Vous le savez tous, j'aime bien des fois me "optutten", comme on dit ici. prendre un long bain (moi qui n'ai qu'une douche), me mettre une crème dans les cheveux, une autre sur les genoux et un autre sur les pieds, hésiter 1h entre cette robe et ce petit haut avec, euh, non avec ce froc là, mais avec celui-là peut-être ?
(j'aime bien cette expression. une "tut", c'est une greluche. et "op", ça veut dire dessus, donc ici, quand on se maquille, on se met une couche de greluche.)
donc j'aime bien m'engrelucher.
attention, ne vous méprenez pas, je connais plus souvent périodes où pendant de longues semaines je sors en pantalon pas frais, avec cheveux pas frais et oeil tombant.
mais ce matin-là, je sais pas pourquoi, j'avais envie.

alors je suis sortie, toute maquillée, toute onglement vernie (les mains ET les pieds je vous prie), tout entallonnée, toute poudrée et avec LE cheveux de l'année. Et devinez sur qui je tombe ?
(bon, vous pouvez pas deviner. j'ai fait la même à ma collègue de services, et elle m'a dit qu'il fallait pas dire ça si on pouvait pas deviner, que c'était pas juste. alors je le fais pas.)
donc vous ne devinerez jamais sur qui je tombe : un certain Jasper, qui, pour ceux qui suivaient l'été dernier, fut à l'origine d'un post misérable sur les malheurs de la non-réciprocité. Passons.
Bref. lui, donc.
et tout joyeux et tout gentil et assied toi donc avec nous et comment ça va et faut qu'on aille boire un coup et donne-moi ton donc numéro.
je tombe des nues. mais je suis restée coolissime. pas un seul bégaiment ou autre silence glacial m'échappant par mégarde. Haha. genre oh tiens vous ici?
la seule mouche dans le coktail, c'est que j'étais entrain de manger une glace gigantesque, avec chantilly sauce au chocolat et tout le tintouin. bon. je sais plus ce qu'il fallait que je compense ce jour-là, mais c'était d'importance vitale.
et que j'ai quand même réussi à me baver sur le menton quand il regardait ailleurs. hinhin. sauf que la pensée qu'il reste peut être une coulée de chocolat sur la figure reste un peu... déconcentrante. bref. coolissime, je vous dit.

après par contre, j'ai eu la pulsion soudaine de piquer un sprint et de sauter partout tellement j'étais traumatisée. mais comme j'avais mes plateaux de 12cm, je me suis abstenue. Pis t'façons je me suis dit, Lucie, c'est pas bon signe. si le pequin t'apprécie avec la couche de girlitude du jour, et que la première chose à laquelle tu penses, c'est qu'il est trop beau pour toi et qu'il faudrait perdre 5 kilos... c'est pas bon signe.
puis je suis pas sûre qu'il apprécie ma tendance "parlons avec les arbres"et "écoutons-nous respirer"...
hum.

ceci dit, j'ai pas de souci à me faire, puisque ça fait 10 jours que le charmant ne m'a pas téléphoné.

haha. t'façons, il s'appelait "le coq". qu'est-ce que tu veux faire avec ça, à part des cocoricos ?

j'aime bien les histoire comme ça, moi. courtes, pas trop impliquées. on se croise, on se plait, on s'echange les numéros puis on s'appelle jamais.

ça va, je peux supporter ce degré d'intimité. plus, j'ai du mal...