samedi 20 novembre 2010

où on se fait un ptit nouillage

si ya un sujet sur lequel je vous épargne, c'est bien mon chemin spiritueux.
pas que ce soit pas important : je ne parle que de choses importantes ici-bas.
c'est par pudeur.
pis par trouille que vous vous moquâsses
et par maladresse de comment le raconter

mais quand même, là, je me lance.
parce que le spiritueux, c'est rigolo en fait.
tout le monde croit que c'est vachement dur et que c'est plein d'histoires de genoux en sang qu'on ne doit pas sentir parce que transcendés par la méditation et autre délires opiumiques à propos de papotage avec les anges et les lutins.
en vrai, c'est rigolo aussi.

par exemple, le livre que je lis en ce moment, s'appelle de Helende stem. peut-être que je peux vous raconter en hollandais de quoi ça parle, je risque moins les commentaires sarcastiques. en même temps, je ne souffre pas trop d'avalanches commentairistiques. ceci dit je peux les imaginer.
passons.
je lis ce livre parce que j'envisage de faire des études de musicothérapie l'année qui vient, et que le bonhomme parle de l'effet thérapeuthique de la voix.

exemple d'exercice : parler dans une langue inconnue, sans réfléchir, et laisser son (inconscient) corps s'exprimer ainsi.
l'idée dans ces trucs là c'est toujours la même : nous autres idiots d'occidentaux civilisés, on est pas capable d'inventer une société saine, où on exprime ses émotions quand elles arrivent. du coup, on les bloque, on les stocke quelque part bien loin dans la mémoire de nos cellules, et quand le stockage est trop lourd, ça fait des embouteillages et on tombe malade.
donc pour éviter tous ces embêtements : on nettoie le tout, on exprimes ces choses refoulées, et par la suite, pour éviter les embouteillages futurs, on apprend à exprimer direct, ou à se nettoyer quotidiennement.
avec la voix, par exemple. ex-primer...

donc moi de me faire tout un discours en charabia, toute étonnée que ça vienne si vite sans réfléchir, que ça ressemble tellement à une langue même si ya fort peu de chances pour que ça en soit une quelque par dans l'univers, et surtout étonnée de se retrouvée émotionnée comme ça au bout d'un moment.
un genre de mélopée qui finit par ressembler au discours d'apitoiement des gitanes.

et j'aime bien.

mais maintenant je sais plus parler français.

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c'est trop aimable, j'en perds mes mots