dimanche 12 avril 2009

où il pleut-mouille-et-fête-à-la

poulettes et poulettes, salut.

un beau dimanche pluvieux qu'on vient d'avoir. et sans oeufs, cette année. en même temps, je crois qu'on n'a jamais vraiment fêté pâques, alors pas de manque. puis on a déjeuné tranquille avec le tontonibus, qui fait toujours plaisir à converser. sans compter que lassé de ne jamais recevoir de proposition suite à son cadeau de noël à retardement (il nous offrait un spectacle de notre choix), ben il a décidé de nous donner le pognon aujourd'hui, et vogue la galère; donc je suis présentement riche comme une émirate. la grenouille aux oeufs d'or.

sinon, soyez heureuses d'apprendre que je pète à longueur de journée. chouette, non? je suis grave atteinte par le syndrome père/frère, les deux plus grands péteurs devant l'éternel, et qui surtout, ne s'en cachent absolument pas. il s'en délectent, même. on a vu mieux comme compagnie. mais l'un des deux gazomanes s'en va demain, donc ça va libérer un peu l'atmosphère. chargée...

ah oui, bon, je ne sais plus si je l'ai dit à tout le monde, mais donc j'ai la confirmation pour Erasmus, ce qui veut dire que quoi qu'il arrive au niveau des concours je peux partir pour une 3ème année de fac à berlin. bon, tout ça, c'est bien sûr en dehors des modalités de validation de mon année... et vu comme c'est parti, j'ai aucune idée de comment va se passer cette fin de semestre. tout ce qui compte, c'est que je l'ai. inch'allah.

et dans le même genre de nouvelles, mais à l'envers, je ne tenterais pas le concours de Cologne cette année, c'est mort. pour un simple raison de délai d'inscription et surtout de paiement d'inscription, et de grenouille qui ne s'inquiète pas de ne pas recevoir de réponse à ses interrogations. ou trop tard. je ne saurais jamais la réponse au mystère "pourquoi le BIC/SWIFT ne fonctionne pas? est-ce qu'ils ont une banque imaginaire?" de toutes façons, c'est trop tard.
curieusement, j'en suis à peine affectée. tout ça me parait tout à fait, je sais pas. trop. loin, haut, dur, trop tard, trop tôt. trop quelque chose. je bosse mes morceaux choisis trop tard, et je les trouve inadaptés, je suis mal à l'aise sur la plupart. je me sens à côté de mes pompes et j'ai aucune illusion positive quant à l'issue de tout ça. pour Weimar, encore, peut être. je me dis que peut être.

un truc bête, on a discuté avec pôpa du dernier spectacle avec Filou, et de ce qu'il avait imaginé pour plus tard, comme approfondissement du jeu de scène et des personnages (pôpa, pas Filou), puis, je sais pas... j'y ait repensé et ça m'a mis la mélancolie. parce que quand même... rha. j'avais tiré un trait sur toute cette histoire. en fait, ce qui se passe, c'est que j'ai le sentiment de n'avoir pas autant à vendre en chanson qu'en lyrique. je m'explique. je veux dire que ma voix est trop propre. j'ai un timbre trop clair, je n'ai pas de grain ou ces petites imperfections qui me plaisent dans la chanson ou le jazz. cette qualité naturelle que j'ai d'avoir la voix très droite, très propre et très haute, est une qualité en classique, et un défaut en chanson. c'est, je sais pas. c'est plat, c'est sans caractère. c'est joli, quoi. et du coup, je n'ai jamais vraiment envisagé de pouvoir faire ça. juste de la chanson, si je puis dire. (en dehors du fait que j'aime le lyrique et que je m'éclate à faire des vocalises qui en jettent un max, of course ;)
mais au fond, ce que je préfère, c'est bien cette simplicité du rapport au public qu'on a avec Filou, ce... le fait que ça puisse être décontracté, sans être bâclé, qualité, mais tranquille. le fait qu'on puisse raconter des histoires, des poèmes, des conneries, qu'on puisse faire un peu les cons, des chansons tristes, des gaies, des bêtes, des rigolardes... inventer un truc comme ça, un petit bout de monde à nous, et à ceux qui sont là aujourd'hui, avec nous. c'est ça qui me plaît, aussi.
j'aime bien le joyeux mélange qu'on a choisi, puis cette complicité simple et franche.
puis je sais bien que, même si je la juge, ma voix, la plupart de ceux qui sont venus aux concerts n'ont pas trouvé ça. ils ont beaucoup apprécié... mais parce que je compense peut-être, en faisant des tronches, en jouant avec mes mots..

j'ai peur de perdre ça. mais j'ai peur de me lancer là-dedans et de plus tard, regretter de n'avoir pas fini au moment où je le pouvais encore, d'avoir terminé (si tant est qu'on puisse terminer) ma formation lyrique.
et j'ai peur de gâcher ce goût-là. enfin, j'en sais rien. mais tout est tellement flou, ya tellement d'inconnues à mon équation que
je vais tellement changer, me diriger dans tel couloir, bifurquer à gauche, puis à droite, croiser telle personne, quitter telle autre

j'ai la trouille, en fait. voilà. j'ai les jetons. je pisse dans mon froc. et j'aime pas trop l'humidité là dedans.
tout ça pour dire que j'ai repensé à notre aventure avec Filou, et que ça me fend le coeur de terminer ça comme ça.

tout s'accélère d'un coup avant la grande cascade et j'ai l'impression de perdre les commandes du canoë. ya un peu trop de courant. d'habitude, j'aime bien me laisser flotter, mais là, c'est plutôt l'angoisse de ne pas savoir dans quel fleuve je vais me jeter.

c'est un festival de métaphores aujourd'hui.
peut être parce que je viens de finir un bouquin nul de conversations téléphoniques entre nanas, qui ne parlent que par métaphores très recherchées, qui font style d'être très naturelles.

pfff, il est temps que j'aille voir mon psy, moi...
aller, plus qu'un jour et demi !
;)
je vous bise...

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots