mardi 31 août 2010

où l'on se mysticise (mais que c'est pas nouveau)

bon. les enfants, je vous avais épargné jusque là, mais cette fois, je crois bien que vous allez souffrir de ma mysticité.
c'est comme ça.

donc cette semaine, j'ai fait un truc bizarre, mais je le recommande à tout le monde.
cette semaine, je me suis lavée de notre séculaire esprit chrétien. parce que même si j'ai été épargnée du dogme par mes bien-aimés géniteurs, ce genre de nettoyage ne se fait pas en une génération. et je suis sûre que je suis, que nous sommes tous tellement imbibés de puritanisme qu'on ne s'en rend même pas compte, tellement ça fait partie de l'affaire.
alors, cette semaine, sur le conseil de deux amis, j'ai défait ma coiffe de nonne, puis j'ai refait mes voeux.

j'ai défait ma coiffe, et j'ai vu tomber par terre mes voeux de chasteté pour mieux aimer dieu, à côté de mes voeux de silence pour mieux entendre dieu, mes voeux de pauvreté pour mieux comprendre dieu et mes voeux de sacrifices au nom de dieu. j'ai jeté mon syndrome d'Atlas avec toute la galaxie aux étoiles et j'ai laissé not'bon dieu porter le ciel tout seul. et je me suis mise à danser. et à rigoler. et à chanter et à courir, et à parler, et à manger, et à dépenser, et à copuler. tout ça, parce que dieu, c'est moi.
c'est nous.
c'est vous.
et dieu,il adore ça, être chanté, être rigolé, être dansé, être dépensé, être copulé, être mangé, être digéré. dieu, être vécu, il adore ça. ça le rempli de joyeusetés, dieu, quand on le vit. et ça le fait rire, rire ! comme un idiot. qu'il est. puisque même l'idiot, c'est dieu.

Alors j'ai fait de voeu de rigoler pour servir dieu, de chanter pour louer dieu, de parler pour raconter dieu, de danser pour exulter dieu, de copuler pour faire plaisir à dieu, de manger pour digérer dieu, de vivre pour me sentir plus dieu. un dieu joyeux, content, ravi même, que j'ai choisi de le vivre comme ça. il choisi pas, lui comment on décide de le vivre. le pauvre, il fait avec ce qu'on prend. les mêmes bosses et les mêmes chemins. alors il est content quand on est contents si vous saviez...

Et ce sacrifice-là, je veux bien le faire.
Il est pas si évident qu'il en a l' air. parce que le degré d'intoxication à la culpabilité est haut. très haut. on est bien imbibés. surtout nous autres pauvres femmes, que déjà on peut s'estimer heureuses d'avoir une âme depuis un bon gros siècle.
mais la Faute, quand même, la Faute, on s'en débarasse pas comme ça. on est bien overdosés depuis... pfiou. depuis quand ? depuis quand on opiumise le peuple à coups de Faute dans les dents? je veux même pas savoir.
mais j'ai décidé de me désintoxiquer.

alors oui, soyons contents, amis, d'être au monde aujourd'hui. là où, on peut choisir de quitter la soutane et de lâcher ce dieu intraitable et capricieux, celui qui nous regarde pendant qu'on est aux chiottes et qui notte chaque fois qu'on se mange les crottes de nez. 
le Singe.
aujourd'hui, là, maintenant, on peut voter pour celui qui meumeume dans chaque particule de poussière d'étoile.
la petite graine de lumière sacrée qui scintille dedans tout le monde, et que si on lui donne un peu d'eau, elle pousse, elle fleurit. et elle pollenise toute la création.

celle-là...


n'envoyez pas tout de suite la camisole, s'il vous plait...
laissez-moi juste encore un peu

respirer

2 commentaires:

  1. Alfredo01:03

    Lumi, lumi... de quoi tu nous parles ? c'est pas des pensées pour une grenouille, ça. moi, je préférais les histoires de garçonneries et autres girlitudes. suis ben déçu.

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  2. cornebrume01:06

    alfredo il est idiot. écoute la voix de la sagesse, triple buse. moi je vote pour. où est-ce qu'on construit le premier temple ?

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots