samedi 8 janvier 2011

où ça nous apprendra

parce que je suis/fus en période marée basse économique
(t'as qu'à travailler plus, flemmarde)
(mais heureusement le papa noël fut fort généreux)
j'ai essayé de réduire les dégâts en gérant un peu le quotidien
supprimer le superflu
tout ça
pour me sentir frustrée à mort évidemment
c'est comme la bouffe ce truc là
d'ailleurs je vous en reparlerait une autre fois
mais c'est un sujet formidable, le zermatisme
donc je disais
je me restreignis
et j'ai arrêté de donner aux bonnes oeuvres.
dans les dents, les bonnes oeuvres
on va d'abord s'occuper de notre cas.
donc le petit virement par mois : au trou.
bien sûr je leur manque à mort
même s'ils me remercient du fond du coeur pour tout ce que j'ai participé
avec force de détails sur les lieux d'action
et tout et tout.
bon.
pas que j'étais trop fière de moi
surtout qu'on parle de 6€ par mois, quand même
mais à la longue...
bon.
donc c'est en état de culpabilité que je monte dans le bus à Amsterdam
(pourquoi j'étais à Amsterdam déjà ? aucune idée.)
et là je vois cette grande affiche
"Aids machin-chose - envoyez un sms et vaccinez un enfant"
bon, me dis-je
(encore?!)
allons pour un sms
c'est pas beaucoup un sms
pis si ça peut vacciner un enfant alors...
et moi d'envoyer le sms.
- aussitôt se réveille en moi le virus du "tous des pourris"
avec force de doutes sur le thème de "à qui profite le crime"
et "quel est le salopiaud se remplit les poches avec mon sms
puis à tous les coups je l'ai pas envoyé au bon numéro" -
quand je reçois une confirmation
"félicitation madame vous avez sauvé un enfant."
bien.


c'était ya un gros mois et demi je dirai, ç't'affaire
pis hier soir, je reçois un coup de fil
chez moi
sur mon portable
à 18h43
de Aids machin-chose
pour me "remercier de mon sms"
"qui a déjà fait tant de choses formidables"
"et si j'ai pas quelques euros minutes à leur consacrer"
non.
merde quoi.
on travaille à s'affirmer en ce moment
savoir dire non, tout ça
oser tenir ses positions
défendre ses opinions :
quel occasion rêvée !
"désolée, pas le temps."
raccrochement.


mais quelle ne fut pas ma surprise
lorsque ce matin, mon téléphone sonna.
Aids machin-chose merci de mon sms et si j'ai pas quelque euros minutes à leur accorder
bon.
s'ils appellent tous les jours, autant en finir une bonne fois pour toutes.
allez-y Albert, étonnez-moi.
cette fois c'est un bonhomme
qui lit laborieusement tout ce qu'il y a de marqué sur son petit écran quelque part
et je comprends un mot sur deux
donc je réponds "11h23" quand il me demande combien de victime il y a dans le monde
puis je le coupe en lui disant que oui, je préfère le vert même si j'aime bien le rouge aussi, mais que non merci, là ça va,
mais je suis déjà une grande généreuse devant l'éternel
et je donne déjà à d'autreS(!) causes

il insiste
(y se fait pas avoir par le coup du "on peut pas donner à tout le monde", Albert) 
y dégaine un si je veux bien les aider beaucoup avec juste un petit peu de moi-même
(5€ par mois)

stoppable immédiatement, bien entendu
si je peux stopper quand je veux alors
autant stopper tout de suite, moi je me dis
mais il insiste un ptit peu
en disant qu'il ne savait pas que "madame" donnait déjà
et là je bredouille ouioui, ben Oxfam Novib...
(ça existe je vous ferai dire.)
(juste on vient de se séparer, c'est mieux pour le moment)
finalement
j'ai gagné
je lui ai dit bravo, merci, bonne journée, et ADIEU


et surtout jamais
jamais plus on ne me reprendra à envoyer des sms pour la bonne cause


peut être je pourrai essayer pour la StarAc'
imagine que Nikos me téléphone de bon matin
si je ne veux pas sponsoriser TF1...
trop dommage
TF1 n'est plus qu'un rêve lointain depuis mon émigration
(des fois c'est bon de se le rappeler)

2 commentaires:

  1. adolpha11:12

    Dat 'j'aime' lukt nog steeds niet.Kennelijk ben ik meer gedoueerd voor tangram dan voor het inclicken van een vierkantje.
    Bravo voor het volhouden van het krachtige 'nee!'

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  2. tja, komt door die leuke oefening, tuurlijk, en al die "nees!" van mandy zeker :)

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots