vendredi 5 novembre 2010

où on est presqu'à l'heure

bon. qu'on en finisse avec ces histoires de train.

Je voudai l'inventer qu'on me dirait : Lulu, t'en fais des tonnes.

bon.
je me lève, toujours aussi frigorifiée. j'ose pas manger, pas faim, j'emballe la tartine au beurre de coco.

mon rhume ne se dirige pas vers la direction escomptée. j'ai la gorge qui gratouille, j'attrappe une oreille sensible et toujours le nez qui coule. puis pas de mouchoirs à la maison. je risque pas d'en trouver à 6h du mat. pis pas moyen d'aller acheter quoi que ce soit pendant la minute et demi à Düsseldorf, où je dois chopper le bon S-Bahn. Ils vendent des mouchoirs dans le ICE ? Pourtant c'est d'importance vitale, les mouchoirs !
bon.

Il fait méga nuit quand je marche dans jusqu'à la gare. ma valise pétarade comme à son habitude. je me rends compte quand je suis sur le quai que ma carte de réduction de train régionale est probablement périmée. ça fait des plombes que j'ai payé mon abonnement, et à mon avis c'était en septembre 2009.
et je révise un speech à faire s'écrouler le contrôleur qui oserait me faire chier avec ça. (surtout qu'en fait, ladite carte de réduction n'est valable qu'après 9h du matin, et il est 6h27..)
le train arrive.
je suis dure comme un bloc de bois. 
d'ailleurs je crois bien que je ne respire plus depuis hier soir.
j'essaie de laisser ce stress-là de côté. puis aucun contrôleur ne fait son entrée.

Amsterdam. le semblant de détente que j'avais réussit à trouver pendant le trajet fait un tout petit noeud entre mes côtes.
le bon quai. il est beaucoup trop tôt et il fait un froid de canard.
je lance des regards noirs à ceux qui regarder dans ma direction.
le train arrive, sur le bon quai, à la bonne heure.
je grimpe. ma place.
miracle
j'ai le nez qui coule.
je dévalise le stock de serviettes en papier aux chiottes. c'est l'avantage des ICE, ils ont des chiottes propres avec papier.

la gorge me gratte. je vais au wagon bar pour voir s'ils vendent des pastilles quelconques, bonbons au miel ou autre.
m&ms ou maltesers.
hin.
mouais. bon. allons pour les m&ms.

ah ! je croise les contrôleurs.
on me dit que je dois descendre à Duisburg, la gare juste avant Düsseldorf Centre, que c'est à un arrêt de l'aéroport, on me l'a pas expliqué quand j'ai acheté mon billet ?
non.
ceci dit, je gagne un petit quart d'heure avec cette affaire. ouf.

ça calme nullement la gorge les m&ms. au contraire même. je me paye une quinte de toux à faire trembler les vitre. tout le monde me regarde comme si j'étais pestiférée.
pourquoi j'ai pas d'eau déjà ? ah oui. les service sécurité de l'aéroport.... et merde.
j'achète une bouteille en verre à 3 euros au vendeur ambulant. et je développe une technique de buvation non stop, seul remède à ma toux qui recommence dès que j'essaie de respirer.

on arrive à Duisburg. ils annoncent que le train direction l'aéroport est sur le quai juste en face et part dans 4 mn. tout baigne. je descend.
Duisburg.
le train vers l'aéroport a du retard. problème sur la ligne.
10mn.
bon.
tout baigne encore. j'ai le temps.
le train partira de la voie d'en face.
problèmes sur la ligne.
le voilà.
je grimpe.
wagon sardine.
le train ne démarre pas.
le train a du retard. 20mn.
problèmes sur la ligne, aucun train ne roule entre Duisburg et Düsseldorf.
et merde...

je redescend. je questionne quelqu'un pour les éventualités en Sbahn. on me dit
hé, mais attend, mon train se barre !
j'arrive à sauter à la dernière minute, plus personne peut rentrer, ça bloque la porte.
j'ai encore une chance.
on me dit qu'on met 6 mn jusqu'à l'aéroport.
6mn...

Votre attention svp, problèmes sur la voie, le train est détourné vers la gare de Düsseldorf Centre.

et merde...
19 longues minutes plus tard, Düsseldorf Centre.
c'est rapé, je le sais déjà.
Je monte dans le S1 quand même. Il ne démarre pas. les portes s'ouvre : retard indéterminé pour cause de problème sur la voie.
ah bon, vraiment ?
le S12 part de la voie d'en face, avec seulement 5 mn de retard, alors prenons celui-là, au point où on en est...
j'arrive à l'aéroport, il est 10h40, et mon avion s'envole à 10h45. je courre quand même comme une malade, histoire de me dire que j'ai tout donné.
la dame du guichet me dit qu'il est trop tard. tout est fermé.
je m'affale sur un banc. un peu hagarde.
J'envoie méchamment chier un vendeur d'abonnements lounge je sais pas quoi chic cher pour ceux qui aiment prendre l'avion souvent.
j'envoie un sms pour dire que je ne serai probablement pas à l'heure à Klagenfurt... voir pas là du tout.
chez Airberlin, on me propose un vol le lendemain à 565€. ils sont gentils.
ou bien un autre 3 jours plus tard à 57€.
pffffff...
je suis incapable de décider sur le moment.
j'ai la tête toute vide.

j'ai passé mon premier ratage d'avion avec mention haut la main.
et c'est moyen comme sensation.

Pour finir, j'ai passé 3 jours en famille à Cologne, et 3 jours en Autriche, après que mes adorables m'aient consolée et payé le billet du dimanche soir.

Je tiens à remercier tout particulièrement NS Highspeed et la Deutsche Bahn pour leur collaboration fructueuse.

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots