dimanche 25 mars 2012

Passions (enfin, surtout celles du Christ quoi)

Ah !
ah !
ah...

quelle belle journée, quelle belle période, et oh comme c'est étrange de se remettre à typer. à tel point que je ne sais même pas comment ça se dit en français, typer.
enfin.

belle journée d'hier
que concernant les considérations météorologiques, ben on arrive à se prendre des coups de soleil, en mars, au plat pays, je trouve ça pas assez réussi.

ensuite, ben hier on avait un concert
enfin, un concert
un truc étrange
de l'interdisciplinaire à la Fontys (mon école)
avec un Stabat Mater de Pergolese (vieux baroqueux) accompagné par un ensemble de saxophones, quatres accordéons, deux vibrafones, deux marimbas et une fanfare de trompetteux entrombonés. et là je ne parle que de la musique. de fond, la musique.
(au cas où, c'est un morceau pour deux chanteurs qui se joue généralement avec un quatuor à corde ou avec orgue...)

et devant, ben un tas de gens qui font des trucs bizarres, des hippies, des mariées en deuil qui ont perdu leur enfant, de clowns qui jonglent mal avec des chapeaux, des danseuses qui tirent la langue et font des bras d'honneur, de business women qui hurlent dans des mégaphones des textes absoluments abscons... c'était très très étrange. et pourtant je ne suis pas difficile. je vous laisse imaginer l'outrage fait à mes collègues chanteurs, pour la plupart conservateurs comme pas possible ( c'est dommage je trouve, à 19 ans, c'être dans cet état d'esprit mais bon)

on est sortis de là tous un peu sonnés et vaguement déçus que le soleil soit déjà parti. mais heureusement, il y avait le chemin de retour... et les énormes ballons d'hélium qui flottaient autour de l'église et qu'on s'est mis dans le crâne de ramener à la maison. et les beaucoup trop chargés bien sûr avec tenue de concert plus sac à main plus fleurs plus ballon géant. et les mauvaises indications d'horaires de bus qui nous font poireauter pendant 20 mn. c'est pas grâve. on aime poireauter. c'est dommage quand la compagnie aime moins poireauter. mais c'est pas grâve. puis ya le soulagement quand le bus arrive enfin, et qu'on grimpe dedans avec nous ballons énormes. pis on papote. pis on discute. pis on rigole. pis on se rend compte au bout d'un moment que quand même, ce chemin semble tout à fait étranger et que c'est louche. pis ya cette halte terrible où tout bascule, et où une horde de mômes et leurs parents (hooligan, fréquenteurs de parc d'attraction ? sportifs motivés par les premiers rayons de soleil?) envahissent le bus. et là c'est le drame. de plus en plus on se rend compte que non, c'est pas le bon bus, qu'on va devoir marcher, et puis évidemment quand vient le moment de sortir, ben c'est plus possible à cause de tous ces gens et du trop gros ballon. que quand enfin on arrive à s'extirper du bus de la mort, on a oublié de valider sa carte de transport, donc ça nous à coûté 5 euros. bon. c'est pas grâve ! on est très très fâchés contre notre foutu karma du transport en commun, mais c'est pas grâve. on hurle un peu et on crie dans les rues désertes. pis on se pique un fou rire. et les enfants sont jaloux de notre ballon. et les grands aussi. puis on commence à avoir des ampoules. on arrête de rigoler. les talons ça va bien 2 minutes.
mais là, on arrive au Ringbaan Zuid, et entre le manteau rouge, les talons, le mini short, la tenue de concert, le maquillage de concert (bôcoup) et le ballon rouge géant, forcément, forcément.. à fond le klaxon.
et la tronche qui s'allonge et qui s'allonge au fur et à mesure que les ampoules se gonflent se gonflent
et ce foutu bus qui devait s'arrêter devant la porte
et ces foutus mauvais conseils d'horaires
et ce foutu ballon qui nous les gonfle
et ces foutus godasses
et cette manie de boire beaucoup trop que je me retrouve toujours à devoir pisser quand je peux pas
et ce foutu sac beaucoup trop lourd que pourquoi mais pourquoi il faut toujours qu'il soit aussi plein
et ce foutu chien qui saute encore une fois sur mes collants

aaaaaaaaah

l'espace d'un instant j'ai saisi l'ironie de la situation
ayant chanté toute l'après midi sur le calvaire du Christ
que c'était bien normal qu'il me la rende 
avec un ptit ricanement




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

c'est trop aimable, j'en perds mes mots