samedi 19 mars 2011

la bonne vague

puisque bien sûr
c'est jamais la gadoue pour tout le monde au même moment
c'est mieux comme ça, j'imagine


en même temps, en bonne judéo chrétienne, je culpabilise
un peu
juste un peu


puis je sympathise
sym pathos
je souffre avec
histoire de


mais le fait est qu'ici
chez moi
le soleil brille
et par sur les cendres


parce que je sais où je serai dans les 3, 4 prochaines années
et que je me réjouis
de la ville
de l'école
et de l'accompagnement


le soleil brille, et ça sent le printemps
tellement inattendu
que j'avais presqu'oublié comment ça faisait
le printemps.


un déménagement, encore


il parait que c'est dans le top 10 des événements les plus stressants dans une vie 
avec le divorce
une vie d'américo-européen riche en pays développé, disons


moi je les aime, les déménagements
les renménagements
le luxe de chercher un nouveau chez moi
de le choisir
de l'arranger
d'en faire un vrai home sweet
avec mes pin-up sur le piano et mes coquelicots en papier sur la fenêtre


une nouvelle ville
et cette joie naïve à se promener en terrain encore inconnu mais bientôt tellement connu
ce sentiment d'une infinité de possibles
possibles enthousiasmants, il va sans dire


tous ces visages
probables rencontres
qui finalements s'avèreront pour la plupart des croisements de regards jamais continués
mais quand même


puis la rentrée
la rentrée...
que tout le monde déteste
que j'ai toujours aimée


je suis une écolière dans l'âme
j'aurai dû faire maîtresse
je l'aurai jamais quittée
c'est con que j'ai oublié comment c'était d'être enfant
je sais plus leur parler
je sais pas quoi leur dire


le soleil brille
chez moi
mais c'est curieux
parce que je ne suis même pas sûre que la météo y soit pour quelque chose


il me semble
je crois
que je l'ai collé sur me lunettes
c'est drôle
c'est bien


il fait bon

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots